Né le 22 septembre 1930 à Chauvigné, le sergent-chef Louis Rolland s’engage en 1950.
Son brevet militaire de parachutiste obtenu le 5 septembre 1951, sous le numéro 62 875, le sergent Louis Rolland peut désormais aller se battre au sein du jeune 3e bataillon colonial de commandos parachutistes (3e BCCP). Le sergent Rolland débarque à Saigon le 28/01/52.
À l’issue d’un séjour de plus de 26 mois en Indochine au cours duquel il a participé à de nombreuses opérations et effectué plusieurs sauts opérationnels, Louis quitte l’Indochine le 6 avril 1954 peu avant la chute de Diên Biên Phu et retrouve en métropole la 1re demi-brigade coloniale de commandos parachutistes. Le 1er novembre 1954, l’Algérie connait des troubles insurrectionnels. Il rejoint donc deux jours plus tard cette terre alors française au sein d’un des deux bataillons « Blizzard » constitués à la hâte en métropole pour faire face à la rébellion. Pendant plus de 10 mois, au sein du jeune 5e BPC, le sergent Rolland participera à de multiples opérations dans le département de Constantine avant de rejoindre, le 1er octobre 1955, le 2e RPC qui vient juste d’être créé et qui deviendra quelques années plus tard le 2e RPIMa.
Après un premier séjour en Algérie effectué au sein du 5e BPC puis au 2e bataillon, le sergent Rolland retourne servir dans la région en 1956.
Le 18 juin 1956, sur la côte 1188 du Djebel Bou Aarig situé dans la région des Nemencha, la section de Louis reçoit pour mission de déborder une position rebelle qui avait pris à partie d’autres éléments de la compagnie. Sans hésiter, alors que sa section est stoppée par le tir d’une arme automatique des fellaghas, le sergent (TA) Rolland entraine ses hommes à l’assaut de cette position dans le but de la détruire.
Au cours de cette action, il est frappé d’une balle en pleine tête et malgré l’évacuation rapide effectuée en hélicoptère vers l’hôpital de Tébessa, il décède des suites de ses blessures. Il est inhumé au cimetière de cette ville le 21 juin 1956, au cours d’une cérémonie où il a été décoré de la croix des braves. Son corps est rapatrié dans son village de Chauvigné le 22 novembre 1956 et il est enterré le lendemain, à quelques km de là, dans le cimetière de Saint-Marc-le-Blanc.
Pour ce nouveau fait d’armes, ses qualités de combattant et de meneur d’hommes exceptionnelles, le sergent (TA) Louis Rolland reçoit à titre posthume la Croix de la Valeur militaire avec palme et il est promu au grade de sergent-chef à compter du 1er mai 1956. Enfin, pour le sacrifice ultime de son engagement, il est déclaré « Mort pour la France » le 21 février 1957. Chevalier de la Légion d’honneur, médaillé militaire, quatre fois cité, le sergent-chef Louis Rolland était un vaillant soldat, un sous-officier héroïque et un chef prestigieux.
Le sergent-chef Louis Rolland est le parrain de la 306e promotion de l’École Nationale des Sous-Officiers d’Active, 4e Bataillon, du 31 août 2015 au 18 décembre 2015.
IN MEMORIAM – Sergent-chef Louis ROLLAND (mort au combat le 21 février 1956)
A VOS AGENDAS !

Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE".
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
M&O 287 de juin 2025
