mercredi 8 janvier 2025

IN MEMORIAM – Jean LEJEUNE, compagnon de la Libération (décédé le 25 novembre 1961)

Jean Lejeune naît à Nouméa en Nouvelle-Calédonie le 10 juillet 1905.

Il choisit de s’engager dans la Marine nationale en juin 1923, pour 5 ans. Il est d’abord affecté au service hydrographique de la Marine, puis à Toulon. Au bout de ses 5 ans d’engagement, il préfère s’orienter vers la marine marchande et réussit le brevet de capitaine au long cours. Il navigue alors beaucoup, surtout en direction de l’Afrique équatoriale.

Il est mobilisé en septembre 1939 au début de la Seconde Guerre mondiale, affecté à un groupe de dragueurs de mines pour défendre les côtes. Il patrouille dans la Manche, et se fait remarquer à Dunkerque en mai et juin 1940, en évacuant 800 réfugiés dans un convoi de 19 navires et les menant à La Rochelle.

Il essaye ensuite de rejoindre l’Angleterre avec des camarades, mais est bloqué à La Rochelle. Démobilisé, il devient percepteur à Cancale et à Saint-Malo, et forme un groupe de résistance en rassemblant une quarantaine de personnes. Ils surveillent les activités des Allemands, et sabotent des bateaux et des moteurs.

Il retourne en janvier 1941 dans les Ardennes et y rassemble des marins de l’amicale dont il est vice-président. L’année suivante, il établit le contact avec une organisation d’exfiltration d’évadés, et il contribue à l’évasion et à l’exfiltration d’une cinquantaine de personnes. Il se rattache en septembre 1942 à l’Organisation civile et militaire. Il organise à partir du début 1943 le ravitaillement des maquis du Nord et des Ardennes. Il transporte d’importants stocks de munitions et d’explosifs, organise le harcèlement des occupants par des destructions et des sabotages, s’empare d’une dizaine de camionnettes et de leur matériel.

Échappant à deux reprises à l’arrestation par la Gestapo, à partir de novembre 1943 il quitte les Ardennes et change plusieurs fois d’affectation. Il est successivement adjoint au chef régional de l’OCM à Paris, puis dans le Nord, et sous le nom de « colonel Bastien » il devient en mai 1944 le responsable régional de l’Organisation civile et militaire et le chef d’état-major des FFI pour la région A, comprenant les départements de la Seine-inférieure, de la Somme, du Pas-de-Calais, du Nord et de l’Aisne.

Le « colonel Bastien » intensifie les actions contre les ennemis à partir du débarquement de Normandie en juin 1944, faisant attaquer de façon incessante les convois allemands et leurs détachements, participant au recul des Allemands dans la région Nord. Un contrôle à Cambrai provoque son arrestation, mais il arrive à s’évader et rejoint le maquis de Mazinghien. Il continue alors ses actions jusqu’à la Libération.

Après la guerre, il devient président d’une entreprise de cyclomoteurs.

Jean Lejeune est décédé accidentellement à Orléans le 25 novembre 1961. Il est inhumé à Charleville-Mézières dans les Ardennes.

• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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