Quel rapport de force militaire entre la Chine et les États-Unis ? – Mon analyse sur Atlantico ce 14 décembre 2025.

La Chine militairement plus forte que les Etats-Unis ? Le New York Times publie les révélations choc d’un rapport du Pentagone.

Atlantico : Le New York Times vient de dévoiler des éléments sur le rapport Overmatch des autorités américaines, qui recense les capacités de la Chine à détruire des avions de chasse, des navires de grande taille et des satellites américains. Selon ces documents internes du Pentagone consultés par le New York Times, les militaires américains concluent que Pékin détient désormais l’avantage stratégique face aux États-Unis. Quels sont les facteurs stratégiques et technologiques qui expliquent ce basculement en faveur de la Chine ? Quels sont les atouts chinois sur le plan militaire par rapport aux États-Unis ?

Général François Chauvancy : Ce constat et les éléments du rapport confidentiel Overmatch rédigé en 2021 sous l’administration Biden, révélés en partie maintenant, peuvent paraître surprenants car les États-Unis se préparent depuis au moins 25 ans à un affrontement avec la Chine. Il ne faut pas oublier que, chaque année depuis 2000, le Pentagone remet au Congrès américain un rapport public qui détaille l’évolution militaire de la Chine. Le régime chinois et sa puissance militaire sont donc scrutés de manière approfondie à travers des rapports de 150 à 200 pages, ce qui montre que la menace avait été identifiée bien en amont. Pourtant, il est possible d’observer aujourd’hui un changement de perception et de compréhension de cette menace.

Lors du discours du général Fabien Mandon, Chef d’état-major des Armées, au congrès des maires de France pour évoquer le contexte géopolitique et les risques de guerre, une déclaration est passée inaperçue. Le général Fabien Mandon a rappelé qu’au Pentagone, la date de 2027 est au cœur des préoccupations et des enjeux de défense car il s’agit de l’année à partir de laquelle les États-Unis et la Chine pourraient s’affronter militairement pour Taïwan. Le président chinois a donné l’ordre à ses forces armées d’être prêtes à remplir cette mission pour cette date. Ce constat montre que la menace chinoise est aujourd’hui de plus en plus crédible, même si les Américains s’y préparent depuis des années.

Les États-Unis savent que l’affrontement est possible. Ce n’est pas un hasard si le budget de la défense américaine sous l’administration Trump atteint près de 1 000 milliards de dollars. Les moyens déployés sont donc considérables. Cependant, les Américains constatent, comme l’indiquent leurs rapports et leurs revues spécialisées, qu’une partie de leurs équipements n’est pas à la hauteur. Certains programmes ont été excessivement coûteux, comme le F-22 Raptor, sans que ces investissements ne garantissent leur efficacité maximale au point de décider de lancer dans l’urgence le développement de l’avion de combat F-47 de sixième génération moins couteux… pour 2030. Malgré la somme investie d’un milliard de dollars, l’armée de Terre a annulé en juin 2025 le char léger M10 Booke peu fiable mais aussi peu adapté à la réalité des combats actuels.

Les chantiers navals américains ne sont pas capables de produire du matériel militaire aussi rapidement que leurs homologues chinois, ni même toujours avec le niveau de qualité requis. Certaines catégories de navires ont dû être abandonnées en raison de leurs coûts et de problèmes techniques comme le destroyer Zumwalt, construit à trois exemplaires au lieu de 32. Enfin, la Maison-Blanche pousse aussi à une refonte (décret présidentiel du 9 avril 2025) de sa manière d’acheter des armes et surtout à un prix nettement inférieur.

Les Américains réalisent que le rapport de force militaire a évolué en leur défaveur. Ils pensaient pouvoir préserver leur suprématie face à la Chine en cas de conflit, mais ils découvrent aujourd’hui que, malgré leur préparation, ils ne sont peut-être pas aussi adaptés et efficaces qu’ils le croyaient. Il en résulte une forme de fébrilité et donc un réveil américain.

Les États-Unis ont peut-être cru disposer d’une suprématie définitive, tandis que, dans le même temps, la Chine avançait très rapidement. Il ne faut pas oublier par exemple que les missiles hypersoniques chinois ont notamment pour ambition de détruire les porte-avions américains, symboles de la suprématie militaire des États-Unis face à la Chine mais au coût phénoménal – le USS Ford opérationnel en 2022 a coûté 13 milliards de dollars pour le navire seul. Or, la Chine disposerait de 600 missiles hypersoniques aujourd’hui. Par ailleurs, l’intelligence artificielle s’impose dans tous les domaines, et les Chinois semblent disposer d’un avantage significatif. Cela explique aussi les déclarations de l’administration américaine en faveur d’un développement massif de l’IA dans l’ensemble des secteurs militaires.

