IN MEMORIAM – Chef d’escadron de gendarmerie Albert MOREL, résistant-déporté (fusillé le 9 octobre 1943)

MOREL Albert, né le 21 septembre 1900 à Paris, fusillé le 9 octobre 1943 à Cologne (Allemagne).

Orphelin à 12 ans, il fut élevé par une tante à Paris. Le 11/08/1919, il s’engagea comme soldat de 2e classe au 6e RIC. Promu Caporal le 01/05/1920, il passa au RICM. Au sein de cette unité, il obtint le grade de caporal fourrier le 1/02/1921. Au début du mois suivant, il rejoignit l’armée du Rhin en pays rhénan. Durant son séjour au sein des troupes d’occupation en Allemagne, il poursuivit son avancement avec les grades de Sergent le 01/05/1921 et de sergent fourrier le 20/06/1921.

De retour en France en 03/1922, il intégra le 3e RTS qui fut envoyé au Maroc pour participer à la guerre du Rif. Muté au 1er RTS en 11/22, il quitta le Maroc en 04/1924. A cette date, il rejoignit le 21e RIC. Le 01/10/1925, il passa au 4e RTC où il fut promu sergent major un an plus tard. De 10/1926 à 10/1927, il suivit la formation à l’école de Saint-Maixent pour passer officier. A l’issue de son stage, il retourna au 21e RTC avec le grade de sous-lieutenant. Un an plus tard, il partit pour la Cochinchine avec le régiment de tirailleurs annamites.

Le 01/10/1929, il fut promu Lieutenant. Revenu en France en 06/1930, il fut affecté au 4e RTS, puis au 23e RIC en 08/30. Admis à l’école d’application de la gendarmerie à Versailles le 08/10/1930, Lieutenant stagiaire au 1er RC à Alençon le 01/04/31. Nommé Lieutenant de gendarmerie par décret du 22/12/1931, il est affecté au peloton mobile n° 29 de la 2e légion de la GRM à Châteauroux. De 12/1933 à 12/1936, il retourna en Extrême-Orient pour servir au sein du détachement de gendarmerie de Cochinchine-Cambodge à Phnom-Penh de 12/1933 à 12/1936. Promu capitaine le 01/01/1937, il revint en métropole pour exercer le commandement de la section de Tours et conserva ce poste jusqu’à la déclaration de la guerre en 09/1939.

Désigné pour servir aux armées, il fut nommé prévôt de la 18e DI. Fait prisonnier le 26/06/1940, il fut libéré le 31/07/1940 et reprit le 2/08 le Commandant de la section de gendarmerie de Tours. Il entra au réseau Saint-Jacques dès le mois de 08/1940. Le 25/06/1941, lors d’un transfèrement à Loches d’un détenu devant être livré aux autorités judiciaires de la zone nord, il fut arrêté à Bléré (Indre-et-Loire). Des documents compromettants et de la correspondance furent saisis au cours d’une perquisition opérée par les Allemands dans son bureau et son appartement.

Il fut déporté à Düsseldorf où il fut jugé, il fut transféré à la prison Rheinbach, où il subit le régime réservé aux condamnés à mort. Le 09/01/1943, il fut fusillé par les Allemand en compagnie du colonel Raby et du capitaine Martin. Il laissait une veuve et 2 enfants.

Promu chef d’escadron à titre posthume par décret du 03/08/1946, il obtint le statut déporté résistant. La médaille de la Résistance lui fut décernée à titre posthume le 31/03/1947. Il fut choisi comme parrain de la promotion 1986-1987 de l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) à Melun.

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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