IN MEMORIAM – Jacques BERGEZ, résistant-déporté (décédé le 16 octobre 2022)

Résistant et déporté pendant la Seconde Guerre mondiale, Jacques Bergez, de Gouvieux (Oise), est mort le 16 octobre 2022 à 96 ans.

Il était l’un des derniers résistants encore vivant en France et dans l’Oise. Jacques Bergez est mort dimanche 16 octobre. Il avait 96 ans. Son décès a été rendu public par le lieutenant-colonel Gilles Boy, vice-président de l’ONaC-VG de l’Oise.

« Cet ancien résistant (alias Marcel), est né le 18 février 1926, indique le responsable des anciens combattants. Son père, officier de carrière a combattu lors de la Première Guerre mondiale. Lors de la Seconde Guerre mondiale, son papa a été fait prisonnier de guerre en Allemagne de 1940 à 1945. » C’est alors que le fils reprend la lutte et entre en Résistance en 1943. Il a alors 17 ans.

«Il voulait déjà s’engager dès 15 ans avec un camarade du même âge, poursuit Gilles Boy. Ils souhaitaient rejoindre les Forces du Général de Gaulle en passant par Gibraltar et le Maroc. Stationnant dans une ferme en Haute-Savoie, un chef de Résistance, André Montavon, les a aiguillés vers une autre destinée. Jacques a choisi la Résistance directement à partir de la France. Il a alors, en vélo, avec une simple carte d’Etat-Major préparé des parachutages et des atterrissages d’avions.»

« Marcel » a également participé à des opérations plus risquées : le 3 mars 1943, avec trois autres résistants, il fait sauter une porte d’écluse sur le canal du Rhône au Rhin, paralysant le trafic fluvial en direction de l’Allemagne.

Un combat qu’il a vécu durement dans sa chair : arrêté une première fois en décembre 1943 sur dénonciation, il est une nouvelle fois pris, un an plus tard, par la Gestapo. Il est alors déporté à Buchenwald avec 2 000 autres détenus, puis à Osterhagen, puis dans un camp de travail. « Jacques a fini ses six derniers mois de captivité à Klein Bodungen, précise Gille Boy. Sur 1 200 hommes, il ne restait plus que 632 prisonniers le 5 avril 1945. A son retour, il ne pesait plus que 40 kilogrammes. »

Jacques Bergez était très impliqué dans le monde des anciens combattants. Il participait aux cérémonies commémoratives, en particulier celle du dernier train des déportés à Compiègne.

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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