Jean-Pierre Mallet est né le 24 juin 1920 à Paris dans le 12e arrondissement.
Trop jeune pour être mobilisé en 1939, il poursuit ses études au début de la guerre. En 06/1940, il décide de partir vers le Sud pour continuer la lutte. Le 19 juin, il entend un discours radiodiffusé du général de Gaulle. Le lendemain, il décide de rejoindre l’Angleterre ; le 21, il embarque avec son père sur le Sobieski avec des troupes polonaises rapatriées en Grande-Bretagne.
Arrivé le 23 juin en rade de Plymouth, il s’engage le 25 juin aux FFL, à Londres. Envoyé au camp de Delville, il est affecté au Bataillon de Chasseurs puis à Camberley, où il suit le cours d’élève aspirant. En 03/1941, il sort du peloton d’élève aspirant en qualité de sergent avec le brevet de chef de section. A l’été 1941, il suit un stage de transmission et, en 09/1941, il est nommé aspirant. En 10/1941, il quitte l’Angleterre pour le Moyen-Orient. Il y arrive peu avant Noël et, au bord du canal de Suez, retrouve brièvement son frère aîné, Horace Mallet, qui sert à l’Etat-major et qui a rejoint la France Libre au moment du ralliement du Cameroun.
A Beyrouth, il demande à être affecté à la Légion étrangère mais il est envoyé au Sud du Caire pour faire un stage de « Desert Warfare » avec la 8e Armée britannique. A Alep en Syrie, il est affecté au 1er Bataillon de la 13e Demi-Brigade de Légion Etrangère. En 04/1942, avec son bataillon, il quitte la Syrie pour l’Egypte et la Cyrénaïque. Il prend part aux combats de Gambut, d’El Alamein et de Tobrouk. En 03/1943, il est nommé sous-lieutenant et est affecté à la 1ère Compagnie du 1er Bataillon de la 13e DBLE. Il prend part ensuite à la campagne de Tunisie et reçoit une citation au Djebel Garci.
En 05/1944, il débarque en Italie et, dès son arrivée au front, est envoyé comme officier de liaison avec l’aile gauche de la 8e Armée. Il reprend sa section après les combats de Monte Leucio. Il participe à la prise de Rome, aux combats de Tivoli et du lac Bolsena. Le 16/06, il enlève brillamment à la tête de sa section le Pic Terminone et met en fuite les défenseurs ennemis. Quelques jours plus tard, il prend part aux opérations de Radicofani où il tient la cote 537 et est grièvement blessé par des éclats d’obus, le 19/06.
Evacué à l’hôpital Hadfield Spears, il y est opéré et reste à l’hôpital de Naples où le général de Gaulle le décore de la Croix de la Libération à la fin du mois de juin. En juillet, il est évacué sur Alger puis Tunis où il est à nouveau opéré. Promu au grade de lieutenant, il rentre en France en 07/1945 et termine sa convalescence.
Il termine sa carrière comme conseiller de la direction de la Banque Occidentale.
Jean-Pierre Mallet est décédé le 26 septembre 2013 à Clamart dans les Hauts-de-Seine. Il est inhumé à Morat-Murten en Suisse.
• Commandeur de la Légion d’honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 29 décembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (2 citation)
• Médaille coloniale
• Médaille des Blessés
• Médaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
• Chevalier de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem
• Officier du Nicham Iftikar
IN MEMORIAM – Jean-Pierre MALLET, compagnon de la Libération (décédé le 26 septembre 2013)
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M&O 287 de juin 2025
