Pierre Brossolette est né le 24 juin 1903 à Paris et décédé le 22 mars 1944 à Paris.
En 1925, agrégé d’Histoire, il effectue son service militaire au 5e Régiment d’infanterie à Paris comme sous-lieutenant.
Mobilisé le 23/08/1939, lieutenant au 5e Régiment d’infanterie, il forme la compagnie d’accompagnement attachée au 21e Bataillon d’infanterie qui est placée en garde du Q.G. à la Ferté-sous-Jouarre ; il est promu capitaine en 03/1940 et décoré de la Croix de Guerre pour son attitude au cours de la retraite de son unité.
Pierre Brossolette est ensuite intégré, en 11/1941, au réseau du colonel Rémy, la « Confrérie Notre-Dame », pour lequel il devient bientôt le chef de la section presse et propagande. Il prend alors le nom de « Pedro » et signe son engagement dans les Forces Françaises Libres le 1/12/1941.
Le 27/04/1942, il effectue son premier départ pour Londres, par avion Lysander, du terrain de Saint-Saëns, près de Rouen. En Angleterre, il rédige plusieurs rapports pour le Bureau central de renseignements et d’action (BCRA) et rencontre à plusieurs reprises le général de Gaulle. Promu chef de bataillon avec le grade de chargé de mission de 2e classe, il est parachuté au-dessus de Chalon-sur-Saône, le 4/06. Arrivé à Paris le 7, il établit des contacts politiques importants. Il permet l’évasion de France d’André Philip et persuade Charles Vallin de rejoindre l’Angleterre. Les deux hommes, via Gibraltar, gagnent la Grande-Bretagne le 14/09/1942.
Le 22/09, il évoque sur les ondes de la BBC, le rôle des sans-grade de la Résistance, des « soutiers de la gloire ». Affecté au BCRA, il devient l’adjoint du colonel Passy et le 1/10/1942, prend la tête de la section opératoire, service chargé de faire le lien entre les résistances extérieure et intérieure. Le 17/10/1942, le général de Gaulle lui décerne la Croix de la Libération avant de le nommer membre du Conseil de l’Ordre de la Libération.
Le 2/02/1944, réfugiés à Plogoff, chez un résistant local, ils sont arrêtés tous les deux à Audierne, le lendemain, lors d’un contrôle de routine. Le 16 mars, les deux prisonniers sont interrogés et apprennent que l’identité de Brossolette a été révélée aux Allemands. Interrogés par la Gestapo à Rennes le 19/03, les deux hommes sont conduits à Paris le soir même, au 84 avenue Foch, siège de la Gestapo.
Torturé, il ne parle pas, il profite, le 22/03/1944 d’un moment d’inattention d’un de ses gardiens pour se jeter par la fenêtre du 5e étage ; très grièvement blessé, il meurt le soir, vers 22 heures, à l’Hôpital de la Pitié. Le 24/03, son corps est incinéré au Père Lachaise. Depuis mai 2015, Pierre Brossolette repose au Panthéon à Paris.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 17 octobre 1942
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
IN MEMORIAM – Pierre BROSSOLETTE, compagnon de la Libération (décédé par suicide le 22 mars 1944)
A VOS AGENDAS !

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M&O 287 de juin 2025
