Pierre Sonneville est né le 18 janvier 1911 à Armentières dans le Nord.
Il entre à l’Ecole navale en 1930. A partir de 1934, il sert à bord de sous-marins et, en 1940, il est enseigne de vaisseau, officier en second du sous-marin Junon en réparation à Cherbourg.
Il rejoint les FFL dès 07/1940. Le 15/08, il est promu Lieutenant de vaisseau. Chargé de réarmer les sous-marins Junon et Minerve, il assure seul, sans matériel et sans officier pour le seconder, le réarmement puis le commandement de la Minerve à partir du 1/11/1940. En 04/1942, il est promu Capitaine de corvette. Fin 11/1942, il est parachuté dans les environs de Châteauroux avec mission de pénétrer dans les milieux « marine » de Toulon et d’engager ses anciens camarades à reprendre le combat en rejoignant l’Afrique du nord. Il reçoit l’ordre de créer un réseau de renseignements : le réseau « Marco Polo ».
En quelques semaines, son dispositif est en place, et en 01/1943, les premiers courriers parviennent en Angleterre. Il développe le réseau « Marco Polo » qui devient un des plus importants de la Zone Sud, fournissant d’importantes informations aux Alliés.
Recherché à Nice, Lyon et Marseille, il échappe plusieurs fois à l’arrestation. Il rentre par avion à Londres en 04/1943. 05/1943, il prend le commandement du sous-marin Curie et patrouille en mer.
Début 02/1944, il quitte la Curie et, après un court séjour à Alger nécessaire à son affectation au BCRA, il arrive en Grande-Bretagne le 20/02. A la mi-mars, il est nommé Délégué militaire de la région parisienne, chargé de coordonner l’action des mouvements de résistance. A nouveau parachuté en France le 5/04/1944, sous le pseudonyme d’« Equilatéral », il arrive le 15 à Paris et entre rapidement en contact avec les Délégués militaires des 2 zones. Malgré les arrestations, « Equilatéral » parvient à organiser les opérations de la région parisienne conformément aux directives du Général Koenig, commandant des FFI.
En 09/1944, il est appelé au cabinet du général de Gaulle où il s’occupe des questions FFI ; il termine la guerre avec le grade de capitaine de frégate et ayant accompli, au total, 25 missions sous-marines et 2 missions de 5 mois chacune en territoire occupé.
En 1950, il quitte l’armée pour entrer dans la marine marchande où il occupe les fonctions d’ingénieur naval. Il est candidat centriste non élu aux élections législatives d’octobre 1969 dans les Yvelines.
Il est décédé le 9 avril 1970 à Paris. Il a été inhumé au cimetière de Bagneux.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Médaille de la Résistance
• Officier de l’Empire Britannique