IN MEMORIAM – Georges CLEMENCEAU « Le Tigre » (décédé le 24 novembre 1929)

Né le 28 septembre 1841, à Mouilleron-en-Pareds (Vendée), Georges Clemenceau, après une enfance vendéenne, devient médecin comme son père et suit des études à Nantes puis à Paris en 1865. Il commence déjà à faire de la politique au Quartier Latin. A 24 ans, il est docteur en médecine et part pour les Etats-Unis afin d’y étudier la Constitution. Il y reste cinq ans et s’y marie. De retour en France, il participe à l’insurrection parisienne contre le régime impérial. Elu, à trente ans, maire de Montmartre puis député de la Seine, il est aussi conseiller municipal de Paris, président du conseil municipal en 1875 et député du Var en 1880.

Le Tigre

Clemenceau, chef de l’extrême gauche radicale depuis 1876, s’oppose violemment à la politique coloniale de Jules Ferry et est à l’origine de la chute de plusieurs gouvernements. Ce sont ses coups de griffe qui seront à l’origine de son surnom de « Tigre ». Battu aux élections de 1893, il retourne à ses premières amours, l’écriture et surtout le journalisme. Il collabore à différents journaux dont l’Aurore où il fait publier l’article d’Emile Zola « J’accuse » en faveur de Dreyfus.

Sénateur du Var en 1902, il est ministre de l’Intérieur puis Président du Conseil en 1906 jusqu’à 1909. Il institue le Ministère du Travail et fait voter des lois sur le repos hebdomadaire, la journée de 10 heures, les retraites ouvrières mais réprime aussi durement des grèves. Renversé, il retourne alors dans l’opposition et fonde un nouveau journal : L’Homme Libre qui devient L’Homme Enchaîné en 1914 à cause de la censure.

Le Père La Victoire

Le 20/11/1917, Poincaré fait appel à lui pour être à nouveau Président du Conseil. Il sait prendre des mesures impopulaires, mais se rendre lui-même populaire en parcourant les tranchées la canne à la main (à 76 ans !). Il sait surtout faire confiance à Foch, contre l’avis des députés. Au lendemain de l’Armistice, Président de la Conférence de la Paix, il se montre intraitable avec l’Allemagne. Il n’est pourtant pas pleinement satisfait du traité, y ayant discerné les faiblesses.

Candidat à la présidence de la République en 1920, Clemenceau se voit préférer Deschanel. Il se retire de la vie publique et partage son temps entre Paris et sa petite maison de pêcheur à Saint-Vincent-sur-Jard, en Vendée, où il continue à écrire, s’alarmant du réarmement de l’Allemagne.

Georges Clemenceau n’a jamais été adhérent de l’UNC ! Mais ses encouragements et l’aide substantielle qu’il a accordé en 1918 au révérend père Brottier conduisent l’Union nationale des combattants – Siège national à considérer Georges Clemenceau comme l’un des pères fondateurs de l’association.

Il s’éteint le 24 novembre 1929, à son domicile de la rue Franklin à Paris.

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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