Georges Jeanperrin est né le 14 mai 1916 à Remiremont dans les Vosges.
En 1936, il entre à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr d’où il sort deux ans plus tard dans la promotion « du soldat Inconnu ». Il choisit la « Coloniale » et, après une année passée en France, est affecté en AOF, au Sénégal en juillet 1939. C’est en Haute-Volta que le surprend l’armistice. Refusant la défaite, il gagne la Gold Coast britannique d’où il rejoint les FFL au Cameroun au moment du ralliement du territoire.
À Douala, il prend une part active, en septembre 1940, à la formation du 3e BRTC et inculque à ses tirailleurs une discipline de feu remarquable. Deux mois plus tard, adjoint au Commandant de la 2e Cie, il participe avec son unité aux opérations de ralliement du Gabon à la France libre et à la prise de Libreville sous les ordres du colonel Leclerc. Au lendemain des combats du Gabon, fin décembre 1940, le 3e BRTC devient le Bataillon de marche n° 4 et rejoint, après un séjour au Tchad, la 1re Brigade coloniale pour prendre part à la campagne de Syrie en juin 1941. Après la prise de Kissoué puis de Damas, il est nommé à la tête de la 1re Cie du BM 4.
Fin juillet 1941 le BM 4 est envoyé en Ethiopie, où seule la 3e Cie participe à la prise de Gondar en novembre. Le Bataillon gagne ensuite Beyrouth, en mai 1942, avant de rejoindre en Libye, en janvier 1943, les rangs de la 2e BFL au sein de la 1re DFL. Le 12 avril 1943, à la veille du départ pour la campagne de Tunisie, il est nommé au grade de capitaine ; il prend part aux combats du Djebel Zaghouan et de Takrouna.
Il débarque en Italie avec l’ensemble de la 1re DFL en avril 1944 et, le 17 mai 1944, dans la région du Rio Mari, il pousse sa compagnie en avant sur une position dominée par l’ennemi qu’il parvient à tenir pendant 24 heures. Blessé par balle dans cette action, il refuse de se laisser évacuer et continue à assurer son commandement. Débarqué en Provence avec la 1re DFL le 16 août 1944, il se distingue dans les combats pour la libération de Toulon.
Sa Cie se distingue encore lors de la campagne des Vosges, notamment pendant la prise d’Andornay le 26 septembre 1944 avant de participer à la campagne d’Alsace. Il termine la guerre dans le sud des Alpes.
Il poursuit sa carrière dans l’Armée et sert outremer, à Madagascar (1946-48) puis, après avoir suivi les cours de l’Ecole d’Etat-major où il est breveté, en Indochine (1951-54) et en Algérie (1955-56). Après une affectation au Cambodge de 1956 à 1958, il prend part de nouveau aux opérations en Algérie (1958-61) avant de servir en République centrafricaine jusqu’en 1963.
Promu lieutenant-colonel en 1963, il fait valoir ses droits à la retraite l’année suivante.
Il est décédé le 6 janvier 2003 à Tours.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45
• Croix de Guerre des TOE
• Croix de la Valeur Militaire
• Médaille de la Résistance
• Médaille Coloniale
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Bronze Star Medal (USA)
IN MEMORIAM – Lieutenant-colonel Georges JEANPERRIN, compagnon de la Libération (décédé le 6 janvier 2003)

M&O 287 de juin 2025
