25 novembre 1177 : bataille de Montgisard (Palestine).
La bataille de Montgisard (ou bataille de mont Gizar) est une importante bataille livrée entre Saladin et Baudouin IV de Jérusalem le . Baudouin IV, au cours de cette bataille, réussit avec des effectifs réduits à vaincre Saladin, qui cherchait à envahir le royaume de Jérusalem.
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En 1177, Philippe d’Alsace, comte de Flandre, arrive en Terre sainte avec une armée. À cette époque, le royaume de Jérusalem et l’Empire byzantin projettent de s’allier pour organiser une campagne commune contre l’Égypte, gouvernée par Saladin. Une escadre byzantine aborde peu après à Saint-Jean-d’Acre, mais Baudouin, gravement atteint de lèpre, ne peut pas prendre la tête de l’armée du royaume et propose à Philippe d’Alsace d’en prendre le commandement. Celui-ci refuse, prétendant qu’il est venu à Jérusalem pour faire ses dévotions et défendre le royaume et non porter la guerre dans des États voisins. Son refus fait échouer l’expédition et les Byzantins retournent chez eux.
Philippe d’Alsace quitte Jérusalem, et se rend en à Tripoli, où il aide le comte Raymond III à assiéger sans succès la forteresse de Hama au début du mois de . Il se rend ensuite à Antioche et, avec le prince Bohémond III d’Antioche, il assiège à la fin du mois de novembre la forteresse de Harenc.
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Baudouin IV avait également envoyé des troupes au siège de Hama, dégarnissant le royaume, car il ne restait plus à Jérusalem que cinq cents chevaliers, comprenant les garnisons des Templiers et des Hospitaliers. En apprenant le projet d’attaque franco-byzantine, Saladin avait quitté Damas pour l’Égypte, afin d’organiser la défense et la résistance du pays. Plus tard, ses espions lui apprennent l’abandon de cette expédition, puis le siège de Hama, qui occupe la plus grande partie de l’armée franque.
Entre le et le , il pénètre dans le royaume de Jérusalem avec son armée forte de trente mille soldats, évite la forteresse de Gaza dont les Templiers avaient renforcé la garnison et marche sur Ascalon.
Dès qu’il apprend la nouvelle, le roi part avec toutes les troupes qu’il a pu trouver au-devant de Saladin et arrive à Ascalon peu avant Saladin. Avant de partir, Baudouin avait convoqué l’arrière-ban du royaume, mais celui-ci est capturé par l’armée de Saladin avant d’arriver à Ascalon. Saladin met le siège devant Ascalon, Baudouin tente une sortie mais doit battre retraite immédiatement. Saladin s’avise que le royaume est sans défense, lève le siège d’Ascalon et poursuit sa route vers Ramla, qu’il prend sans aucun mal, la ville ayant été évacuée, et incendiée, puis assiège Mirabel et Lydda. Pensant que la défense du royaume est totalement paralysée, Saladin autorise ses soldats à se disperser pour piller la région et, ne voulant pas s’encombrer de prisonniers, en fait égorger un certain nombre.
À Ascalon, Baudouin IV décide de tenter le tout pour le tout, malgré son infériorité numérique. Il demande à Eudes de Saint-Amand, maître de l’ordre du Temple, retranché avec quatre-vingt Templiers à Gaza de venir le rejoindre. Avec les quelques seigneurs qui sont avec lui, Renaud de Châtillon, le seigneur d’Outre-Jourdain, Baudouin d’Ibelin, seigneur de Ramla, son frère Balian d’Ibelin, seigneur de Mirabel, Renaud Granier, comte de Sidon, et Josselin III de Courtenay, l’oncle du roi, il dispose d’une armée de cinq cents chevaliers et de quelques milliers de soldats.