– Le rapport souligne la capacité de la Chine à neutraliser des systèmes américains très coûteux (porte-avions, avions de combat) avec des moyens plus simples et redondants. Assiste-t-on à la fin de la supériorité technologique occidentale fondée sur des plateformes rares et chères ? Y a-t-il une rupture durable du rapport coût /efficacité dans la guerre moderne et dans le rapport de force entre la Chine et les Etats-Unis ?

Ce phénomène ne se limite pas au cas précis de la rivalité entre Pékin et Washington. L’exemple de l’Ukraine montre qu’une armée, dotée d’armements classiques, doit développer de nouveaux systèmes en complémentarité des armes en dotation. Encore faut-il faire les bons choix et assurer une interopérabilité des systèmes et des doctrines d’emploi pour construire cet avantage opérationnel sinon autant que possible décisif. Les Américains sont confrontés à une problématique similaire.

Il y a également eu une période durant laquelle les industriels de l’armement se sont largement enrichis en développant des systèmes toujours plus coûteux et sophistiqués, parfois au détriment de la réalité opérationnelle. Or, l’objectif premier reste de gagner une guerre, idéalement à moindre coût, surtout lorsqu’elle s’inscrit dans la durée. La guerre en Ukraine démontre que les conflits modernes peuvent durer de nombreuses années. Si des armements très perfectionnés peuvent offrir un avantage initial, ils deviennent problématiques dans une guerre longue, lorsque l’industrie de l’armement n’est plus capable de produire des équipements en nombre suffisant pour remplacer avec le même niveau de qualité ceux qui ont été détruits.

Il en résulte une dégradation de la valeur opérationnelle des équipements, ce qui alimente aujourd’hui la réflexion stratégique. Disposer d’armes extrêmement coûteuses peut aujourd’hui s’avérer contre-productif au regard de la réalité des guerres à venir qui pourraient s’éterniser dans le temps avec un impact réel sur la capacité de production et des tensions vraisemblables sur l’économie en général.

Cela pourrait conduire à repenser la manière de faire la guerre, en privilégiant des matériels produits en masse, moins coûteux, et aussi en développant d’autres modes d’action.

Le modèle d’armée conventionnel que nous connaissons va perdurer mais il doit désormais intégrer la question de la masse dans une guerre d’attrition, c’est-à-dire la quantité d’armements et des conséquences de leurs coûts de production devenus aujourd’hui exorbitants si ces armes sont trop sophistiquées, sans négliger l’accès aux matières premières de base … comme les terres rares ou autres minerais stratégiques. La guerre de masse sinon d’attrition était jugée comme impossible depuis 1990. Cette illusion s’est dissipée.

Concernant les guerres de haute intensité, la notion centrale est celle de la masse, c’est-à-dire la capacité à produire du matériel militaire en grande quantité. Durant la Seconde Guerre mondiale, les chantiers navals américains produisaient un destroyer tous les quinze jours. Il est évident qu’aujourd’hui, une telle cadence pour construire de la « masse » n’est plus possible d’autant qu’un grand nombre de chantiers navals ont été fermés. Le char T-34 soviétique n’était pas destiné à être un char extrêmement sophistiqué. En revanche, sa production d’environ 50 000 exemplaires était si importante que, même si une grande partie de la flotte était détruite, les blindés restant suffisaient à obtenir la victoire face aux blindés allemands. Les chars Tigre, très performants et produits en 1 350 exemplaires environ, étaient capables de détruire plus d’une dizaine de chars ennemis mais ils finissaient néanmoins par succomber sous l’effet de la masse des T-34 soviétiques ou des Sherman américains produits à 49 000 exemplaires.

– Malgré les difficultés et les failles mises en évidence dans ce rapport américain face aux atouts de la Chine, le Pentagone continue d’investir massivement dans des capacités militaires et technologiques jugées inefficaces. Est-ce lié à l’inertie du Congrès et du Pentagone ?

