IN MEMORIAM – Lieutenant Marcel VINCENT, compagnon de la Libération (décédé le 27 mai 1950)

Marcel Vincent est né le 24 juin 1913 à Azay sur Thouet (Deux-Sèvres). Son père, tué pendant la Grande Guerre, était agriculteur.

Il fait des études secondaires au collège de Niort puis, devançant l’appel, s’engage dans l’armée en 1931.

En 1932, il se réengage pour quatre ans, choisit les Troupes Coloniales et part en Indochine avec le grade de caporal-chef en octobre 1933.

Nommé sergent en 1936, il est envoyé au Tchad l’année suivante pour servir au régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST). C’est là, à Moussoro, qu’il apprend l’armistice par la radio en juin 1940.

Il rallie les Forces françaises libres au mois d’août et participe pleinement au ralliement de Fort Archambault à la France libre.

En novembre 1940, il est incorporé comme cadre au Bataillon de marche n° 3 de l’AEF (BM 3) du commandant Garbay.

Chef de la 3e Section de la 9e Compagnie du Bataillon, il participe à la campagne d’Erythrée ; lors de la bataille de Cub Cub, le 21 février 1941, il est blessé à la tête de sa section mais refuse d’être évacué. Ce qui lui vaut d’être cité à l’ordre de l’Armée et décoré de la Military Medal. Finalement soigné, il retrouve son unité le 20 avril 1941 et est promu sergent-chef.

Le 26 mai 1941, le sergent-chef Vincent est à nouveau décoré, cette fois par le général de Gaulle en personne, à Qastina en Palestine.

Promu adjudant en septembre 1941, il participe à la campagne de Libye puis, en septembre 1942, rentre au Tchad avec le BM3 qui est alors dissout. Il rejoint les rangs du Bataillon de marche n° 15 (BM 15) qui se constitue en mars 1943 à partir de la 9e compagnie du BM 3. Avec son unité, il séjourne au Nigeria puis au Tchad et enfin en Afrique du nord.

Promu sous-lieutenant en septembre 1944, il est envoyé en renfort en France et embarque à Alger en novembre 1944. Avec le BM 15, il stationne à Antibes avant d’être engagé sur le front de l’Atlantique. Il prend part aux combats de la Pointe de Grave et, le 16 avril 1945, il fait tomber la position de Fort-Vivien et capture de nombreux prisonniers.

Après la guerre, il est nommé lieutenant puis démobilisé avant de retourner au Tchad en 1946. Il devient guide de chasse en Oubangui et au Tchad. Il travaille d’abord pour le compte de la Société Zoologique Intercontinentale avant de rejoindre en 1948 la Société des Grandes Chasses en Oubangui et au Tchad.

Il meurt accidentellement, tué par un lion, lors d’un safari cinématographique le 27 mai 1950 au Tchad à Fort Archambault où il est inhumé .

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 30 juin 1941
• Médaille Militaire
• Croix de guerre 39/45 (2 palmes et étoile de bronze)
• Médaille Coloniale avec agrafes « Erythrée », « Libye », « AFL »
• Médaille Commémorative de la Guerre 1939-1945
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
Military Medal (GB)
• Mérite Syrien

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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