IN MEMORIAM – Aviatrice Marie MARVINGT (décédée le 14 décembre 1963)

Marie Marvingt, surnommée à juste titre La fiancée du danger, la reine de l’air, nait le 20 février 1875 à Aurillac.

En 1899, elle est une des premières femmes titulaires du permis de conduire. Au Cirque Rancy, la voici funambule, trapéziste, jongleuse et écuyère. Elle ne néglige pas ses études et obtient une licence de lettres. Elle étudie le droit et les langues vivantes et obtient le diplôme d’infirmière de la Croix Rouge. En 1901, elle obtient son brevet de pilote de ballon libre. Sa passion pour l’aéronautique ne se démentira jamais !

En 1904, elle prend le départ de la course cycliste Nancy–Bordeaux. Les femmes n’étant pas autorisées à porter un pantalon, elle invente alors la jupe-culotte, qui facilite le pédalage !

En 1908, elle veut prendre le départ du Tour de France cycliste mais essuie un refus. Cette compétition est interdite aux femmes ! Mais elle prend le départ quelques minutes après les hommes, effectue le même parcours que les géants de la route ! Sur les 114 coureurs, 36 seulement arriveront… plus Marie ! Alpiniste de classe internationale : elle fait notamment l’ascension de la Dent du Géant et de l’aiguille du Grépon. Entre 1908 et 1910, à Chamonix, elle rafle plus de 20 médailles d’or en ski, patinage artistique, patinage de vitesse, remportant aussi avec Monique Bouvard la première compétition féminine de bobsleigh !

Titulaire du brevet de pilote, elle est la 1ère femme à avoir piloté seule un avion. Le 12 décembre 1913, après 900 vols sans histoire, son avion se crashe à l’atterrissage. Elle s’en sort par miracle. Quand éclate la guerre de 14-18, elle veut s’engager dans l’aviation : refus de l’armée. Marie se déguise alors en homme et intègre le 42e bataillon de chasseurs à pied. Démasquée, elle est autorisée par le maréchal Foch à rejoindre le 3e régiment des chasseurs alpins en tant qu’infirmière sur le front italien.

Après la guerre, elle devient journaliste, correspondante de guerre et officier de santé des armées au Maroc. Elle conçoit des skis métalliques pour permettre aux avions de se poser sur le sable. Invention qui sera reprise pour les atterrissages sur la neige.

Elle s’investit ensuite pleinement dans l’aviation sanitaire, met au point un avion ambulance et réalise en 1934 le film Les Ailes qui sauvent où elle apparaît. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle sert en tant qu’infirmière de l’air et invente un nouveau type de suture chirurgicale qui minimise les risques d’infections.

Le 20/02/55, pour son 80ème anniversaire, le gouvernement américain lui offre un vol à bord d’un chasseur supersonique. A 84 ans, en 1959, elle passe son brevet de pilote d’hélicoptère et pilote le Djinn, premier et seul hélicoptère à réaction du monde. L’année d’après elle effectue à vélo le trajet Nancy-Paris !

A ce jour, elle demeure la femme la plus décorée de l’histoire de France (34 médailles et décorations). Elle meurt en 14/12/63 dans le dénuement et un relatif oubli.

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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