Il quitte Ascalon, suit une route en arc de cercle pour contourner l’armée de Saladin et le rejoint en un lieu nommé Mons Gisardus (Tell el-Jezer), près de Ramla. Il attaque l’armée ennemie par le nord alors que Saladin le croit toujours au sud-ouest. Bénéficiant de l’effet de surprise et voulant à tout prix venger le massacre des prisonniers, l’armée franque charge celle de Saladin, amollie et alourdie par le butin. Taqi al-Din tente de contenir la charge ennemie mais plusieurs émirs, dont son propre fils, sont tués, et le reste finit par prendre la fuite.
C’est ensuite aux 1 000 mamelouks de la garde personnelle de Saladin de tenter de contenir la charge franque, mais ils sont tous tués. Les prisonniers survivants en profitent pour se libérer et attaquer leurs gardiens. Saladin lui-même échappe de peu à la mort, ordonne à tous de prendre la fuite et profite de la nuit qui tombe pour échapper aux chevaliers croisés.
Saladin repart alors vers l’Égypte, tout en étant harcelé pendant sa retraite par des Bédouins. Il ne réussit à rentrer qu’avec seulement le dixième de son armée et arrive au Caire le , à temps pour démentir la nouvelle de sa mort. Baudouin le suit jusque dans la péninsule du Sinaï mais fut incapable de prendre l’avantage.
Cette bataille a eu un énorme retentissement dans la chrétienté et contribué pour beaucoup au prestige de Baudouin le Lépreux, que l’on compare bientôt à Godefroy de Bouillon, Raymond IV de Toulouse dit de Saint-Gilles ou à Tancrède de Hauteville.
Mais les Francs n’ont pas réussi à tirer avantage de cette victoire et vont subir des défaites au cours des deux années suivantes. Le , en revenant d’un raid, Baudouin manque d’être capturé à Panéas au cours d’un affrontement où est tué le connétable Onfroy II de Toron. Le , l’ost est battu à Marj Ayoun et de nombreux soldats sont tués ou fait prisonniers. Enfin le , Saladin assiège et détruit le Chastelet du Gué de Jacob, forteresse que Baudouin venait de faire édifier pour garder la frontière. Mais les deux royaumes sont épuisés et en 1180, une trêve est conclue entre les deux rois.
Saladin a également perdu sur le champ de bataille de Mongisard une superbe édition du Coran calligraphiée qui lui fut rendue lors de la trêve obtenue après l’assaut de Saladin sur le Krak de Moab commandé par Renaud de Châtillon. Celui-ci dévalisait toutes les caravanes venant d’Égypte et qui étaient destinées à Damas.
25 novembre 1577 : naissance du corsaire néerlandais Piet Hein.
Hein est né le à Delfshaven, dans ce qui étaient alors les Pays-Bas espagnols et qui devinrent quelques années plus tard les Provinces-Unies (aujourd’hui devenue un quartier de Rotterdam, aux Pays-Bas). Fils d’un capitaine, il devient marin pendant son adolescence. Vers 20 ans, il est capturé par les Espagnols et leur servira de galérien pendant au moins 4 ans, avant d’être échangé contre des prisonniers espagnols.
En 1607, il rejoint la Compagnie néerlandaise des Indes orientales et part pour l’Asie, d’où il reviendra avec le grade de capitaine 5 ans plus tard. Il s’installe alors à Rotterdam et devient membre du gouvernement local.
En 1623, il devient vice-amiral. L’année suivante, il part pour les Antilles pour le compte de la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales. Au Brésil, il capture la colonie portugaise de Salvador de Bahia. Il capturera en 1627 de nombreux navires portugais transportant du sucre. Cette « piraterie légale » est en fait ce qui rendit Hein célèbre.
