Jean Lejeune naît à Nouméa en Nouvelle-Calédonie le 10 juillet 1905.
Il choisit de s’engager dans la Marine nationale en juin 1923, pour 5 ans. Il est d’abord affecté au service hydrographique de la Marine, puis à Toulon. Au bout de ses 5 ans d’engagement, il préfère s’orienter vers la marine marchande et réussit le brevet de capitaine au long cours. Il navigue alors beaucoup, surtout en direction de l’Afrique équatoriale.
Il est mobilisé en septembre 1939 au début de la Seconde Guerre mondiale, affecté à un groupe de dragueurs de mines pour défendre les côtes. Il patrouille dans la Manche, et se fait remarquer à Dunkerque en mai et juin 1940, en évacuant 800 réfugiés dans un convoi de 19 navires et les menant à La Rochelle.
Il essaye ensuite de rejoindre l’Angleterre avec des camarades, mais est bloqué à La Rochelle. Démobilisé, il devient percepteur à Cancale et à Saint-Malo, et forme un groupe de résistance en rassemblant une quarantaine de personnes. Ils surveillent les activités des Allemands, et sabotent des bateaux et des moteurs.
Il retourne en janvier 1941 dans les Ardennes et y rassemble des marins de l’amicale dont il est vice-président. L’année suivante, il établit le contact avec une organisation d’exfiltration d’évadés, et il contribue à l’évasion et à l’exfiltration d’une cinquantaine de personnes. Il se rattache en septembre 1942 à l’Organisation civile et militaire. Il organise à partir du début 1943 le ravitaillement des maquis du Nord et des Ardennes. Il transporte d’importants stocks de munitions et d’explosifs, organise le harcèlement des occupants par des destructions et des sabotages, s’empare d’une dizaine de camionnettes et de leur matériel.
Échappant à deux reprises à l’arrestation par la Gestapo, à partir de novembre 1943 il quitte les Ardennes et change plusieurs fois d’affectation. Il est successivement adjoint au chef régional de l’OCM à Paris, puis dans le Nord, et sous le nom de « colonel Bastien » il devient en mai 1944 le responsable régional de l’Organisation civile et militaire et le chef d’état-major des FFI pour la région A, comprenant les départements de la Seine-inférieure, de la Somme, du Pas-de-Calais, du Nord et de l’Aisne.
Le « colonel Bastien » intensifie les actions contre les ennemis à partir du débarquement de Normandie en juin 1944, faisant attaquer de façon incessante les convois allemands et leurs détachements, participant au recul des Allemands dans la région Nord. Un contrôle à Cambrai provoque son arrestation, mais il arrive à s’évader et rejoint le maquis de Mazinghien. Il continue alors ses actions jusqu’à la Libération.
Après la guerre, il devient président d’une entreprise de cyclomoteurs.
Jean Lejeune est décédé accidentellement à Orléans le 25 novembre 1961. Il est inhumé à Charleville-Mézières dans les Ardennes.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance
IN MEMORIAM – Jean LEJEUNE, compagnon de la Libération (décédé le 25 novembre 1961)
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