Fils d’ébéniste, Valentin Béhélo est né le 22 juillet 1901 au Robert en Martinique.
Après des études primaires, il effectue son service militaire en 1922 au Bataillon d’infanterie de la Martinique et choisit de se rengager en 1924. De 1925 à 1929, il sert au Maroc où il est successivement promu caporal en 1926 puis sergent l’année suivante.
Après 4 ans de service au Tonkin puis deux au Sénégal, il est affecté, en 10/1939, comme sergent-chef, au 24e Régiment d’infanterie coloniale stationné au Liban. Avec la 3e Cie du 24e RIC du capitaine Folliot qui a décidé de passer en Palestine pour continuer à se battre, il quitte Tripoli et, via Beyrouth, avec de faux ordres de mission, passe la frontière le 27/06/1940 pour rejoindre les Britanniques.
Réunis au camp de Moascar, les volontaires français décident de prendre le nom de 1er Bataillon d’infanterie de marine et constituent, pour les Britanniques, le premier élément des Free French (Français libres). Il participe à la première campagne de Libye avec la 1ère compagnie du BIM de 08/1940 à 05/1941, opérations au cours desquelles il se distingue tout particulièrement, montrant toujours l’exemple en occupant les places les plus dangereuses. Il est promu adjudant le 1/10/1940.
A Tobrouk, il reçoit une balle dans la jambe droite, puis subit plusieurs blessures au côté par des éclats de bombe. Dirigé sur la Palestine, au camp de Qastina, il y reçoit le 26/05/1941 la Croix de la Libération des mains du général de Gaulle, pour ses faits d’armes au cours de la campagne de Libye.
Il prend part à la campagne de Syrie en 06/1941, à la suite de laquelle il est promu adjudant-chef. Le 01/04/1942, il est affecté au Bataillon de marche n° 11 intégré à la 2e Brigade française libre du général Cazaud. Avec sa nouvelle unité, il participe à la deuxième campagne de Libye puis aux opérations d’Egypte (El Alamein) en octobre 1942.
Il prend part à la fin de la campagne de Tunisie en mai 1943 avant de séjourner en Tripolitaine puis de revenir en Tunisie où il est grièvement blessé accidentellement par un éclat de mine au Cap Bon le 3 octobre 1943.
Souffrant de plusieurs blessures au cou et à l’épaule, les tympans perforés, il doit en outre subir une amputation de l’avant-bras droit. Sorti de l’hôpital en décembre 1943, il est affecté au 3e Régiment de tirailleurs sénégalais (3 e RTS).
En septembre 1946, admis au dégagement des cadres, il se retire à Aix-en-Provence.
Membre du Conseil de l’Ordre de la Libération depuis le 19 août 1958.
Valentin Béhélo est décédé le 8 octobre 1987 à Saint-Cannat dans les Bouches-du-Rhône où il est inhumé.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 1939-45
• Croix de Guerre des TOE
• Croix du Combattant 39/45
• Médaille Coloniale avec agrafes « Libye »
• Médaille Commémorative du Levant
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
IN MEMORIAM – Adjudant-chef Valentin BÉHÉLO, compagnon de la Libération (décédé le 8 octobre 1987)
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M&O 287 de juin 2025
