Max Bourgoin, né le 16 novembre 1910 à Toucy, est aujourd’hui salué pour son engagement sans faille au sein de la Résistance française. Monteur électricien à l’Usine à Gaz de Joigny, Bourgoin fut décrit par les rapports des Renseignements Généraux comme un “résistant de la première heure”, ayant régulièrement hissé le drapeau français sur les pylônes de haute tension de Joigny et au monument aux morts de la ville entre 1940 et 1944, en dépit de l’occupation nazie.
Le 22/11/1941, il est arrêté pour “non remise de tracts anti-allemands” avec quatre de ses collègues et emprisonné à Auxerre pendant trois mois. En 42, il rejoint les Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) de Joigny avec le grade de « sergent », prenant part à plusieurs opérations audacieuses de sabotage contre les infrastructures allemandes. Parmi ces actions, il a notamment saboté la ligne téléphonique reliant le poste de commandement de Joigny et participé à l’incendie du Parc à Fourrages de la Caserne Davoust.
Il s’est également illustré en aidant à l’évasion de prisonniers français et au ravitaillement de rapatriés. Son implication fut si intense que son fils, âgé de 10 ans, découvrit un jour un stock d’armes cachées dans le grenier familial, issues d’un parachutage d’armement récupéré aux Tuileries de Volgré
En 06/1944, il devint chef de groupe d’une dizaine de maquisards, et participa à des actions cruciales, dont la libération de plusieurs communes telles que Saint-Julien-du-Sault et Douchy. Pourtant, le 08/10/1944, Max Bourgoin fut tué dans des circonstances mystérieuses. Convoqué pour réparer une panne d’électricité au marché couvert de Joigny, il fut abattu par un camarade FFI de deux balles dans le cœur. L’enquête initiale évoqua un accident, mais les investigations ultérieures révélèrent les conditions d’un meurtre.
Le tribunal militaire de Dijon, en 06/1945, condamna l’auteur des faits à cinq ans de prison avec sursis pour homicide volontaire. La famille Bourgoin a toujours défendu la mémoire de Max, affirmant qu’il fut victime de manœuvres visant à couvrir des faits compromettants au sein de la Résistance.
IN MEMORIAM – Max BOURGOIN, résistant (assassiné le 8 octobre 1944)
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M&O 287 de juin 2025
