Pierre Sergent, né le 30 juin 1926 à Sèvres et mort en 15 septembre 1992 à Perpignan.
Il commence sa carrière militaire à l’âge de 18 ans, en rejoignant le maquis de Sologne avec le corps franc « Liberté », où il échappe de justesse à une rafle. Il prend part à ce titre à la libération de Paris. Après la Libération, il entre à l’Ecole Spéciale Militaire Interarmes en 1947, d’où il sort en 1949. Il est promu sous-Lieutenant en 1950.
Il est affecté en 1950 au 1er RE, à Sidi-bel-Abbès en Algérie. Promu Lieutenant en 1951, il combat au 1er BEP durant la guerre d’Indochine (1952-53), où il est grièvement blessé le 10/05/1953 dans le centre Annam, et évacué sanitaire à Paris ; il reçoit le 20/09/1953 une citation à l’ordre de l’armée.
À la fin de sa convalescence en 10/1954, il retourne en Algérie où il sert dans les compagnies sahariennes de la Légion, au 1er REI, puis est affecté au 1er RE en 1956. Promu Capitaine en 1957, il sert ensuite pendant la guerre d’Algérie au sein du 1er REP de 58 à 61. Il participe notamment aux opérations “Étincelles”, “Jumelles” et “Pierres Précieuses”.
Après l’affaire des « barricades » de 1960, il est muté disciplinairement le 01/01/1961 au groupe de subdivision de Chartres. Il quitte son commandement en 04/1961 pour rejoindre clandestinement l’Algérie et participe au putsch d’Alger sous les ordres du Général Challe, il prend notamment le corps d’armée d’Alger à la tête d’une Cie du 1er REP.
Après l’échec du coup d’état, il rejoint les rangs de l’OAS, et sur ordre du Général Salan, il regagne la métropole pour coordonner à la tête de la Mission II l’activité des réseaux clandestins, et la pénétration et la structuration des milieux militaires. Il devient chef d’état major de l’OAS-Métropole en 09/1961, puis le 20/05/1962 à Rome du Conseil National de la Résistance constitué avec Georges Bidault, Antoine Argoud et Jacques Soustelle. Après l’arrestation d’Argoud, l’exil de Bidault, il crée en 04/1963 le Conseil National de la Révolution dont l’objectif est d’organiser en Europe les mouvements anti-communistes.
Pendant 7 ans, sous le pseudonyme d’Arthur, il échappe aux recherches policières en se réfugiant en Suisse et en Belgique tandis qu’il est condamné à mort par contumace par deux fois en 1962 et 1964, lors du procès par la Cour de Sureté de l’État des 8 principaux dirigeants de l’OAS : Godard, Jean Gardes, Susini, Lagaillarde, Lacheroy, Perez, Gardy, Sergent.
Il est finalement amnistié le 31/07/1968 après les événements de mai 68.
Il meurt le 15 septembre 1992 à Perpignan, des suites d’une longue maladie. Il repose au cimetière de Passy, à Paris, dans la 8e division.
- Chevalier de la Légion d’honneur.
- Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs avec 1 palme et 2 étoiles.
- Croix de la Valeur militaire avec 1 palme et 2 étoiles.
- Croix du combattant.
- Médaille coloniale.
- Médaille commémorative de la campagne d’Indochine.
- Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre.