Jean-Baptiste Marchand, né le 22 novembre 1863 à Thoissey (Ain) et mort le 13 janvier 1934 à Paris.
Officier formé à l’école militaire, il se distingue rapidement par son courage et ses qualités de chef. Il participe à de nombreuses campagnes coloniales, notamment en Afrique occidentale. C’est dans ce contexte qu’il est choisi pour mener une expédition audacieuse vers le Soudan, avec pour objectif de contester l’hégémonie britannique sur le Nil et d’implanter au sud de l’Égypte un nouveau protectorat français. Il arrive finalement à Fachoda où il rencontre une expédition britannique dirigée par le général Kitchener. Cette confrontation, connue sous le nom de crise de Fachoda, met les deux puissances coloniales au bord de la guerre. Finalement, un accord est trouvé, permettant d’éviter un conflit ouvert.
Après cet épisode, il poursuit une brillante carrière militaire. Il se distingue ensuite au cours de la Première Guerre mondiale comme général au commandement de la 10e division d’infanterie coloniale, notamment en Champagne en 1915, sur la Somme en 1916 et à Verdun en 1917. Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur en 1921 avec comme parrain le général Mangin.
Le général de division J-B Marchand meurt à 71 ans à Paris après une carrière militaire riche en aventures. Enfant d’une famille modeste qui ne peut lui payer des études en rapport avec ses capacités, il s’engage dans l’infanterie de marine où il est très vite remarqué et passe rapidement lieutenant. Il sert dans presque toutes les contrées de l’Afrique Occidentale Française (aujourd’hui, Sénégal, Niger, Côte d’Ivoire, Mauritanie,…) montrant un goût prononcé pour l’exploration des contrées inconnues tout en prouvant ses aptitudes guerrières (Koundian, Diéna,…).
Son exploit le plus célèbre : de 1896 à 1899, avec 12 cadres et 150 tirailleurs, il traverse l’Afrique équatoriale depuis les rives du Congo jusqu’au Nil blanc au Soudan (6 000 km). Il devance les Britanniques et les attend à Fachoda où arrivent Kitchener et son armée. Sur ordre du gouvernement français, Marchand quitte les lieux. Durant la Première Guerre mondiale, il est rappelé dans l’armée (il rejoint la vie civile en 1905) et termine général de division. Blessé à de multiples reprises au front, il est l’une des figures les plus marquantes des troupes coloniales.
IN MEMORIAM – Général Jean-Baptiste MARCHAND (décédé le 13 janvier 1934)
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