mardi 19 mars 2024

CHRONICORUM BELLI du 5 février

5 février 789 : naissance du royaume du Maroc.

5 février 1500 : Ludovic Sforza aidé de mercenaires suisses et allemands reprend Milan aux Français.

5 février 1679 : traité de Nimègue.

5 février 1782 : prise des colonies hollandaises (actuel Guyana – Amérique du Sud).

Le capitaine de vaisseau Guy-Armand de Coëtnempren de Kersaint, commandant la frégate Iphigénie prend, avec quatre autres bâtiments, les comptoirs de Demerara, Essequibo et Berbice que les Anglais avaient eux-mêmes enlevés aux Hollandais.

***

Guy-Armand Simon de Coëtnempren de Kersaint, comte de Kersaint, né au Havre le , et guillotiné à Paris le , est un officier de marine, écrivain et conventionnel français du XVIIIe siècle.

Garde-marine à Brest en novembre 1755 après avoir fait une campagne comme volontaire dans l’escadre de Mac Nemara, il est promu enseigne de vaisseau en avril 1757. Il embarque sur L’Intrépide, commandé par son père, Guy François de Kersaint, participe à la campagne d’Angola et des Antilles et aux combats livrés à cette occasion. Passé l’année suivante sur l’Améthyste et en 1760 sur l’Opale, il navigua aux Antilles en mission d’escorte

La paix revenue, il repasse dans ces eaux en 1765 sur La Danaé. Enseigne de vaisseau, il reçoit le commandement de la chaloupe canonnière La Lunette en 1767, et prend part à la campagne du Maroc sous les ordres du comte de Breugnon. Ce dernier, envoyé extraordinaire du roi Louis XV, signe un traité avec Mohammed III, le . Sur la Belle-Poule en 1768 aux Antilles, il est promu lieutenant de vaisseau en février 1770 et commanda en 1771 le Rossignol à la Martinique.

Commandant la Favorite en 1776-1777, puis l’Iphigénie en mars 1778, il fait avec cette frégate une fructueuse campagne en Manche sous les ordres du comte d’Orvilliers puis aux Antilles au cours de laquelle il prit les frégates britanniques Lively et Cérès puis participe aux opérations contre la Dominique. capitaine de vaisseau en mars 1779, il combat en 1780 dans l’escadre du comte de Guichen contre l’amiral Rodney et s’empare le 29 avril d’une corvette britannique.

En janvier 1782, commandant une division de cinq bâtiments menés par l’Iphigénie, il attaqua et fit capituler les établissements d’Essequibo et de Berbice en Guyane conquis l’année précédente pas les Anglais. Revenu en France à la paix, il s’intéressa à divers problèmes techniques (doublage en cuivre, voiles, cuisines à bord), voyagea en Grande-Bretagne et inonda les bureaux de projets de réforme de la marine. Commandant le Réfléchi en 1784, le Léopard en 1787, il expérimenta sur ce vaisseau, à la demande du ministre, diverses innovations techniques. En 1789, il est très fier de son invention : une certaine coupe triangulaire pour les basses voiles des vaisseaux. Son projet est partout repoussé. Le 16 décembre 1789, il démissionne de la marine. Il est alors âgé de 47 ans.

Rallié aux idées nouvelles, président de l’assemblée des électeurs de Paris en 1789, il présenta vainement à la Constituante un plan de réorganisation de la marine. C’est l’officier de vaisseau qui s’engage le plus dans la Révolution. Il multiplie ses idées utopiques auprès de la Constituante. Il souhaite rétablir la presse, moins coûteuse que le système des classes. La Constituante le repousse.

Contre-amiral en , administrateur du département de la Seine, il s’inscrivit aux Jacobins puis aux Feuillants après la fusillade du champ de mars (juillet 1791). Il est élu député suppléant de Paris à la Législative (octobre 1791) puis député girondin de Seine-et-Oise à la Convention (septembre 1792). Les conventionnels le désignent pour siéger dans trois des huit comités créés par cette nouvelle assemblée, le seul avec Merlino, son collègue de l’Ain, à avoir rallié autant de suffrages, signe de la notoriété qu’il avait acquise. 

Vice-amiral en , il vota la réclusion de Louis XVI. Sommé de se rétracter à la barre de la Convention, il refuse et démissionne le 20 janvier 1793. Cette démission marque le début d’un fatal engrenage, le voile se déchire. Il est comte, breton et catholique. La mort du Roi, c’est trop. Il écrit : « Si j’ai été réduit à être le collègue des panégyristes et des promoteurs du 2 septembre (début des massacres de septembre), je veux défendre ma mémoire du reproche d’avoir été leur complice… Demain, il ne sera plus temps ».

Sa démission est jugée « impudente » par la Convention. Du Bouchage ayant émigré, il est candidat malheureux au ministère de la Marine. Malgré l’insurrection parisienne du 31 mai 1793, il ne veut pas émigrer. Destitué en , il est arrêté à Ville-d’Avray le 2 octobre, enfermé à l’Abbaye, jugé devant le Tribunal révolutionnaire le 4 décembre 1793, condamné à mort et guillotiné le même jour.

5 février 1840 : naissance de Hiram Maxim, inventeur britannique (d’origine américaine) de la mitrailleuse du même nom.

5 février 1880 : naissance de Gabriel Voisin, pionnier français de l’aéronautique.

5 février 1915 : censure météorologique (France).

5 février 1944 : mort au combat de Marie-Alphonsine Loretti (28 ans), ambulancière militaire française, première femme décorée de la Médaille militaire.

5 février 1951 : création de la ligne DEW (États-Unis – Canada).

5 février 1956 : création du Comité de recherche des applications militaires de l’énergie atomique, actuelle Division des applications militaires du CEA.

5 février 1969 : Yasser Arafat est élu à la tête de l’Organisation de libération de la Palestine.

5 février 1977 : la DMA devient la DGA.

5 février 1994 : attentat au marché Markale (Sarajevo).

5 février 2003 : devant le Conseil de sécurité des Nation unies, le général américain Colin Powell (1937-2021) ment éhontément sur l’existence d’armes de destruction massive en Irak.

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