En 1628, Hein part à l’attaque de la flotte espagnole transportant les trésors du Nouveau Monde, en l’occurrence l’argent des colonies minières. Une partie de la flotte a été prévenue de l’attaque et s’abrite dans les colonies espagnoles avoisinantes, mais l’autre partie continue son chemin. Quinze navires sont piégés auprès de ou dans la baie de Matanzas, sur la côte cubaine. Hein met ainsi la main sur un butin (or, argent et diverses richesses) valant plus de 11 millions de florins. C’est la plus grande victoire néerlandaise dans les Caraïbes : lorsque Hein retourne à Rotterdam en 1629, il y est accueilli en héros et son trésor servira à financer l’armée néerlandaise pendant 8 mois.
Il devient lieutenant amiral et disparaît la même année, au cours d’un des nombreux combats contre les corsaires dunkerquois. Il est inhumé à Oude Kerk, à Delft.
25 novembre 1805 : combat de Castelfranco (Italie).
Lors des combats de Castelfranco Veneto, deux divisions de l’ armée française d’Italie affrontent une brigade autrichienne dirigée par le prince Louis Victor de Rohan-Guéméné. Les Autrichiens avaient fait une marche remarquable depuis les profondeurs des Alpes jusqu’aux plaines du nord de l’Italie. Mais, pris entre les divisions de Jean Reynier et Laurent Gouvion Saint-Cyr, Rohan abandonne son commandement après avoir échoué à se frayer un chemin. L’événement s’est produit pendant la guerre de la Troisième Coalition qui faisait partie des guerres napoléoniennes. Castelfranco Veneto est situé à 40 kilomètres (25 mi) au nord-ouest de Venise : 6 000 prisonniers, dont le Prince de Rohan, 1 000 chevaux, 12 canons et 13 drapeaux sont pris.
25 novembre 1867 : dépôt du brevet du bâton de dynamite (Suède).
Alfred Nobel rend la nitroglycérine maniable sans danger en mettant au point le bâton de dynamite (du Grec Puissance). Cette invention assure sa fortune qu’il lègue à sa mort pour financer les prix Nobel récompensant les inventions bénéfiques à l’Humanité.
25 novembre 1895 : Naissance de l’aviatrice Adrienne Bolland.
Elle fût la première femme à passer la Cordillère des Andes le 1er avril 1921 aux commandes d’un Caudron G.3 de 80 CV (plafond 4000 m) sans carte ni compas.
Lire l’article sur PILOTE DE MONTAGNE
25 novembre 1917 : naissance de l’aviateur Marcel Albert (Normandie-Niemen).
Marcel Albert, né le à Paris et mort le à Harlingen (Texas), est un aviateur français de la Seconde Guerre mondiale. Avec 23 victoires homologuées, Marcel Albert est le second as des Forces aériennes françaises libres, juste derrière Pierre Clostermann, et le premier du Régiment de chasse 2/30 Normandie-Niemen avec 23 victoires confirmées sur le front de l’Est.
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Marcel Albert est né à Paris le , alors que son père était mobilisé comme simple soldat et se trouvait au front. Louis Marcel Albert est gazé à l’ypérite, légèrement blessé et capturé par les Allemands. Il parvient à s’échapper du camp de prisonniers de guerre en traversant à la nage le Rhin glacé. Après la guerre, il devient propriétaire d’un garage automobile. Le jeune Marcel y passe tout son temps libre, chouchouté par les mécaniciens. Sa santé se dégradant, Louis Marcel Albert doit vendre son garage et achète une ferme à la campagne, à Paray-Vieille-Poste, au bord de l’aérodrome d’Orly. De là naît la passion du jeune Marcel pour l’aviation. À leur tour, les mécaniciens aéronautiques l’accueillent parmi eux. Durant toute sa vie, Marcel Albert sera plus à l’aise au milieu des ouvriers et des sous-officiers mécaniciens que parmi ses homologues, les officiers pilotes, et les gens du beau monde. Louis Marcel Albert finit par mourir de ses problèmes pulmonaires à l’été 1935. Le jeune Marcel, très affecté par cette perte, doit cesser ses études et trouver un travail pour faire vivre sa famille. Il entre le aux usines Renault à Boulogne-Billancourt comme ouvrier métallurgiste. Il est remarqué par Louis Renault. Il n’en poursuit pas moins ses études secondaires, grâce à une bourse de l’État (il est devenu pupille de la Nation en janvier 1936 après la mort de son père). En , le gouvernement du Front populaire arrive au pouvoir et créée les Sections d’Aviation Populaire (S.A.P) pour démocratiser ce loisir. Cela permet à Marcel de passer ses deux premiers brevets de pilote, en 1936 et 1937.