Dans la mesure où les élections américaines dépendent aussi des retombées économiques à travers le pays, il faut rappeler que de nombreux États américains abritent des usines d’armement. 31 États américains sont concernés par la livraison d’armes à l’Ukraine. Il y a un aspect politique évident. Les électeurs cherchent à protéger leur outil de travail et votent pour les responsables politiques qui défendent l’emploi local. Au Congrès américain, représentants et sénateurs disposent d’un pouvoir considérable pour soutenir la production d’armement, notamment à travers un lobbying intense. Défendre l’industrie d’armement implantée dans son État est une priorité, et les élus américains disposent des moyens nécessaires pour exercer cette influence.

Un autre enjeu clé concerne la question de l’industrialisation. L’efficacité technologique permettrait aussi de compenser la réduction des volumes. Or, cette hypothèse ne se vérifie plus aujourd’hui. De fait, il faut des lignes de production. Or, elles ne se mettent pas en place du jour au lendemain. Plusieurs années sont nécessaires et il faut former les personnels comme en témoigne l’industrie des munitions. Sous l’administration Clinton mais aboutissement d’une politique générale décidée d’une manière bipartisane suite à la fin de la guerre froide, de nombreuses usines de production de munitions ont été fermées, au motif que ces capacités n’étaient plus nécessaires. La question des munitions est redevenue critique. Même si les cinq plus grandes entreprises d’armement à l’échelle mondiale sont américaines, le réarmement est un processus de long terme qui s’inscrit au minimum sur une période de 3 à 5 ans. Cependant, l’achat en masse d’armement aux États-Unis par les européens va y favoriser cette réindustrialisation militaire tout en faisant baisser vraisemblablement les coûts par économie d’échelle.

Cela implique aussi de changer les normes appliquées à la fabrication des armements. S’il faut attendre 10 ans pour concevoir un char en raison de leur empilement, celui-ci ne sera pas opérationnel pour être déployé à temps sur le front. En temps de guerre, en revanche, ce même char pourrait être produit en quelques mois, car certaines questions administratives et économiques ne se poseraient tout simplement plus dans le cadre d’une économie de guerre. Il existe donc un blocage important sur cet aspect.

Enfin, pour les Américains, la question financière ne se pose pas non plus de la même manière puisqu’ils disposent de ressources considérables. Cependant, même avec un budget proche de 1 000 milliards de dollars, les États-Unis estiment ne pas pouvoir satisfaire l’ensemble de leurs besoins. Les États-Unis font donc face à un système extrêmement complexe, dans lequel les intérêts particuliers, notamment politiques et économiques, tendent à primer sur l’intérêt général, ce qui explique, selon moi, la situation actuelle.

– Le rapport évoque des officiers attachés à certaines doctrines et technologies. Quel rôle la culture militaire a-t-elle pu jouer dans cette impasse stratégique des États-Unis face à la Chine? Cette résistance au changement est-elle propre aux États-Unis ou constitue-t-elle un risque partagé par toutes les grandes armées occidentales, y compris européennes ?

Quelle que soit l’armée, il existe toujours une résistance au changement, simplement parce que les différents acteurs impliqués estiment que les systèmes mis en place fonctionnent et qu’ils ont été construits à partir de l’expérience des guerres précédentes. Pourtant, dès qu’un conflit éclate, l’ensemble du schéma doctrinal d’un pays ou d’une armée est confronté à une réalité en grande partie imprévue. La guerre est en effet une source permanente d’innovations, y compris intellectuelles.

L’exemple le plus parlant est celui des drones. Qui aurait imaginé qu’ils seraient utilisés de cette manière en Ukraine ? Personne n’avait anticipé cette possibilité d’emploi à grande échelle, dans la profondeur et dans tous les milieux. Il y a donc une adaptation nécessaire des esprits alors que la résistance au changement au sein des armées est naturelle comme dans toutes les institutions sans oublier qu’un programme d’armement met des années avant de produire des armes opérationnelles et en nombre suffisant. En outre leur mise en œuvre doctrinale, c’est-à-dire leur mode d’emploi au sein des unités, nécessite aussi des expérimentations en parallèle d’abord sur des équipements plus anciens avant d’utiliser les nouveaux équipements qu’’il faut aussi modifier en cours des expérimentations tactiques. Aucun armement sophistiqué n’est fiable à 100% au début de sa livraison aux forces armées. Toute institution est lourde à faire évoluer, quel que soit le pays. Le changement rapide, y compris des esprits, ne se produit généralement qu’en période de crise.

