IN MEMORIAM – Lieutenant-colonel Jean PEZON, pilote et as de la Grande Guerre (décédé le 24 août 1980)

Jean André Pezon ( à Saint-Pierre-le-Moûtier –  à Vallauris) est un militaire et as de l’aviation français de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle il remporte dix victoires aériennes homologuées. Il servira la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pezon s’engage pour faire son service militaire comme volontaire, le , alors qu’il n’a que 17 ans. Il est engagé dans différentes unités d’artillerie, jusqu’à ce qu’il soit envoyé suivre une formation de pilote militaire, à Dijon, le . Le , il est envoyé à Étampes. Le , il reçoit le brevet de pilote militaire n° 6485. Le , il est promu au grade de brigadier et envoyé à Avord et à Pau pour y suivre une formation complémentaire.

Le 1er , Pezon intègre l’Escadrille 90 comme pilote de SPAD. Le , il est promu au grade de maréchal-des-logis. Le , il remporte sa première victoire aérienne en abattant un ballon d’observation allemand, faisant équipe avec Jean-Paul Ambrogi, au-dessus de Juville. Sa coopération avec Ambrogi, Maurice Bizot, Charles Macé, et d’autres pilotes français permet à Pezon de porter son nombre de victoires sur des ballons d’observation à neuf, le . Il remporte également un combat sur un biplace de reconnaissance allemand.

En récompense de ses succès, Pezon est promu adjudant le . Il reçoit la Médaille militaire le , en plus de la Croix de Guerre avec cinq palmes et deux étoiles de bronze.

Jean Pezon, en tant qu’engagé volontaire, va rester quelque temps dans l’armée d’active après l’armistice. Le , ayant été cité à l’ordre de l’armée britannique, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur. Le , il est promu au grade de sous-lieutenant. Deux ans plus tard, il sera promu lieutenant.

Il quitte l’armée d’active en 1922 pour s’installer à Conakry en Guinée où il devient directeur d’une plantation.

En 1936, il est fait Officier de la Légion d’honneur, et le , il est promu au grade de capitaine, au sein de la réserve.

Quand survient la Seconde Guerre mondiale, Jean Pezon est mobilisé avec son grade de capitaine de réserve et va se retrouver affecté à Thiès, près de Dakar, où le colonel Georges Pelletier-Doisy, chef de l’aviation de l’Afrique Orientale Française, va lui confier le commandement de l’escadrille coloniale n° 2 sur Potez 25 à bord desquels il va faire des vols de patrouille maritime pour surveiller la présence de sous-marins ennemis. Le , il est envoyé sur ordre en métropole mais se trouve bloqué au Maroc par l’armistice, où il est démobilisé. Il va alors sur place prendre contact avec les premiers cercles gaullistes qu’il va animer en Guinée. Après que l’AOF se soit ralliée aux alliés, il obtient d’être rappelé dans l’armée de l’air en  et sert d’abord en AOF comme officier de liaison auprès des armées anglo-américaines, puis au mois de mai passe au Maroc où, promu commandant de réserve, il va servir à un poste administratif en étant nommé commandant adjoint de la base d’Alger en septembre. Au mois de , il est nommé à la tête de la Compagnie de Révision et de Réparation (CRR) n°86, une petite unité technique qui est envoyée participer à la campagne d’Alsace à partir du .

Démobilisé peu après la fin des combats, il va retourner dans sa plantation en Guinée. Le 1er, il reçoit sa dernière promotion et accède au grade de lieutenant-colonel. Le , il est fait Commandeur de la Légion d’honneur. Il est également Officier de l’ordre du Nichan-Iftikhar tunisien.

Expulsé de Guinée à l’indépendance, il s’installe en France sur la côte d’Azur à Vallauris Golfe Juan (près d’Antibes), où il est décédé le .

 

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

A VOS AGENDAS !

Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE". 
 
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
 

Theatrum Belli commémore les 400 ans de la Marine nationale à travers son logo dédié que vous pouvez retrouver sur différents produits dérivés de notre boutique. Le logo réunit la devise de « La Royale », l’ancre avec l’anneau évoquant les 4 points cardinaux et la fleur de lys, renvoyant à son ancienneté, à sa grandeur et à sa tradition depuis sa création par Richelieu.

M&O 287 de juin 2025

Dernières notes

COMMENTAIRES RÉCENTS

ARCHIVES TB