IN MEMORIAM – Berty ALBRECHT, compagnon de la Libération (décédée par suicide le 31 mai 1943)

Berty Albrecht – Wild de son nom de jeune fille – est née le 15 février 1893 à Marseille, dans une famille bourgeoise et protestante d’origine suisse.

Après des études classiques à Marseille puis à Lausanne, elle passe un diplôme d’infirmière en 1912.

Après l’armistice de juin 1940, Berty Albrecht entre aux Usines Fulmen à Vierzon et profite de cette situation, dès l’été 1940, pour faire passer la ligne de démarcation à des prisonniers évadés.

Début 1941, elle commence à dactylographier les premiers bulletins de propagande du Mouvement de Libération nationale (MLN) créé par Henri Frenay qu’elle connaît depuis 1934 et dont elle a été la compagne. Elle recrute pour le mouvement les premiers adhérents et collecte les premiers fonds.

En décembre 1941, de la fusion du MLN et du mouvement Liberté de François de Menthon, naît « Combat », qui se développe sous la direction d’Henri Frenay avec la participation active de Berty Albrecht. Poursuivant sa lutte contre les Allemands, elle établit de précieuses liaisons entre les deux zones au profit du mouvement.

Les allées19 et venues dans les bureaux du Commissariat au Chômage attirent l’attention de la Police qui arrête Berty Albrecht une première fois à la mi-janvier 1942 ; relâchée au bout de trois jours, elle est rapidement contrainte à la démission.

L’invasion par les Allemands de la zone sud, le 11/11/1942, risque de compliquer un peu plus encore l’avenir des prisonniers politiques et résistants. Berty Albrecht décide alors de simuler la folie. Envoyée à l’asile psychiatrique de Bron le 28 novembre, elle est libérée par un commando de « Combat » mené par André Bollier, le 23 décembre 1942, grâce également à l’aide de sa fille Mireille et de son médecin traitant.

Refusant de passer en Angleterre, elle reprend immédiatement ses activités clandestines et, au début de février 1943, rejoint Henri Frenay à Cluny.

Arrêtée à Mâcon le 28/05/1943 par la Gestapo au cours d’un faux rendez-vous, elle est torturée et transférée à la prison de Montluc à Lyon puis à Fresnes où elle est incarcérée le 31 mai à 00 h 15 et placée dans une cellule du quartier des droits communs. Echappant ainsi à la surveillance réservée aux « politiques », elle se donne la mort par pendaison dans la nuit.

Le 31 mai 1943, les Allemands font connaître à la Préfecture de Mâcon et à l’ambassade des Pays-Bas à Londres le décès de Berty Albrecht sans que l’on en connaisse, alors, réellement les circonstances. En mai 1945, son corps est retrouvé dans le jardin potager de la prison de Fresnes. Berty Albrecht est inhumée dans la crypte du Mémorial de la France combattante au Mont Valérien à Suresnes.

Compagnon de la Libération – décret du 26 août 1943
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre avec palme
• Médaille de la Résistance

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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