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12 décembre 1098 : siège de Maarat (première croisade).
Le siège de Maarat est survenu en dans la ville de Ma’arrat al-Numan, dans ce qui est à présent la Syrie, lors de la première croisade.
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12 décembre 1408 : création de l’ordre de chevalerie du Dragon.
L’ordre du Dragon (allemand: der Drachenorden ; latin : Societas Draconistarum) est un ordre de chevalerie créé en 1408 par Sigismond de Luxembourg, roi de Hongrie, et par son épouse, Barbe de Cilley. Il est inspiré des Ordres militaires des croisades, dont l’objectif initial est de défendre la chrétienté. L’ordre fleurit dans le Saint-Empire romain germanique après l’élection et le couronnement de Sigismond, et ses membres jouent un rôle en Hongrie, en Valachie, en Moldavie, en Serbie et dans le reste des Balkans dans la lutte contre l’Empire ottoman.
12 décembre 1526 : naissance de l’amiral et général espagnol Álvaro de Bazán y Guzmán.
Álvaro de Bazán y Guzmán, premier marquis de Santa Cruz, est un amiral et un général espagnol né à Grenade le et mort à Lisbonne le . Il servit Charles Quint et surtout Philippe II, dont il devint l’homme de confiance.
Sa vie est indissolublement liée à l’histoire de la marine militaire de l’Espagne de son époque, dont il fut l’amiral le plus brillant. Il était chevalier de Malte de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem et prieur de Crato. Il s’empara du Peñón de Vélez à Alger en 1564, combattit à Lépante en 1571 et contribua à la prise de Tunis en 1573. En 1582, il vainquit à la bataille des Açores Philippe Strozzi, chef de la flotte française qui soutenait les droits du Prieur de Crato au trône du Portugal. Philippe II, qui l’avait nommé Capitán de la Mar Océana y Almirante de la Marina (capitaine de la mer océane et amiral de la marine), lui confia l’organisation et le commandement de l’Invincible Armada. Il est mort à Lisbonne le alors qu’il travaillait à la préparation de sa flotte. Il est inhumé au Panthéon des marins illustres, situé à San Fernando, près de Cadix .
12 décembre 1773 : naissance à Saint-Malo du corsaire Robert Surcouf.
Robert Surcouf, né le à Saint-Malo et mort le à Saint-Servan, est un corsaire, armateur et négrier français. Embarqué dès l’âge de treize ans, il devient ensuite capitaine corsaire. Il harcèle les marines marchandes et militaires britanniques, non seulement sur les mers de l’Europe, mais aussi sur celles des Indes, et reçoit d’eux le sobriquet de « tigre des mers ».
Ses activités le font reconnaître — il est nommé membre de la Légion d’honneur le 26 prairial an XII () — et l’enrichissent. Il devient l’un des plus riches et plus puissants armateurs de Saint-Malo et un grand propriétaire terrien.
Quand un officier britannique a contesté la noblesse de Surcouf avec ces mots : « Vous, Français, vous vous battez pour l’argent. Tandis que nous, Anglais, nous nous battons pour l’honneur ! » Surcouf a répliqué : « Chacun se bat pour ce qui lui manque. »
Lire sur Theatrum Belli : La guerre de course en France de Louis XIV a Napoléon 1er.
12 décembre 1781 : bataille navale d’Ouessant.
La bataille d’Ouessant, connue aussi sous l’expression de deuxième bataille d’Ouessant se déroule le . C’est un combat mineur de la guerre d’Amérique qui se déroule après la victoire franco-américaine décisive de Yorktown. Il oppose une escadre française escortant un convoi sous les ordres du comte de Guichen à une force britannique commandée par Richard Kempenfelt chargé de l’intercepter.
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La bataille d’Ouessant, connue aussi sous l’expression de deuxième bataille d’Ouessant se déroule le . C’est un combat mineur de la guerre d’Amérique qui se déroule après la victoire franco-américaine décisive de Yorktown. Il oppose une escadre française escortant un convoi sous les ordres du comte de Guichen à une force britannique commandée par Richard Kempenfelt chargé de l’intercepter.
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Le , à cinquante lieues environ au sud de l’île d’Ouessant, le convoi, que Guichen a laissé imprudemment à six milles sur ses arrières, est repéré par temps brumeux et mer agitée, par les 12 vaisseaux anglais de Richard Kempenfelt qui patrouillent à sa recherche. Compte tenu du rapport de force qui lui est très défavorable, Kempenfelt devrait rester à distance. Cependant, il observe que l’escorte française est très en avant du convoi et sous le vent par rapport à lui. Il en conclut aussitôt que cette configuration lui laisse le temps d’intercepter les navires marchands avant que l’escorte n’ait le temps de réagir. L’escadre anglaise attaque donc les transports alors que Guichen, gêné de plus par le mauvais temps, ne peut que faire le signal de sauve-qui-peut au convoi en virant de bord. Dans les navires de transports, c’est la panique : Kempenfelt en capture 24, porteurs de plus de 1 000 hommes et de grandes quantités de matériel, les autres réussissant à s’enfuir un peu partout vers la côte, notamment à Royan.