L’enjeu est alors de maîtriser cette évolution afin qu’elle ne prenne pas la forme d’une révolution brutale. Le changement se fait par étapes. Les responsables ayant vécu et construit un système pendant trente ans ne sont pas enclins à le remettre en cause. C’est pourquoi la crise devient souvent le moteur du changement des mentalités, des doctrines et des modes d’action. Il est possible de regretter cet état de fait mais il est difficile de procéder autrement. Une armée a besoin de fondations solides et ne peut pas être en révolution permanente. En définitive, seule la défaite, ou la menace de la défaite, peut réellement imposer le changement, car elle ne laisse pas le choix. Ceux qui refusaient d’évoluer disparaissent du processus décisionnel, tandis que ceux qui acceptent le changement prennent leur place. Ce sont eux qui répondent à la question essentielle face à l’échec : comment changer favorablement la situation et finalement survivre.

– L’administration Trump prévoit d’augmenter les dépenses militaires à plus de 1 000 milliards de dollars en 2026, mais une partie de ces fonds risque d’amplifier les faiblesses américaines plutôt que de les corriger. Faudrait-il revoir certaines priorités (la cyberdéfense, les drones low-cost ou les alliances régionales) pour optimiser ces investissements face à la stratégie chinoise et pour limiter ce déséquilibre militaire et stratégique au regard de ce rapport américain ? Ce type de rapport peut-il constituer un électrochoc pour l’armée américaine, afin de provoquer un réveil face à ce déséquilibre en faveur de la Chine ?

Il faut tout d’abord rappeler et prendre conscience que la Chine peut effectivement représenter une menace, et que celle-ci peut être évaluée dans de nombreux domaines. Un élément majeur doit néanmoins être pris en compte sur le plan militaire. La Chine n’a pas fait la guerre depuis 1979. Il est donc tout à fait possible que l’armée chinoise rencontre, elle aussi, des déconvenues dans son approche militaire. La preuve en est qu’elle s’est engagée dans la production de porte-avions. Elle en est aujourd’hui à son quatrième, afin de concurrencer les États-Unis. S’ils étaient réellement inefficaces comme cela est parfois évoqué, pourquoi les Chinois investiraient-ils eux aussi dans ce type de capacités militaires ?

La Chine est également victime d’un certain conformisme stratégique. Elle s’inscrit dans le cadre du modèle conventionnel militaire en vigueur. La puissance militaire se définit ainsi dans la parité sinon dans la similitude des modèles d’armée mais la victoire en cas d’affrontement proviendra de l’ajout novateur et différencié qui surprendra l’adversaire que ce soit par les innovations technologiques ou doctrinales sans préjuger de la victoire car elle dépendra aussi de la capacité de réaction de l’adversaire à faire face.

Ce rapport Overmatch attire donc l’attention sur certains points précis et peut inciter certains parlementaires à agir. En revanche, une structure aussi lourde que l’appareil militaire ne se réforme pas du jour au lendemain. Si une crise majeure survenait, comme celle que j’évoquais à l’horizon 2027 entre la Chine et les États-Unis, cela peut constituer un puissant facteur de stimulation mais les États-Unis s’y préparent.

Quoi qu’il en soit, l’évolution ne peut pas être immédiate. Le choc, ou même l’annonce du choc, peut amorcer des changements mais ceux-ci nécessiteront du temps. Ce rapport apportera donc des éléments d’appréciation supplémentaires. Les rapports américains sur la Chine depuis 25 ans apportent déjà une matière abondante, accessible et exploitable. Tout le monde a pu les lire, et il serait anormal que ces publications annuelles n’aient produit aucun effet, au moins au sein du Pentagone.

Cependant le changement d’administration depuis janvier 2025 a conduit à des changements importants. Dans une approche avant tout d’efficacité militaire, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a lancé en décembre 2025 un appel ouvert à l’industrie pour obtenir et déployer rapidement plus de 300 000 drones d’attaque à effet unique. L’initiative d’un milliard de dollars vise à placer ces drones d’attaque entre les mains des militaires d’ici 2028.

Dans le même temps, plusieurs programmes jugés trop coûteux et inadaptés face à la menace ont été abandonnés. Le pouvoir politique, bien qu’abondamment critiqué par ailleurs, est en train de bousculer l’appareil militaire en mettant le pied dans la fourmilière. Certains armements ne lui paraissent plus adaptés pour gagner une guerre contre la Chine. Il faut donc changer les priorités.

