Pierre Ponchardier est né le 4 octobre 1909 à Saint-Etienne.
Il entre à l’Ecole Navale le 1er octobre 1927. A sa sortie de l’Ecole, il est attiré d’abord par les sous-marins, puis par l’aviation embarquée.
Lieutenant de vaisseau en 1937, il sert dans l’aéronavale comme chef d’escadrille. A la fin de la campagne de France, il refuse la défaite et, depuis Bordeaux où son unité s’est repliée, s’embarque avec 30 de ses pilotes sur un bateau à destination du Maroc. De retour en métropole en 1941, il commande l’escadrille 1 B.
Avec son frère, Dominique Ponchardier, il met sur pied à la fin de l’année 1942 le réseau de renseignements “Sosies”. Bientôt cette organisation couvre la France entière ; Dominique s’occupant de la zone nord et Pierre de la zone sud ; les deux frères rivalisent d’énergie et d’efficacité.
Chef de la partie maritime de ce réseau de renseignements (toutes les côtes de France), le capitaine de corvette Pierre Ponchardier, fournit à partir de janvier 1943 des renseignements hebdomadaires et des documents d’une valeur capitale pour les Alliés. A son actif on relève également plus de trente passages de frontière ainsi que la suppression directe de plusieurs membres de la Gestapo. En outre, Pierre Ponchardier a sauvé de nombreux condamnés en les récupérant, les abritant et les convoyant en sécurité.
Recherché sous ses différentes identités et formellement trahi, ainsi que les siens en janvier 1944, il ne cesse pas son service, l’améliorant même de semaines en semaines. Chargé avec son frère, en août 1944, de reconstituer un réseau en Alsace-Lorraine, les deux hommes font le coup de feu dans tous les endroits sur leur route où le maquis se bat contre les Allemands.
Après la défaite de l’Allemagne, il est choisi par le chef de l’aéronautique navale française, le contre-amiral Nomy, pour constituer et instruire le Commando Parachutiste d’Extrême-Orient qui doit combattre en Indochine (1945-46). En 1946, il est promu au grade de capitaine de frégate ; il commande le Groupe de commandos parachutistes de l’Aéronavale puis le Commandant Robert Giraud en Extrême-Orient (47-48).
Adjoint au commandement de la Marine sur le Mékong (48-50), il est attaché naval du Général commandant les forces armées en Extrême-Orient (1950-52). Il prend ensuite le commandement du porte-avions La Fayette. A la tête de la Demi-Brigade de Fusiliers Marins en Algérie en 1956, le commandant Ponchardier est, l’année suivante, nommé Major général du port de Toulon.
En 1957-58, il reçoit ses étoiles de contre-amiral et commande l’Aéronautique navale en Méditerranée avant d’être nommé sous-chef d’Etat-major général de la Marine en 58. Promu vice-amiral en mars 60.
Il est décédé le 27 janvier 1961 dans un accident d’avion sur l’aérodrome de Tambacounda (Sénégal). Les obsèques ont eu lieu à Dakar et l’inhumation à Villefranche-sur-mer.
• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45
• Croix de Guerre des TOE (18 citations)….
• Croix de la Valeur Militaire
• Médaille de la Résistance
• Médaille des Evadés
IN MEMORIAM – Vice-amiral Pierre PONCHARDIER, compagnon de la Libération (décédé le 28 janvier 1961)
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