Jacques Hébert est né le 8 août 1920 à Falaise (Calvados).
Etudiant en médecine en 1940, il refuse la défaite et abandonne tout pour rejoindre au départ de Saint-Jean-de-Luz le 21 juin 1940, les FFL à Londres. Engagé volontaire pour la durée de la guerre, il est affecté comme 2e classe à la 1ère Cie autonome de chars de combat.
Avec la Cie de chars de la France libre, il participe alors à plusieurs opérations en Afrique (Dakar, Cameroun, Gabon, Libye, El Alamein, Tunisie) et en Syrie puis intègre la 2e DB. Il sera blessé 3 fois au cours de ces opérations. En avril 1944 il rejoint l’Angleterre avec la 2e DB. Lieutenant, il débarque en France à Utah Beach le 2 août 1944 et prend une part active à la campagne de Normandie comme officier de transmissions : il combat à Ecouché le 13 août et s’y distingue en suivant au plus près, de son half-track, la progression des chars, malgré un feu nourri des canons antichars ennemis.
Il se distingue ensuite au cours de la libération de Paris les 24 et 25 août 1944, se battant à Fresnes, aux Tuileries et place de la Concorde ; en toutes occasions il parvient à assurer une liaison parfaite avec les unités du groupement et à renseigner son chef chargé de la coordination de l’attaque des différents groupements.
En septembre 1944, la 2e DB quitte la capitale et poursuit le combat dans les Vosges, notamment à Andelot le 12.
Présent lors de la prise de Strasbourg le 23 novembre 1944, il prend part ensuite à la campagne d’Alsace. En avril 1945, il part pour l’Allemagne et commande la compagnie d’appui du 501e RCC ; il remporte avec son unité des succès décisifs notamment au cours de la progression, dans la nuit du 4 au 5 mai, vers le nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden. Blessé accidentellement au cours de cette mission, il est évacué le 5 mai 1945.
Titulaire de 4 blessures et autant de citations, il est affecté en juin 1945 au Secrétariat particulier du ministre de la Guerre. En novembre 1945, il est affecté au cabinet militaire du résident général de France à Tunis avant de quitter l’Armée en juin 1946.
Il reprend dès lors ses études de Médecine à Caen puis à Paris et se spécialise en cardiologie. Il sera médecin-chef du Centre interprofessionnel de Médecine du Travail de l’agglomération cherbourgeoise.
Il est également maire de Cherbourg de 1959 à 1977, député de la Manche de novembre 1962 à février 1973, il est enfin président de la communauté urbaine de Cherbourg de 1970 à 1977 avant de cesser ses activités professionnelles en 1982.
Il est décédé le 15 février 2018 dans sa ville natale de Falaise. Il est inhumé à Plumetot dans le Calvados.
Un documentaire diffusé sur PRIME VIDEO lui est consacré en 2022.
• Grand Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Tunisie »
• Médaille Commémorative 39/45
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Presidential Unit Citation (USA)
• Officier du Nicham Iftikar