Lazare Pytkowicz est né le 29 février 1928 à Paris dans le 12e arrondissement.
Au moment de l’armistice, il a 12 ans ; il vit avec sa famille à Paris. Très vite, il aide son frère et une de ses sœurs aînés qui distribuent des tracts – comme celui appelant à la manifestation des étudiants le 11/11/1940. A la maison, l’ensemble de la famille participe aux activités de propagande anti allemande. Au printemps 42, son frère et une de ses sœurs sont arrêtés et condamnés à 10 ans de prison par le tribunal militaire allemand avant d’être déportés en Allemagne.
Avec le reste de sa famille, Lazare est arrêté à son tour le 16/07/1942 lors de la rafle du Vel’ d’Hiv’ au cours de laquelle sont arrêtés à Paris, par la police française, plus de 12 000 juifs. Avec l’autorisation de son père, profitant d’une bousculade et ayant arraché son étoile jaune, il parvient à s’échapper du Vélodrome. Il demeure quelques temps chez des amis à Paris puis, avec M. Etienne Moulin, l’oncle d’un de ses amis de classe, membre de la résistance et qui lui fait faire de faux papiers, il quitte la capitale fin 1942 dans le but de gagner l’Algérie. A Lyon, Etienne Moulin est arrêté ; des membres de son réseau de résistance préviennent le jeune Lazare de cette arrestation et lui annoncent qu’il va être « mis au vert » et installé à la campagne.
Ce dernier refuse et déclare qu’il veut se battre contre les Allemands. C’est ainsi que Lazare Pytkowicz, alias Petit Louis, devient agent de liaison des groupes francs des Mouvements unis de Résistance en 01/1943 alors qu’il n’a pas 15 ans. Il transporte dès lors des documents, de l’argent et parfois des armes pour les MUR.
Le 24/10/1943, Petit Louis est arrêté par la Gestapo, sur le pont de la Guillotière à Lyon. Interrogé, il parvient à s’échapper. Immédiatement il se remet en contact avec son groupe et reprend son activité. Trop connu désormais à Lyon, il est « brûlé » et envoyé à Paris comme agent de liaison des MUR, que commande Serge Ravanel et récemment installés à Paris.
Le 27 janvier 1944, Porte Dorée à Paris, il est arrêté une troisième fois par la Milice. En 07/1944, les Allemands, devant l’avance rapide des Alliés, décident de transférer les prisonniers en Allemagne. A la gare de Lyon, le 14/07, au moment de sa déportation, il parvient à s’échapper en se noyant dans le flot des voyageurs.
Après la libération de Paris, n’ayant aucune nouvelle de ses parents et de sa sœur (ils ne reviendront pas d’Auschwitz), il est pris en charge par la famille qui l’avait hébergé en 1942 qui l’encourage à reprendre ses études.
Il est décédé le 12 octobre 2004 à Paris où il est inhumé
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix du Combattant 39/45
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Médaille des Evadés
• Médaille des Déportés et Internés Résistants
IN MEMORIAM – Lazare PYTKOWICZ, compagnon de la Libération (décédé le 12 octobre 2004)
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M&O 287 de juin 2025
