Roland de La Poype naît le au Château de la Grange Fort aux Pradeaux, fils de Xavier Paulze d’Ivoy de La Poype, né en 1887, ingénieur agronome, colonel de réserve, tué sur le front en , et de Victoire de Saint-Genys (1890-1942) et petit-fils de Roger Paulze d’Ivoy de La Poype, commissaire de la marine.
Âgé de 19 ans, Roland de La Poype s’engage en comme élève-pilote pour décrocher son brevet en , peu avant la ruée allemande de la campagne de France. Il réussit avec ses camarades de l’École principale d’aviation d’Étampes à rejoindre Saint-Jean-de-Luz au pays basque et s’embarque pour l’Angleterre.
Après un passage en Afrique-Équatoriale française entre et avec les Forces aériennes françaises libres (FAFL), il intègre, en Angleterre, le 602 (City of Glasgow) Squadron de Supermarine Spitfire de la Royal Air Force avec le grade de sergent. Preuve de ses qualités, le chef du squadron britannique, l’as irlandais aux octobre23 victoires Paddy Finucane, le choisit comme équipier. Il obtient sa première victoire le contre un Messerschmitt Bf 109.
Apprenant la formation d’un groupe de volontaires français pour le front soviétique, le jeune pilote s’inscrit au groupe de chasse « Normandie » et fait partie du premier contingent de pilotes qui débarquent à Ivanovo en Russie le . Il obtient sa première victoire homologuée en Russie, sa deuxième de la guerre, le sur un Stuka. Son palmarès compte 16 victoires confirmées, obtenues pour beaucoup en tandem avec son camarade du groupe Normandie-Niemen, Marcel Albert.
Début 1945, avec le grade de capitaine, il commande la 1re escadrille du groupe de chasse. Présent en Union soviétique jusqu’au , « le marquis », ou « Pohype » comme le surnommaient ses camarades, devient attaché de l’air en Belgique, puis en Yougoslavie avant de quitter l’armée en 1947, à seulement 27 ans, auréolé des titres de héros de l’Union soviétique et de compagnon de la Libération.
Totalisant 1 200 heures de vol, il est autorisé par Staline à ramener son Yak sur le territoire français. Affecté au 2e Bureau de l’Etat-major de l’armée de l’Air en , Roland de la Poype quitte l’armée en 1947. Le commandant de réserve Roland de la Poype, redevenu civil exerce après la guerre, plusieurs fonctions.
Il est nommé membre du Conseil de l’Ordre de la Libération en . Le président Nicolas Sarkozy lui remet la Grand croix de la légion d’honneur lors d’une cérémonie au palais de l’Elysée à Paris le .
• Grand Croix de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 29 décembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 (12 citations)
• Croix de Guerre Tchécoslovaque
• Héros de l’Union Soviétique (URSS, oukase du 27 novembre 1944)
• Ordre de Lénine (URSS, oukase du 27 novembre 1944)
• Ordre du Drapeau Rouge (URSS, oukase du 15 février 1944)
• Ordre de la Guerre Patriotique de première classe (URSS, oukase du 2 juillet 1943)
• Médaille de la Victoire (URSS, acte du 5 juin 1945)






