mercredi 27 septembre 2023

Coronavirus : Des sénateurs américains accusés de délit d’initiés

Quatre sénateurs des États-Unis d’Amérique ont profité des informations dont ils disposaient grâce à leurs fonctions, notamment des informations obtenues lors d’une séance d’information sur l’épidémie de coronavirus le 24 janvier 2020, pour réaliser de juteuses opérations boursières au début de la crise sanitaire, à la mi-février 2020. Il s’agit des sénateurs Richard Burr, sénateur républicain de Caroline du Nord et président de la commission du Renseignement du Sénat, Kelly Loeffler, élue républicaine de Géorgie, de James Inhofe, sénateur de l’Oklahoma, et la démocrate d’ultra-gauche, Dianne Feinstein, sénatrice de Californie. Ayant eu accès à des rapports confidentiels sur la propagation du coronavirus ces élus ont ainsi réalisé plusieurs millions de dollars de bénéfice illicite.

Soupçonnés de délit d’initié, ces sénateurs auraient agi en violation de la loi Stop Trading on Congressional Knowledge, ou Stock Act, une loi de 2012 qui interdit aux élus du Congrès de réaliser des opérations financières en se basant sur des informations non publiques. Tucker Carlson, de la chaîne de télévision conservatrice Fox News, a jugé ce comportement inqualifiable car « il n’y a pas de plus grand crime moral que de trahir son pays en temps de crise ». L’association Citizens for Responsibility and Ethics in Washington a fait appel à la commission d’éthique du Sénat en précisant que « dans ces temps difficiles, toute indication qu’un sénateur ait pu abuser de sa fonction pour éviter une perte personnelle est une cause de profonde inquiétude ». Par ailleurs, les appels de démission des intéressés sont de plus en plus nombreux. Ainsi, Charlie Kirk, président de Students for Trump, a déclaré : « Si vous faites du commerce avec des informations confidentielles pour vous enrichir pendant une crise, vous êtes ignobles. Démissionnez, présentez vos excuses et faites don de tous vos gains aux familles des victimes du virus venu de la Chine ».

Parmi ces profiteurs qui ont réalisé de juteuses opérations financières, il faut noter la présence de James Inhofe sénateur de l’Oklahoma, président de la Commission des services armés du Sénat américain. Cet individu a défendu les tortures infligées aux prisonniers irakiens du centre de détention d’Abou Ghraieb à Bagdad ; il est l’un des plus inconditionnels partisans de l’État d’Israël et du régime de Netanyahu ; c’est un proche des industriels de l’armement qui s’est déjà illustré pour des positions très extrêmes.

En même temps, Inhofe est un militant pro-Polisario manipulé par l’Algérie. Inhofe a bloqué la candidature de John Peter Pham, directeur de l’African Center du think-tank Atlantic Council, au poste de sous-secrétaire d’Etat chargé de l’Afrique en 2017 car il lui reproche de prôner la reconnaissance de la marocanité des provinces saharienne par les États-Unis. Il a effectué plusieurs visites de propagande dans les camps de miliciens de Tindouf en Algérie En février 2020 il a visité plusieurs pays africains (Ouganda, Ghana, Mauritanie…) se faisant l’ambassadeur itinérant du Polisario. Ce membre actif du lobby pro-algérien aux États-Unis, est particulièrement lié à Keene Consulting Services et Foley Hoag deux cabinets de lobbying de l’Algérie aux États-Unis.

Observatoire d'études géopolitiques
Observatoire d'études géopolitiqueshttp://www.etudes-geopolitiques.com/
L'Observatoire d’études géopolitiques (OEG) est un institut français ayant pour objet de contribuer à la promotion et au rayonnement de la recherche scientifique dans les différents domaines de la géopolitique et des relations internationales. Cette contribution, tant au plan national qu'international, s'appuie notamment sur l'organisation de colloques, de conférences, de tables rondes, de prestations intellectuelles en association avec la Faculté de droit de l’Université Paris Descartes, et divers instituts étrangers (Remald de Rabat, UOC de Barcelone, ECSSR d’Abou Dhabi) et organisations internationales (ISESCO, OIF…). Le siège de l’OEG est à Paris. L’institut a également un bureau pour le Proche-Orient à Beyrouth et des représentants ou des correspondants dans divers pays (Bruxelles, Djibouti, Egypte, Emirats arabes unis, Maroc, Roumanie…) L’Observatoire d’études géopolitiques est dirigé par Charles Saint-Prot et Zeina el Tibi en est la présidente déléguée. Les travaux sont supervisés par un Conseil scientifique.
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