De nombreux généraux ont été écartés, pour des raisons diverses, notamment parce qu’ils ne s’inscrivaient plus dans la ligne politique ou stratégique définie. Il a également été rappelé récemment que certaines dérives n’avaient plus leur place dans les forces armées et entravaient son efficacité. Il s’agit de réaffirmer la nécessité d’une armée de combattants, d’une armée de guerriers. Cela fait pleinement partie du changement en cours. D’ailleurs, le général Schill, chef d’état-major de l’armée de Terre français, évoque ce besoin d’« esprit guerrier ». Ainsi ce rapport Overmatch ne fait que renforcer publiquement des orientations déjà engagées par l’administration américaine depuis plusieurs mois.

Adopter une approche globale devient nécessaire. Il ne s’agit pas seulement de disposer de meilleurs équipements, mais aussi de former de meilleurs soldats, de meilleurs combattants. L’histoire récente montre que cela est essentiel. Avec la guerre du Vietnam, l’armée américaine, professionnalisée en 1973, s’était profondément désagrégée. Pour répondre à l’Armée rouge, une profonde réforme est engagée avec le général Abrams pour préparer les forces armées à la guerre et le général DePuy pour « penser la guerre à venir » a restauré le moral et la capacité à se battre. Elle a abouti à la doctrine AirLand Battle de 1986 pour faire face à une guerre de haute intensité…

Tel est le cœur de la prise de conscience actuelle face au défi stratégique et militaire posé par la Chine. Les hommes doivent eux aussi évoluer. Il semble que le pouvoir politique, sous l’administration Trump, ait pris cet élément en considération. Les responsables politiques ont compris qu’il existait de profondes faiblesses structurelles et qu’il fallait y remédier. L’objectif est de redonner à l’Armée américaine l’ensemble des caractéristiques nécessaires pour l’emporter face à la Chine, si celle-ci devait un jour adopter une posture ouvertement agressive.

Général (2S) François CHAUVANCY
Général (2S) François CHAUVANCY
Saint-cyrien, breveté de l’École de guerre, docteur en sciences de l’information et de la communication (CELSA), titulaire d’un troisième cycle en relations internationales de la faculté de droit de Sceaux, le général (2S) François CHAUVANCY a servi dans l’armée de Terre au sein des unités blindées des troupes de marine. Il a quitté le service actif en 2014. Consultant géopolitique sur LCI depuis mars 2022 notamment sur l'Ukraine et sur la guerre à Gaza (octobre 2023), il est expert sur les questions de doctrine ayant trait à l’emploi des forces, les fonctions ayant trait à la formation des armées étrangères, la contre-insurrection et les opérations sur l’information. A ce titre, il a été responsable national de la France auprès de l’OTAN dans les groupes de travail sur la communication stratégique, les opérations sur l’information et les opérations psychologiques de 2005 à 2012. Depuis juillet 2023, il est rédacteur en chef de la revue trimestrielle Défense de l'Union des associations des auditeurs de l'Institut des Hautes Etudes de la Défense Nationale (IHEDN). Il a servi au Kosovo, en Albanie, en ex-Yougoslavie, au Kosovo, aux Émirats arabes unis, au Liban et à plusieurs reprises en République de Côte d’Ivoire où, sous l’uniforme ivoirien, il a notamment formé pendant deux ans dans ce cadre une partie des officiers de l’Afrique de l’ouest francophone. Il est chargé de cours sur les questions de défense et sur la stratégie d’influence et de propagande dans plusieurs universités. Il est l’auteur depuis 1988 de nombreux articles sur l’influence, la politique de défense, la stratégie, le militaire et la société civile. Coauteur ou auteur de différents ouvrages de stratégie et géopolitique., son dernier ouvrage traduit en anglais et en arabe a été publié en septembre 2018 sous le titre : « Blocus du Qatar : l’offensive manquée. Guerre de l’information, jeux d'influence, affrontement économique ». Il a reçu le Prix 2010 de la fondation Maréchal Leclerc pour l’ensemble des articles réalisés à cette époque. Il est consultant régulier depuis 2016 sur les questions militaires au Moyen-Orient auprès de Radio Méditerranée Internationale. Animateur du blog « Défense et Sécurité » sur le site du Monde à compter d'août 2011, il a rejoint en mai 2019 l’équipe de Theatrum Belli.
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