Hubert Germain naît le 6 août 1920 à Paris. Il est le fils du général français Maxime Germain.
Suivant les affectations de son père, il est élevé à la mission laïque franco-arabe de Damas de 1930 à 1932, effectue sa scolarité au lycée Albert-Sarraut d’Hanoï, où il passe son baccalauréat, puis au lycée Saint-Louis à Paris.
À la mi-06/40, au moment où il passe le concours de l’École navale, les Allemands entrent dans Paris. Il décide alors de rendre copie blanche pour ne pas avoir à servir dans une armée aux ordres de l’ennemi.
Il refuse l’armistice du 22/06/1940. Il décide de rejoindre la Grande-Bretagne avec 3 de ses camarades. Le 24/06/1940, ils parviennent à s’embarquer sur l’Adandora Star à Saint-Jean-de-Luz à destination de Liverpool. À l’Olympia Hall de Londres, il s’engage dans les FFL. Il suit une formation d’élève officier de marine à bord du cuirassé Courbet. Au printemps 1941, il est affecté, en Palestine, à la 1re division française libre commandée par son parrain le général Legentilhomme. Il participe à la campagne de Syrie au sein de l’état-major de la division.
En 09/1941, à l’issue de sa formation d’officier à Damas, il est nommé aspirant et affecté à l’état-major de la 1re Brigade française libre commandée par le général Kœnig. En février 1942, il est affecté à la 13e demi-brigade de Légion étrangère. Il participe, comme chef de section antichars, à la bataille de Bir Hakeim, où il est cité à l’ordre de l’armée. En 09/1942, il est nommé sous-lieutenant. Au sein de la 1re division française libre, il participe à la bataille d’El Alamein puis à la campagne de Tunisie.
Le 24/05/1944, pendant la campagne d’Italie, à Pontecorvo près de Monte Cassino, il est blessé et évacué vers Naples. En 08/44, il participe au débarquement de Provence et aux combats de la 1re armée française qui remonte la vallée du Rhône vers l’Allemagne. Après la Libération, il devient aide de camp du général Kœnig qui commande les Forces françaises d’occupation en Allemagne de 07/1945 au 21/09/1949.
Il est élu maire de Saint-Chéron en 1953, mandat qu’il conserve jusqu’en 1965. Chargé de mission au cabinet de Pierre Messmer, ministre des Armées, de 1960 à 1962 puis, de nouveau, en 1967 et 1968. Elu député de Paris en 1962, il sera réélu en 1968 puis en 03/1973. De 1972 à 1974 il est ministre des PTT puis ministre chargé des relations avec le Parlement (03-05/1974).
Membre du Conseil de l’Ordre de la Libération depuis 12/2010, il est, par décret du 25/11/2020, nommé chancelier d’honneur de l’ordre de la Libération. En 09/2021, il a reçu le grade de caporal-chef honoraire de la Légion étrangère.
Dernier survivant des compagnons de la Libération, il est décédé le 12 octobre 2021 à l’Hôtel national des Invalides à Paris. Il est inhumé dans la crypte du mémorial de la France combattante au Mont-Valérien à Suresnes.
• Grand Croix de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 20 novembre 1944
• Croix de Guerre 39/45 avec palmes
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Membre de l’Ordre de l’Empire britannique
• Grand Croix de l’Ordre de Malte
Titulaire de plusieurs décorations étrangères.