Roger Barberot est né le 20 janvier 1915 à Cherbourg. Son père était officier de marine.
Il entre à l’Ecole navale en 1936 et devient à son tour officier de marine et sert d’abord sur le croiseur Ecole Jeanne d’Arc.
Affecté en 1939 sur le Tourville en Méditerranée, c’est à Alexandrie que le surprend l’armistice de 06/1940. Mis aux arrêts de rigueur, il s’évade dans des conditions mouvementées en rade d’Alexandrie. Il rejoint début 07/1940 un petit groupe de marins, parmi lesquels Honoré d’Estienne d’Orves et André Patou, décidés comme lui à poursuivre la lutte.
En 09/1940, Lieutenant, chef de section dans la 1ère Cie du 1er BIM, il participe avec la 8e Armée britannique à la première campagne du désert (Sidi-Barrani, Sollum, Bardia, Tobrouk, Benghazi, El Agueila) au cours de laquelle sa section fera plusieurs centaines de prisonniers italiens.
Pour sa participation à cette campagne il est cité à l’ordre des FFL et à l’ordre de l’Armée. Il est fait Compagnon de la Libération par décret du 7/03/1941. En 04/1941, il rejoint, en Erythrée, la 13e DBLE. En qualité de chef de section de la 1ère Cie, il combat en Syrie, en Libye et en Tunisie.
En 06/1943, il quitte la Légion pour le corps des fusiliers marins et commande, fin 1943, l’escadron blindé du 1er RFM qui devient le Régiment de Reconnaissance de la 1ère DFL. Arrivé en Italie en 04/1944, il se distingue au cours de l’attaque sur le Garigliano, du 18 au 20/05, son escadron est cité à l’ordre de l’Armée et décoré par le Général de Gaulle sur les lieux mêmes du combat.
Lui-même reçoit la première Légion d’honneur décernée par le Général de Gaulle dans la Division. Placé à la tête d’un groupement blindé d’avant-garde qui éclaire la marche de la Division, il débarque avec lui en Provence et participe à toutes les opérations menées jusqu’à la capitulation allemande.
Il termine la guerre au massif de l’Authion dans le sud des Alpes, où il est engagé avec succès en 04/1945 contre les casemates allemandes avec son escadron.
Il est le marin le plus décoré de France.
Nommé Capitaine de corvette en 1945 puis Capitaine de frégate en 1947, il demande en 12/1947 à être dégagé des cadres de la Marine pour se mettre à la disposition du général de Gaulle au sein du RPF.
Rappelé sur sa demande en 1956 comme Colonel, il sert en Algérie, sous les ordres du Général de Bollardière, dans le secteur est de l’Atlas blidéen.
Il est démobilisé en 1957. De 12/1960 à 04/1965, il est ambassadeur de France en République centrafricaine à Bangui. De 12/1965 à 03/1968 il est ambassadeur de France en Uruguay.
DG du Bureau pour le développement de la Production agricole de 1968 à 1973, il sert ensuite en qualité d’administrateur du Territoire des Terres australes et antarctiques françaises, de 1973 à 1980.
Il est décédé le 14 novembre 2002 à Clichy. Il a été inhumé au cimetière de bois le Roi.
• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 7 mars 1941
• Croix de Guerre 1939-45 (11 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Distinguished Service Cross (USA)
• Grand Officier du Mérite Centrafricain
• Commandeur de l’Ordre National du Niger
• Commandeur du Nicham El Anouar
IN MEMORIAM – Colonel Roger BARBEROT, compagnon de la Libération (décédé le 14 novembre 2002)
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M&O 288 d'octobre 2025





