Jean-Claude Camors est né le 27 octobre 1919 à Pau ; son père, médecin-capitaine, meurt alors qu’il est encore enfant.
Avec son frère Paul, il est élève des Dominicains à Songe, puis du lycée palois. Il suit des études de droit.
En 10/1939, il est affecté au 18e RI et suit les cours d’élève aspirant. En 06/1940, il est fait prisonnier à Fontenay-le-Comte, interné, il s’évade ; il franchit la ligne de démarcation et rejoint Pau à la fin de 07/1940. Il gagne Londres en 05/1942. Après une période d’entraînement en Angleterre, il est parachuté en France en 1942, avec la mission d’organiser le passage régulier des aviateurs alliés vers l’Espagne.
En 06/1942, il retourne en Angleterre pour parfaire son entraînement ; en 12/1942, il est de retour en France. Il est arrêté en Espagne ; relâché, il est de retour en Angleterre en 01/1943. Le BCRA l’envoie en France en 04/43 afin d’organiser un réseau d’évasion des aviateurs alliés tombés sur le territoire français. Fondateur et chef national du réseau de renseignement et d’évasion « Bordeaux-Loupiac », il revient au milieu de l’été 1943, prendre contact avec un patron pêcheur de Camaret qui met son bateau, le « Suzanne-René » à sa disposition pour des traversées à destination de la Cornouaille anglaise. 23 jeunes aviateurs, anglais, canadiens et américains ont pu rejoindre l’Angleterre sains et saufs.
Pendant les semaines qui suivent, il s’assure des ramifications sur tout le territoire métropolitain de son réseau, chargé de retrouver des aviateurs cachés et leur fixe des rendez-vous en divers points de Bretagne. Plusieurs membres de son équipe ayant été arrêtés, il repart en Angleterre.
Le 11 octobre 1943, alors qu’il est avec Rémy Roure et d’autres camarades au « Café de l’Epoque » à Rennes, il est reconnu par un agent de la Gestapo, ancien membre du réseau, qui sort son arme. Mortellement blessé dans l’échange de coups de feu, Jean-Claude Camors s’échappe du café et parvient à se débarrasser de tous ses papiers avant d’être rattrapé par les Allemands. Amené à l’Hôpital de Rennes, son corps ne sera jamais retrouvé. Il est présumé reposer, en qualité d’inconnu, au carré militaire de Rennes.
Grâce à l’œuvre de Jean-Claude Camors et avec l’aide des membres de « Bordeaux-Loupiac », une soixantaine d’aviateurs alliés seront évacués de la Bretagne vers l’Angleterre entre le 23 octobre 1943 et le 22 janvier 1944.
Jean-Claude Camors est promu commandant à titre posthume pour compter du 1er octobre 1943.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Médaille de la Résistance Française
• Medal of Freedom (USA)
IN MEMORIAM – Jean-Claude CAMORS, compagnon de la Libération (tué le 11 octobre 1943)
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M&O 287 de juin 2025
