mardi 26 septembre 2023

HISTOIRE : Chronique culturelle du 7 mai


7 mai 1487 : Début du siège de Málaga (Reconquista)

Le siège a duré environ quatre mois. C’était le premier conflit dans lequel des ambulances, ou des véhicules dédiés dans le but de transporter des blessés, ont été utilisés. Géopolitiquement, la perte de la deuxième plus grande ville de l’émirat — après Grenade elle-même — et de son port le plus important a été une perte majeure pour Grenade. La plupart de la population survivante de la ville a été réduite en esclavage ou mise à mort par les conquérants.

La citadelle résista jusqu’au 18 août 1487 lorsque son chef, le marchand Ali Dordux, se rendit au motif que son groupe de vingt-cinq familles serait autorisé à rester en tant que mudéjars. Les monarques entrèrent triomphalement le 18 août 1487. La ​​forteresse du Gibralfaro, sous le commandement de Hamet el Zegrí, se rendit le lendemain.


7 mai 1832 : la Grèce est reconnue indépendante par le traité de Londres

Othon Ier de Grèce, prince de Bavière, est choisi roi de Grèce.

En , les représentants des puissances protectrices de la Grèce (Royaume-Uni, Russie et France) se réunissent à Londres afin de statuer sur l’avenir du nouvel État. Sans consulter les Grecs, les diplomates décident de faire du pays un royaume dont ils offrent la couronne au prince Othon de Bavière. Le candidat Wittelsbach offre en effet l’avantage de ne pas appartenir à la famille royale de l’une des trois puissances et donc de garantir l’équilibre entre celles-ci.

Les représentants des grandes puissances établissent par ailleurs que la succession au trône de Grèce doit se faire dans la descendance du roi Othon et, si celui-ci n’a pas d’enfant, dans la descendance de ses frères Luitpold et Adalbert. Le traité établit cependant que l’union des trônes de Bavière et de Grèce est interdite à jamais.


7 mai 1892 : Naissance de Tito (Josip Broz dit), maréchal et homme d’État yougoslave, président de la Yougoslavie de 1952 à 1980 († ).

Josip Broz participa durant l’entre-deux-guerres aux activités du Parti communiste yougoslave clandestin, puis mena diverses missions en Europe pour le compte du Komintern. Il utilisa, pendant cette période, les noms de guerre de « Walter », puis de « Tito ». Revenu en Yougoslavie à la fin des années 1930, il prit la tête du Parti communiste. Durant la Seconde Guerre mondiale, il prit la tête de la résistance communiste en Yougoslavie et parvint, au bout de quatre ans de conflit sanglant, à triompher de l’ensemble de ses adversaires (lire le livre de Jean-Christophe Buisson sur Mihailovic, opposé à Tito et abandonné par Churchill) et à réunifier sous sa bannière la Yougoslavie qui avait été démembrée à la suite de l’invasion de 1941.

S’étant assuré le monopole du pouvoir dès 1945, il fonda après-guerre le régime communiste yougoslave, dont il resta le principal dirigeant jusqu’à sa mort en 1980, avec les titres officiels de président du Conseil exécutif (chef du gouvernement), puis de président de la République (président à vie à partir de 1974). Il était également « maréchal de Yougoslavie » (du  à sa mort, en 1980), le grade le plus élevé de l’armée de ce pays, dont il fut le seul titulaire. En tant que chef de gouvernement puis chef d’État, Tito utilisait de manière officielle le nom de Josip Broz Tito (parfois orthographié Josip Broz-Tito), en accolant son nom de guerre à son nom de naissance.

La Yougoslavie ayant rompu avec l’URSS en 1948, Tito opta ensuite, pendant la guerre froide, pour une politique de neutralité et de bonnes relations avec l’Ouest. Il fut, à ce titre, l’un des fondateurs du mouvement des non-alignés.


7 mai 1895 : à Saint-Pétersbourg, devant la Société russe de physique et chimie, le scientifique russe Alexander Stepanovich Popov fait la démonstration de son invention, le détecteur de foudre de Popov, premier récepteur radiophonique.

Le  Popov présenta son récepteur à la Société Russe de Physique et de Chimie de Saint-Pétersbourg, et montra comment détecter les signaux d’un émetteur à étincelles. Depuis, la plupart des pays d’Europe de l’Est considèrent Popov comme le pionnier de la radio, et depuis 1945 le  est fêté en Russie comme la « Journée de la Radio » ; Pourtant, rien ne prouve que ce jour-là, Popov fût parvenu à reconnaître un signal clair. En vérité, le premier rapport de Popov d’une authentique communication radio est l’expérience publique qu’il fit le  à la Société de Physique et de Chimie : il parvint à recevoir distinctement en code Morse, à 250 m de distance, le message HEINRICH HERTZ, que le président de la société retranscrivit sur un tableau noir. Durant l’été 1895, Marconi était lui-même parvenu à transmettre des messages radio sur plus d’un kilomètre (expérience de Salvan), et c’est la raison pour laquelle les sources occidentales donnent la priorité d’invention à Marconi ; Kronstadt étant une base militaire, Popov s’était engagé à ne pas publier ses travaux, si bien que ses auditeurs ne purent évoquer ses expériences que bien des années plus tard : aussi ne disposons-nous d’aucune source contemporaine des événements de 1896.