En 1938, il entre à l’école d’Istres et obtient son brevet de pilote militaire en . Nommé caporal le et caporal-chef en novembre, et sergent le , il est affecté en à la 1re escadre de chasse, mais lorsque la guerre éclate en , il est muté au Centre d’Instruction de la Chasse (C.I.C.) sur la future base Aérienne 122 Chartres-Champhol en tant qu’instructeur. Cette situation ne lui convient guère et il se débat pour revenir dans une unité combattante. Il obtient satisfaction en et il rejoint la 2e escadrille du groupe de chasse 1/3 à Cannes. Cette unité est en cours de transformation sur le meilleur chasseur français du moment : le Dewoitine D.520, le rêve de tous les pilotes de chasse français de l’époque. Avec ce groupe, Marcel Albert effectue une trentaine de missions de mai à , pendant la campagne de France. Il revendique ses deux premières victoires : une confirmée sur un Dornier 17, le , et une autre probable mais non homologuée, sur un Heinkel 111 le .
Son escadrille se replie en Afrique du nord, le , pour éviter la capture par les Allemands. L’amertume des pilotes français est grande et les nerfs ont été mis à rude épreuve par la présence incessante qu’ils ont dû assurer en première ligne. Les hommes comprennent mal pourquoi l’armée de l’Air est accusée d’une grande partie de la responsabilité de la défaite. lis ne savent pas pourquoi des centaines d’avions neufs sont restés au sol, dans des dépôts, alors que les unités opérationnelles manquaient cruellement de matériel. Pour Albert, une longue période d’inactivité commence.
Le , Albert décide de passer en « dissidence » avec deux autres camarades, les sergents Lefèvre et Durand, et de rejoindre la France libre. À 9 h 30, ce jour-là, les Dewoitine du 1/3 décollent de la base d’Oran la Sénia pour un exercice d’entraînement. Dix minutes plus tard, Durand signale que son moteur tourne trop vite et qu’il rentre au terrain. Il s’esquive et met le cap sur Gibraltar. Lefèvre l’imite quelques instants plus tard sans que personne s’en aperçoive. Albert, lui, abandonne son équipier, avec qui il remplissait la fonction de plastron, et rejoint les deux autres évadés. Les trois hommes atteignent Gibraltar. Mais Lefèvre se pose par erreur en territoire espagnol, et c’est sous le feu des soldats franquistes qu’il doit redécoller pour atterrir du côté britannique. Après cette équipée peu banale, Albert, Durand et Lefèvre embarquent pour l’Angleterre sur un aviso des Forces navales françaises libres, le Commandant Duboc.
Avant de subir un entraînement intensif dans un Operational Training Unit (O.T.U.), à Camberley, ils rencontrent le général de Gaulle. Au terme de ce séjour obligatoire dans une unité d’entraînement de la Royal Air Force, Albert est nommé sergent-chef, et rejoint en le groupe de chasse Île-de-France (Squadron 340), qui fait partie des Forces aériennes françaises libres et comprend un nombre à peu près égal de pilotes de l’Aéronavale et de l’armée de l’Air. Sur son Supermarine Spitfire, Albert effectue 48 missions de guerre au-dessus de la France. Le 1er , il apprend sa nomination au grade d’aspirant.
