IN MEMORIAM – Gustave ANDRÉ, compagnon de la Libération (exécuté le 29 août 1944)

Gustave André est né le 21 novembre 1908 à Chabeuil dans la Drôme.

Devenu instituteur, il poursuit ses études à l’Université de Lyon. Il épouse en 1932 Suzanne Brachet, enseignante également et qui, sur le plan régional, prendra part, elle aussi, de façon active à la Résistance.

Mobilisé à la frontière italienne en septembre 1939, il demande, fidèle à ses convictions profondément humanistes, à servir aux services de santé. Démobilisé en août 1940, il s’engage aussitôt dans une œuvre de propagande anti-vichyste intense.

Il entre dans le mouvement de résistance « Franc-Tireur » en novembre 1941 et collabore activement à la presse clandestine. Il est également membre du mouvement « Combat ». Constamment aidé par son épouse, il participe également à la réalisation de faux papiers, héberge des personnes recherchées par la police (Juifs, résistants puis réfractaires au STO) et cache du matériel (armes et postes de radio).

Dès 1942, il est membre des FFC et du Bureau Central de Renseignements et d’Action (BCRA) au titre du réseau Andromède du 1er janvier 42 au 1er septembre 1943, puis du réseau Transmission Action de septembre 1943 à août 1944. A compter du 1er septembre 1943, il quitte définitivement sa Drôme natale pour Lyon où, chargé de mission de 2e classe avec le grade de commandant, il exerce dans la clandestinité les fonctions d’Inspecteur des Transmissions pour la zone Sud. Il est alors l’adjoint du Docteur Revesz-Long, Inspecteur National.

Contraint de quitter à la fois sa profession et son domicile, il multiplie les prises de contacts souvent extrêmement dangereuses, forme des spécialistes, procède à la répartition d’un énorme matériel, coordonne et organise la liaison avec l’état-major de Londres. Il accomplit en moins d’un an un travail d’organisation d’une importance capitale. Pour le seul mois de juin 1944, 1 715 messages sont reçus et 2 372 émis par les services des transmissions de la Résistance. Pour cela, « il fallait des hommes de la trempe d’André » déclarera après la guerre le Docteur Revesz-Long.

Arrêté sur dénonciation, le 8 juillet 1944, Place Bellecour à Lyon, il est incarcéré à la prison de Montluc. Et pourtant… « Je vois encore André, dont le corps et le visage ne sont plus qu’une masse brunâtre et boursouflée, revenant somnolent, abruti de coups. Cette fois encore il n’a pas parlé. Il ne parlera jamais », écrira l’un de ses compagnons de captivité, le professeur Terroine, de l’Université de Strasbourg.

Extrait de sa cellule par les Allemands le 23 août, il est emmené comme otage, alors que Lyon est sur le point d’être libéré, et exécuté à avec 3 autres camarades au pistolet-mitrailleur le 29 août 1944 à la « Croisée des Chemins », sur la commune de Limonest.

Inhumé dans un premier temps au cimetière de la Guillotière, le corps de Gustave André repose depuis 1957 au cimetière national de La Doua à Villeurbanne.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 avec palme

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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