IN MEMORIAM – René RADIUS, résistant (décédé le 14 novembre 1994)

René Radius, né le 13 octobre 1907 à Strasbourg (Bas-Rhin) et mort le 14 novembre 1994.

Il effectue son service militaire de novembre 1927 à avril 1929 en Algérie à Oran. Puis il travaille dans différentes entreprises à Paris et revient à Strasbourg en 1936 où il devient enseignant à l’école de perfectionnement du bâtiment.

Fin août 1939 il est mobilisé comme lieutenant de réserve au 12e RA au sein duquel il combat dans le nord de la France. Son régiment est détruit mais il continue le combat dans la poche de Dunkerque d’où il est évacué vers l’Angleterre. Deux jours plus tard, il est rapatrié en France à Cherbourg où il est dirigé vers le 75e RA dans le Périgord. Il y est démobilisé après la signature de l’armistice. Il est décoré de la croix de guerre pour son action pendant la compagne de France.

Il rejoint sa famille à Strasbourg mais il ne peut reprendre son poste dans l’enseignement technique car il lui faudrait se résoudre à prêter serment au Führer et au Reich exigé de tout fonctionnaire. Il démissionne et trouve un emploi d’ingénieur dans les usines Pertix.

Il reprend contact avec ses amis François Meyer et Joseph Metzger, employés aux hospices civils de Strasbourg qu’il a connus au Cercle Saint-Joseph de la paroisse de la cathédrale. Rapidement, avec eux et d’autres Strasbourgeois, il crée « Les Gaullistes » une filière d’aide aux prisonniers de guerre évadés.

En février 1941, par l’intermédiaire de Robert Falbisaner, il adhère à l’organisation du docteur vétérinaire Charles Bareiss qui commence à fédérer les groupes de résistants alsaciens. En août 1941, il adhère au réseau Klébert-Uranus des FFC par l’intermédiaire d’Émile Cremer qui assure le transfert du courrier de l’organisation du docteur Bareiss vers les services de renseignements de Vichy et Londres. À ses activités d’aide aux prisonniers évadés et de propagande il ajoute le renseignement. Par François Meyer et Joseph Metzger son groupe est bien implanté au sein des hospices civils de Strasbourg.

En avril 1942, Robert Falbisaner, responsable de Strasbourg-ville, sous la menace d’une arrestation par la Gestapo, fuit l’Alsace. Charles Bareiss nomme René Radius à sa place avec le gendarme Antoine Pflumio comme agent de liaison.

Le 29 juillet 1942 il est arrêté par la Gestapo et conduit au camp de sûreté de Vorbruck-Schirmeck. Il est interné le 22 septembre 1942 à Wolfach. Il est transféré à Kehl le 2 mars 1943 pour être jugé à Strasbourg. Il est accusé de « non-dénonciation d’actions projetées contre l’Allemagne ». Le 16 avril 1943 il est condamné à 3 ans de prison. Le 3 mai 1943, il est interné à la prison de Fribourg-en-Brisgau. Il est libéré le 4 octobre 1944.

Il devient conseiller municipal puis adjoint au maire de Strasbourg. Il est le 1er président de la Fédération des Entreprises Publiques Locales (EPL) de 1956 à 1958. Il est élu député et le reste jusqu’en 78.

Il est reconnu « déporté résistant ».

  • Croix de guerre 1939–1945
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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