Le général de Gaulle a décidé d’envoyer un groupe de chasse français sur le front russe, et Albert se porte volontaire. Il part, mêlé à des pilotes français de diverses unités, pour Greenock, en Écosse. De là, il rejoint Lagos au Nigeria par bateau. C’est ensuite la traversée d’une partie du continent africain par la voie des airs, jusqu’au Caire. Enfin, le il parvient à Rayak, au Liban, où vient de se former le groupe de chasse Normandie, destiné à aller combattre au côté des Soviétiques. Albert rencontre les figures les plus marquantes de ce groupe : le commandant Tulasne, le capitaine Littolf…
Le départ pour l’Union soviétique a lieu le . Après un séjour à Téhéran, Albert arrive avec ses compagnons à Ivanovo, agglomération située à 250 kilomètres de Moscou. Les Français se familiarisent alors avec le matériel soviétique — en particulier avec le chasseur Yak-7 qu’il faut apprendre à faire voler par tous les temps, même quand il neige. Certes, ils « cassent du bois », mais les Russes se montrent tolérants. Albert est promu au grade de sous-lieutenant le . Le arrivent les premiers chasseurs Yak-1.
Le groupe « Normandie » arrive sur le front le , à Polotniani-Zavod. Ses missions consistent en des escortes de bombardiers. Le , Albert doit faire un atterrissage forcé, son Yak ayant des ennuis de moteur. Le , le « Normandie » est à Khationki, à quelques kilomètres des premières lignes. Peu après, Albert abat son premier avion allemand en Russie, victoire qui compte également comme la deuxième victoire du groupe Normandie. C’est le , au cours d’un vol de surveillance avec le capitaine Preziosi, près d’une petite station de chemin de fer portant le nom de Soukinovichi, qu’il remporte cette victoire. Apercevant un Focke-Wulf 189, avion de reconnaissance bipoutre, Albert en avertit Preziozi et les deux hommes jettent leurs Yak contre l’intrus. L’Allemand effectue un brusque retournement et frôle à les toucher les deux Français, mais il est déjà frappé à mort : la pointe de sa cabine centrale est disloquée, l’un de ses moteurs flambe et de nombreux impacts sont visibles. Les Français suivent quelque temps leur victime puis l’abandonnent. Le soir, les Russes annoncent que l’avion s’est écrasé près de Brousnamekovaïa.
Le , le « Normandie » reçoit ses premiers Yak-9, bien supérieurs aux Yak 1 utilisés jusque-là. Le , « Normandie » est mis en alerte pour participer à la bataille d’Orel. Cette grande bagarre va amener de nombreuses victoires, mais aussi des pertes très sévères. Le , Albert inscrit à son palmarès sa deuxième victoire en URSS. En patrouille avec Pouyade, Béguin, Preziosi et Tedesco, il rencontre trois Messerschmitt Bf 110. Il descend deux d’entre eux, mais le lieutenant Jean de Tedesco disparaît dans la mêlée. En cinq jours, Albert abat quatre avions allemands. Le , le commandant Tulasne est porté disparu. À la suite de la disparition du lieutenant Léon, le , Albert prend le commandement de la 1re escadrille et est nommé lieutenant. Le , « Normandie » compte 68 victoires homologuées, mais le groupe est exsangue : ses pilotes sont épuisés physiquement et nerveusement. Le groupe est retiré du front, le , et le prend ses quartiers d’hiver à Toula, où il est recomplété par des renforts, devenant un régiment à quatre escadrilles. Albert est l’un des derniers survivants des Français arrivés en 1942. Il en est alors à sa 15e victoire.
Le , le groupe Normandie revient en première ligne, à Doubrovska, et reprend sa place dans une division aérienne soviétique. Il prend part à la campagne d’été. En août, les Français reçoivent des Yak-3 qui imposent le respect aux Messerschmitt Bf 109 et Focke-Wulf Fw 190. Le débute la grande offensive soviétique en Prusse-Orientale, au cours de laquelle « Normandie » effectue 100 sorties en trois jours ! Albert remporte 6 nouvelles victoires. Mais les pertes sont lourdes et le il ne reste plus qu’un seul Yak disponible à la 3e escadrille.
