IN MEMORIAM – Maxime GUILLOT, compagnon de la Libération (décédé par suicide le 29 janvier 1944)

Fils d’aubergistes, Maxime Guillot est né le 1er janvier 1900 à Bruailles (Saône-et-Loire).

Mobilisé sur place en 39, aux ateliers de Perrigny, il reçoit l’ordre de se replier dans le Rhône puis, après l’Armistice, reprend la direction du Grand Saint Vincent. Il se sert de son établissement pour héberger, habiller et faire passer en zone libre des prisonniers français internés au camp de Longvic. Dès le début de 1941 la résistance s’organise et il établit un étroit contact avec les organisations de résistance de cheminots ainsi qu’avec des éléments de groupes francs.

En 1943, il organise et dirige de nombreux sabotages avec le groupe d’action immédiate dit « Groupe Charlie », qui se distingue au cours des mois de juin et de juillet par ses opérations de sabotage des câbles téléphoniques et des réseaux de Télécommunication.

En juillet 1943 il s’engage également dans le BOA de la Région D où il est rapidement chargé de diriger les opérations aériennes dans le département de Saône-et-Loire. Sa tâche est de trouver des terrains favorables aux parachutages d’armes, munitions, matériel, essence… Il déploie dans ce secteur une activité inlassable et constitue un important réseau de terrains.

Le mouvement de résistance OCM le nomme officier, chargé de mission des Forces françaises combattantes. Toutes ces activités le font bientôt rechercher par la Gestapo à laquelle, aux mois de novembre-décembre 1943, il échappe de justesse à plusieurs reprises. Malgré la responsabilité d’une famille nombreuse et des risques toujours accrus, il refuse d’abandonner son poste et les sabotages succèdent aux sabotages.

Au mois de janvier 1944, il tombe dans une souricière, montée par la Gestapo à Chagny. Appréhendé, il n’hésite pas, au moment de monter en voiture, à sortir le revolver qu’il avait réussi à dissimuler et à abattre un des Allemands, en blessant un deuxième. Bien que blessé lui aussi, il parvient à s’échapper sous le tir de l’escorte des policiers.

15 jours plus tard, le 29 janvier, il est de nouveau cerné dans un café de Dijon, le Brocot, où il se rendait à un rendez-vous avec des responsables du BOA. Une fois encore, il joue le tout pour le tout, abat deux Allemands. Blessé aux jambes, il tombe et se voit sur le point d’être pris. Avec un sang-froid extraordinaire, il avale un important document dont il était porteur et se tire une balle dans la tête pour éviter de donner des renseignements à l’ennemi ainsi qu’il l’avait maintes fois répété à ses camarades.

Ses obsèques, le 2 février 1944, au cimetière de Chenôve, se déroulèrent devant plusieurs milliers de personnes. Le maire de Chenôve, Michel Naudot, rendu responsable par la Gestapo de cette manifestation patriotique, est arrêté. Il mourra en déportation.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 1939-1945 avec palme
• Médaille de la Résistance

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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