IN MEMORIAM – Capitaine René TROADEC, compagnon de la Libération (décédé le 10 août 1986)

René Troadec est né le 6 juillet 1908 à Plounéour-Trez dans le Finistère. Son père, mort en 1919, était officier des équipages.

Diplômé de l’Ecole nationale de la France d’Outremer, licencié en droit en 1933, il se destine à une carrière dans l’Administration coloniale. Entre 1934 et 1939, il est administrateur au Congo. Lieutenant de réserve de l’infanterie coloniale, il est mobilisé en 09/1939 et affecté au RTST.

Sur place, il rallie la France libre fin 08/1940, en même temps que le territoire du Tchad. En 12/1940, il devient aide de camp du colonel Leclerc, poste qu’il conserve jusqu’en 10/1942. A ce titre, il participe à la première campagne du Fezzan dans le désert de Libye. En 11/1942, il est incorporé au RTST comme chef du 3^e peloton de la 1^ère Cie de découverte et de combat puis comme Commandant de Cie. Il participe ainsi à la deuxième campagne du Fezzan au sein de la Colonne Leclerc et reçoit une citation pour sa participation active aux combats d’Oum el Araneb et de Mizda en 12/1942 et 01/1943

Au printemps 1943, avec la Force L du Général Leclerc et toujours à la tête du 3^e peloton de la 1^ère DC, il prend part aux opérations de Tunisie au cours desquelles il attaque un détachement allemand avec sa compagnie, le met en fuite, lui fait 30 prisonniers et lui inflige de sévères pertes en hommes et en matériel. A l’été 1943, il stationne à Temara au Maroc où la 2^e Division blindée se constitue et s’équipe avec du matériel américain. Le RTST devient alors le RMT auquel il est naturellement affecté. La Division commence un entraînement intensif qui se poursuit de mai à 07/1944 en Grande-Bretagne.

Débarqué à Grandcamp le 04/08/1944, le capitaine Troadec mène ses hommes au combat en Normandie où il est blessé le 11/08 par éclat de mine à La Hutte (Orne). Il rejoint le RMT en 10/1944 pendant la campagne des Vosges. Après la reconquête de Strasbourg, il est blessé de nouveau en Alsace, à Ehl, le 03/12/1944, mais refuse de se faire évacuer. Début 1945, il est rappelé au ministère des Colonies et, après sa démobilisation en 12/1945, reprend sa carrière civile dans l’administration.

Il est alors directeur-adjoint de l’Ecole nationale de la France d’Outremer (1945-48) puis secrétaire général de l’Office des Anciens Combattants de l’AOF et du Togo (1948-53). De 1954 à 1956, il est secrétaire général du Gouvernement de la Côte française des Somalis, puis secrétaire général du Gouvernement de Côte d’Ivoire. Gouverneur puis Haut-commissaire au Tchad de 1956 à 1959, il est nommé secrétaire général de la Fédération de l’Afrique équatoriale en 1960.

Il est décédé le 10 août 1986 à Brignogan-Plages (Finistère) où il est inhumé.

• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafes « Fezzan 42 », « Fezzan-Tripolitaine 42-43 »
• Chevalier du Nicham Iftikar
• Officier de l’Etoile Noire (Bénin)
• Presidential Unit Citation (USA)