Maurice Cordier, né le 13 septembre 1920 à Vincennes.
Il passe toute sa jeunesse à Vincennes. Étudiant en mathématiques spéciales, il entre au séminaire d’Issy-les-Moulineaux en 1939, juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale.
Au printemps 1943, visé par le STO il décide de rejoindre la 2e DB du Gal Leclerc, dont il avait appris, par Radio Londres la victoire à Koufra en 03/1941. Avec 4 compagnons séminaristes il franchit la frontière franco-espagnole le 28/07/1943 près de Hendaye. Ils sont arrêtés et emprisonnés. Rapidement libérés après une intervention du délégué général de la Croix-Rouge en Espagne, Mgr Boyer-Mas, ils sont placés en résidence surveillée à Irun qu’ils peuvent quitter, grâce à une intervention de l’évêque de Vitoria, pour gagner Madrid et de là débarquer au Maroc où ils s’enrôlent. Durant cet épisode il met par écrit les raisons de son évasion de France :
« Je ne suis pas parti pour échapper aux Allemands […] Je suis parti parce que j’avais la conviction que, étant donné que les événements me forçaient à ne pas suivre le cours normal de mon séminaire, le devoir était en Afrique. Parce que j’ai la conviction que ma place est là, quelles que nombreuses et grandes que soient les difficultés pour y parvenir. Parce que là il y a une tâche splendide à accomplir une tâche de Rédemption [..] Rédemption surnaturelle, oui, elle est partout […] Mais aussi Rédemption de ma Patrie. »
Avec le grade de Lieutenant, il débarque à Utah Beach 08/1944. Il participe à la libération de Paris le 25/08/1944. Il poursuivra la guerre au sein de cette division jusqu’à Berchtesgaden où il se trouve le jour de la capitulation allemande le 08/05/1945 Après la guerre, il retourne au séminaire pour y achever ses études. Ordonné prêtre, il devient l’aumônier général des anciens de la 2e DB. Il est incardiné au diocèse de Créteil et est prêtre à Maisons-Alfort, Vincennes, au Perreux puis à Thiais.
Il est le président de la Confédération nationale des anciens combattants français évadés de France et des internés en Espagne. Il est chapelain magistral de l’ordre de Malte, et vice-président des « Amitiés de la Résistance ».
Le 12/11/1970, il prononce l’homélie des funérailles du Général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises.
Il meurt le 20 août 2014 à l’âge de 103 ans.
Il avait rendu hommage au commandant de la 2e DB dans un ouvrage coécrit avec Roger Fouquer, « Le Général Leclerc ou se commander à soi-même » en 1990 et avait préfacé le livre « Paroles de résistants » de Robert Belot en 2001.
- Commandeur de la Légion d’honneur.
- Commandeur de l’ordre national du Mérite.
- Médaille militaire.
- Croix de guerre 39-45 (3 citations).
- Croix du combattant volontaire de la Résistance.