samedi 15 février 2025

IN MEMORIAM – Sous-lieutenant François D’HUMIERES, compagnon de la Libération (mort au combat le 31 janvier 1945)

François d’Humières est né le 11 avril 1922 à Berlin en Allemagne.

En 1942, il est étudiant à l’Ecole libre des Sciences politiques, et y organise des groupes de résistance. Il est de ceux qui avec Charles Verny fondent au début de 1943 l’Organisation civile et militaire des Jeunes.

En complément de ce travail de propagande, il est à l’origine de la préparation militaire clandestine dans les groupes de l’OCMJ qu’il anime personnellement (cours de sabotage, entraînement au tir…). Après l’arrestation en mars 1943 de d’Argenlieu, chef national des étudiants du mouvement, François d’Humières le remplace comme responsable “National Etudiant OCMJ”. Sous sa direction, s’organise la lutte des étudiants contre le STO et le passage des réfractaires au maquis ou en Espagne.

Il représente également son organisation au sein de l’Union des étudiants patriotes.

François d’Humières, alias Frédéric, participe en décembre 1943 à la création et à la rédaction du journal Essor dont il assure la diffusion dans Paris d’abord puis dans les autres villes universitaires. A partir de juin 1944, nommé chef du 4e Bureau OCMJ de la Région P, il prend part à de nombreux coups de mains.

En août, le responsable militaire de la Région P ayant été arrêté, c’est à Frédéric que revient la charge de commander les actions de sabotage. Le 19 août, à Paris, il se porte dans le quartier de Saint-Michel et à la tête d’un groupe réduit. Presque seul, il attaque une voiture allemande fortement protégée (fusil-mitrailleur et pistolets-mitrailleurs) et réussit à abattre deux de ses occupants. Du 20 au 25 août, il prend une part prépondérante aux combats dans les zones Saint-Germain et Saint-Michel.

Dès la libération, il est nommé secrétaire national adjoint de l’OCMJ et s’emploie à faciliter le retour de ses camarades de la clandestinité à la légalité. A l’automne 1944, le Gouvernement provisoire de la République française l’envoie en Angleterre à la tête d’une délégation d’une trentaine de résistants pour y être présenté au Roi et au Premier ministre Winston Churchill.

Alors qu’il est sur le point d’entrer aux côtés d’Aimé Lepercq, chef de l’OCM depuis février 1944 et récemment nommé ministre des Finances, à l’Assemblée nationale constituante, il apprend que son frère Elie, venu d’Afrique du Nord dans les Commandos de France vient d’y être blessé. Renonçant à son projet, désireux avant tout de combattre, il s’engage aussitôt dans les Commandos de France, au 3e Bataillon de Choc, comme sous-lieutenant pour prendre part à la bataille d’Alsace.

Le 31 janvier 1945, dès 5 h 00 du matin, alors qu’il remplace son lieutenant blessé la veille, François d’Humières monte à l’attaque du village de Durrenentzen à la tête de son commando. Fauché par une rafale de mitrailleuse, il est tué sur le coup.

D’abord inhumé à Durrenentzen, son corps est ensuite rapatrié à Paris et inhumé au cimetière du Montparnasse

• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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