L’escadre anglaise est chassée pendant deux jours, sans pouvoir être rejointe à cause des vents contraires. Le Triomphant (80 canons), commandé par Vaudreuil, et L’Actif (74), du capitaine Macarty-Macteigne, seuls en position de secourir le convoi, engagent un combat assez violent, mais vain, avec le HMS Edgard (74). Kempenfelt, préoccupé surtout de mettre ses prises en sûreté, se dérobe vers le nord et ne peut être rejoint. Pour Guichen les problèmes ne sont cependant pas terminés. Alors qu’il continue à croiser dans l’Atlantique dans l’espoir de rallier quelques bâtiments épars, il est assailli, dans la nuit du 25 au par un terrible coup de vent. Le Bretagne (100 canons), vaisseau amiral, et la Couronne (80), souffrent beaucoup. Guichen doit se résoudre à rentrer sur Brest pour réparer les avaries. De son côté, Kempenfelt détache un navire rapide afin de prévenir l’amiral Hood de l’arrivée de ce qui reste du renfort français : deux vaisseaux de ligne et quelques transports qui poursuivent leur mission vers les Antilles.
Cet engagement participe de l’active guerre des convois à laquelle se livrent la France et l’Angleterre depuis le déclenchement du conflit en Amérique. Guichen, qui passe pour un bon manœuvrier, avait été jusque-là un chef heureux dans l’exécution de ses missions. C’est sa seule véritable défaite pendant la guerre. Elle gêne fortement de Grasse qui est privé pendant quelque temps du ravitaillement attendu, mais ne remet pas en cause la victoire franco-américaine, acquise déjà depuis plusieurs mois. Guichen, qui prend sur lui toute la responsabilité de ce lourd échec, offre sa démission au roi, mais celui-ci lui renouvelle sa confiance et lui donne à escorter, cette fois avec succès, un nouveau convoi au début de 1782. Il poursuit ensuite la guerre aux côtés des Espagnols.
12 décembre 1806 : le serbe Karageorges s’empare de Belgrade.
Georges Pétrovitch (Đorđe Petrović ou Karađorđe en Serbe), connu en français sous le nom de Karageorges, était un militaire et un homme d’État serbe. Il a notamment été le chef de la première révolte serbe contre les Turcs et le fondateur de la dynastie des Karađorđević.
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Karageorges naît dans une famille de paysans, à un moment où la Serbie, depuis le XVe siècle, se trouve sous domination ottomane.
En 1787, il doit s’enfuir en Autriche pour avoir tué un Turc. Il s’engage alors dans l’armée autrichienne et participe à la guerre austro-turque de 1788-1791 ; il participe notamment aux côtés du capitaine Radič Petrović à la libération de la Krajina de Koča (Kočina krajina). Après la guerre, il s’installe à Topola ; là, il devient agriculteur et marchand de bétail et mène pendant quelque temps la vie d’un simple maître de maison.
À la suite de la guerre, le sultan Selim III accorde aux Serbes une plus grande autonomie. Mais en 1799, pour calmer l’agitation qui secouait son empire, le sultan autorise le retour des janissaires dans le pachalik de Belgrade. En 1801, de moins en moins contrôlables, ces janissaires tuent le pacha Hadji Mustafa et multiplient les exactions. Pour réprimer les révoltes naissantes, le , ils font arrêter et tuer 70 notables serbes. Karageorges, figurant sur la liste, réussit à échapper à ses poursuivants en se réfugiant dans la forêt. Cet événement, connu sous le nom de « Massacre des notables » ou « Massacre des Princes » (seča knezova), constitue l’élément déclencheur de la première révolte serbe contre les Turcs (1804-1813).
Le , les notables survivants se rassemblent dans le petit village d’Orašac dans la province de la Šumadija et élisent Karageorges commandant en chef de l’insurrection. L’après-midi même, sous sa direction, les rebelles, des Grecs, Esclavons et des Croates, incendient le caravansérail d’Orašac et massacrent la population turque. Parmi les chefs de la rébellion se trouvent aussi un certain Milan Obrenović et son frère Miloš, appelé à jouer un rôle important dans la suite des événements.
En 1805, à Ivankovac, a lieu le premier grand affrontement entre les armées serbe et ottomane. Karageorges remporte la victoire et oblige les Turcs à se replier sur Niš. En 1806, il remporte encore contre eux la bataille de Mišar, puis réussit à s’emparer de Belgrade (), obligeant la Sublime Porte à le reconnaître prince de Serbie.
En 1808, l’assemblée du peuple (skupština) désigne Karageorges comme “gospodar” (seigneur) héréditaire de Serbie. Voilà comment la Gazette de France le présente dans son édition du : « Le chef des Serbes est devenu si célèbre qu’on ne lira pas sans intérêt les détails qui le concernent. Il n’a point reçu de bonne éducation quant à l’instruction, car il ne sait ni lire ni écrire, mais c’est un honnête homme, brave et loyal. Il est résolu de périr plutôt que de laisser sa nation sous le joug de la Porte (les Turcs), et pour mieux parvenir à son but, il a su, en bon politique, se concilier la protection de la Russie, dont il a déjà reçu depuis son secours. Il a tellement organisé la Serbie que cette province, qui n’a que 900 000 habitants, a sur pied une armée de 80 à 100 000 hommes. »
En 1812, sous la pression de l’empereur Napoléon 1er, les Russes, contraints de signer le traité de Bucarest, rétablissent la paix entre la Russie et l’Empire ottoman. Une des clauses du traité prévoit le maintien de l’autonomie serbe. Cependant, en 1813, les Turcs, comptant sur la neutralité de la Russie, entrent de nouveau en Serbie. Karageorges, alors obligé de s’enfuir, se réfugie dans la Syrmie autrichienne, où, arrêté, il est conduit en Russie. Il entre alors en contact avec la Filikí Etería, une société secrète grecque qui s’est fixé pour but de libérer des Turcs toutes les régions chrétiennes des Balkans.
Pendant ce temps, en Serbie, les Ottomans tentent de désarmer les Serbes. Cette opération conduit, le , à la seconde révolte serbe contre les Turcs. Miloš Obrenović, qui avait joué un rôle un peu secondaire lors de la première insurrection, en est alors l’instigateur et le chef principal. En décembre 1815, à la suite du succès de cette nouvelle rébellion, Miloš Obrenović est reconnu comme prince de Serbie par le sultan Mahmoud II.
En 1817, avec l’aide de la Filiki Eteria, Karageorges, rentré en Serbie muni d’un faux passeport, est assassiné dans son sommeil sur les ordres de Miloš Obrenović le . Cet assassinat allait entraîner une lutte acharnée entre les familles Karađorđević et Obrenović.
12 décembre 1905 : naissance du journaliste écrivain russe Vassili Grossman.
Vassili Semionovitch Grossman (en russe : Василий Семёнович Гроссман) est un écrivain et journaliste soviétique, né le 29 novembre 1905 ( dans le calendrier grégorien) à Berditchev (actuelle Ukraine) et mort le à Moscou.
Connu notamment pour son roman Vie et destin et ses chroniques de guerre, Grossman a été correspondant de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses écrits offrent un portrait puissant et honnête de l’expérience soviétique pendant la guerre. Ses œuvres abordent souvent des thèmes complexes tels que le totalitarisme, la moralité et la condition humaine. D’abord censurées en Union soviétique, elles ont gagné ultérieurement une reconnaissance internationale.
12 décembre 1915 : l’Allemand Hugo Junkers fait voler le premier avion tout en métal, le Junkers J 1.
Hugo Junkers avec ses 15 collaborateurs et malgré les techniques de soudage non encore parfaitement au point, réussit à faire voler ce nouveau concept révolutionnaire le après seulement 3 mois de fabrication. L’appareil fut malheureusement endommagé à l’atterrissage.
Le J 1, dont le revêtement était constitué de plaques d’acier de 0,1 à 0,2 mm d’épaisseur était cependant trop lourd (masse à vide de 937 kg contre seulement 400 kg pour le Fokker E.III) et il ne fut pas commandé en série par les services officiels (Inspektion der Fliegertruppe). Un deuxième prototype fut cependant commandé qui devint le Junkers J 2. L’une des autres innovations intégrées dans le J 1 était le dispositif (breveté par Junkers) de refroidissement par buses qui récupérait la puissance thermique de l’eau de refroidissement pour augmenter la poussée.
Dimensions | |
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Longueur | 8,62 m |
Envergure | 12,95 m |
Hauteur | 3,11 m |
Aire alaire | 24,60 m2 |
Masse et capacité d’emport | |
Max. à vide | 0,937 t |
Max. au décollage | 1,17 t |
Fret | 233 kg |
Motorisation | |
Moteurs | 1 six cylindres en ligne Daimler D II |
Puissance unitaire | 88 kW à 1 400 tr/min |
Performances | |
Vitesse maximale | 170 km/h à 0 m |
Autonomie | 230 km |
Vitesse ascensionnelle | 1,04 m/s |
Charge alaire | 47,56 kg/m2 |