L’article de Popov décrivant ses expériences : « Sur la réaction de la grenaille métallique aux oscillations électriques », parut le . Il ne déposa aucun brevet pour son invention. Au mois de  il installa son récepteur équipé d’un enregistreur à rouleau sur les toits de l’Institut Forestier de Saint-Pétersbourg et parvint à détecter un orage distant de 50 km. Son article, dont il donna lecture le , conclut par l’appréciation suivante : « Permettez-moi d’exprimer le vœu que mon appareil soit utilisé un jour pour transmettre des signaux à longue distance par des vibrations à haute fréquence, dès que l’on disposera d’un générateur assez puissant pour créer de telles vibrations ».


7 mai 1915 : un sous-marin allemand torpille le paquebot britannique de 32 000 tonnes Lusitania, au large de l’Irlande.

Sur TB : Un crime de guerre en 1915 ? Le torpillage du Lusitania


7 mai 1920 : les troupes polonaises, menées par Józef Piłsudski et Edward Rydz-Śmigły, et soutenues par l’Ukraine symboliquement, s’emparent de Kiev, avant d’en être boutées dehors par l’Armée rouge un mois plus tard.

Le but avoué de l’opération était de créer une Ukraine indépendante alliée à la Pologne pour protéger sa frontière orientale ; une partie de la population ukrainienne voyait cela comme une nouvelle occupation, et de fait les Ukrainiens combattirent aussi bien du côté polonais que dans les rangs de l’Armée rouge. S’affrontait en Ukraine les troupes blanches du général Denikine, celles de Makhno, l’Armée rouge et l’Armée populaire ukrainienne. Après de premiers affrontements, les troupes de Józef Piłsudski et Symon Petliura signent une paix le 1er . C’est une des principales opérations militaires de la guerre russo-polonaise de 1920 ; elle dura d’avril à , et fut menée conjointement par l’armée polonaise et les troupes de la République populaire ukrainienne de Simon Petlioura, contre les forces bolchevique.

Ce fut d’abord un succès pour l’armée polonaise, qui s’empara de Kiev en . Mais l’Armée rouge réagit, menée par Mikhaïl Toukhatchevski en Biélorussie, et plus au sud par Aleksandr Iegorov qui marche vers la Galicie (avec une cavalerie commandée par Semion Boudienny). En face de ces offensives soviétiques, les troupes de Józef Piłsudski, chef de l’État polonais, et de l’ukhrainien Simon Petlioura ne rencontrèrent pas le soutien escompté au sein de la population ukrainienne. Elles durent se retirer sous la pression croissante de la contre-offensive lancée par l’Armée rouge.

Józef Piłsudski et Symon Petlioura à Vinnytsia en mai 1920.

7 mai 1937 : pendant la guerre civile espagnole, la légion allemande Condor, équipée de biplans Heinkel He 51, arrive en Espagne pour porter secours aux troupes de Franco.

Lire sur TB : Guerre d’Espagne (1936-1939) : bilan de l’intervention étrangère

 

 

 


7 mai 1942 : lors de la bataille de la mer de Corail, l’aviation de l’US Navy torpille le porte-avions Shōhō de la Marine impériale japonaise.

Il s’agit du premier combat naval où les deux navires s’affrontant ne sont pas en visuel l’un de l’autre. Il fut attaqué par 53 chasseurs bombardiers en piqué SBD Dauntless, 22 avions torpilleurs TBD Devastator et 18 chasseurs F4F Wildcat des porte-avions USS Lexington et USS Yorktown. Touché par 7 torpilles et 13 bombes, il sombra rapidement, avec 631 marins à son bord. Le Shoho est le premier porte-avions japonais coulé lors de la Deuxième Guerre mondiale.

Équipage
Équipage 785 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 205,50 mètres
Maître-bau 18,20 mètres
Tirant d’eau 6,60 m
Déplacement 14 200 tonnes à pleine charge
11 262 tonnes nominalement
Propulsion 4 chaudières au pétrole Kampon
2 turbines à vapeur
2 hélices
Puissance 52 000 ch (38.8 MW)
Vitesse 28,2 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement
  • 8 (4 x 2) canons de 127 mm/40 Type 89 (DP)
  • 12 (4 x 3) canons de 25 mm (anti-aériens)1
Rayon d’action 7 800 milles nautiques à 12 nœuds
(14 400 km à 22 km/h)
Aéronefs 30 appareils


7 mai 1954 : chute de Ðiện Biên Phủ, dernier affrontement de la guerre d’Indochine.

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