Le , le groupe « Normandie » prend son nom définitif de « Normandie-Niemen ». Un mois plus tard, passé capitaine, Albert reçoit l’étoile d’or de « Héros de l’Union soviétique », la plus haute récompense de l’Union soviétique.
Le il part en permission pour la France avec quelques anciens du groupe. Quand il rentre, c’est pratiquement pour apprendre la fin de la guerre. Il retrouve Paris le , quand les 42 avions du régiment Normandie atterrissent sur la piste du Bourget, où ils reçoivent un accueil triomphal. Dès la fin des cérémonies, Marcel Albert est hospitalisé pour une fièvre typhoïde. Il restera un mois et demi hospitalisé et ne rejoindra son unité qu’en août.
En , Marcel Albert est affecté à l’inspection générale de l’armée de l’Air, mais il demande à être muté au Centre d’essais en vol de Brétigny-sur-Orge (C.E.V.), où il arrive le 1er. À deux reprises, le puis le , il décolle d’Orange mais son avion prend feu. Il est persuadé qu’il s’agit d’un sabotage.
En , Albert est muté comme attaché militaire à l’ambassade de France de Prague en Tchécoslovaquie. Il est promu commandant « à titre temporaire ». Il y rencontre miss Freda Cantrell, une citoyenne américaine travaillant à l’ambassade des États-Unis. Détestant les mondanités et mal à l’aise en société, Albert ne parvient pas à s’adapter à son nouveau poste, et quitte l’armée de l’Air en septembre 1948. Il épouse miss Cantrell à New York et s’installe aux États-Unis, où il crée une chaîne de cafeterias, puis une entreprise fabricant des gobelets en carton, qu’il lance dans la fabrication de gobelets en plastique, avec un certain succès. En 1966, il est élu « manager de l’année » pour les PME. À la fin des années 1970 il s’installe à Chipley, en Floride, avec son épouse Freda. Celle-ci meurt le . Âgé de 92 ans, Marcel Albert meurt le dans une maison de retraite, à Harlingen (Texas).
De caractère gouailleur, Marcel Albert avait donné un surnom à tous les pilotes du Normandie-Niémen. Sa principale source d’inspiration était son camarade Roland de La Poype, qu’il surnommait alternativement « Le marquis », « Le vicomte », « Pluto », « Pohype », « Polype » et, quand son camarade jouait de malchance, « La Poisse ». Roland de La Poype, de son côté, surnommait Albert « Bébert ». Marcel Albert n’aimait pas trop ce surnom. Roland de La Poype, également de tempérament blagueur, a même glissé un crocodile empaillé dans le lit de Marcel Albert pour lui causer une belle frayeur, alors qu’ils séjournaient à l’hôtel à Wadi Halfa au Soudan égyptien en attendant le départ en URSS.
25 novembre 1936 : signature du pacte anti-Komintern.
Le pacte anti-Komintern est un traité signé le entre l’Allemagne national-socialiste et l’empire du Japon, lesquels sont ensuite rejoints par d’autres États ayant des gouvernements fascistes, à tendances fascistes ou soutenant l’Axe pour des raisons politiques.
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Occupant le Mandchoukouo depuis 1931, l’Armée impériale japonaise se heurte à l’Armée rouge sur les confins de la Sibérie et de la République populaire mongole. Cette tension permet à l’Allemagne anticommuniste de se rapprocher du Japon. Le , l’Allemagne et le Japon signent le pacte anti-Komintern.
Valable pour cinq ans, cet accord est destiné à lutter contre l’Internationale communiste (IIIe Internationale) et contre la propagande bolchevique dans le monde. Il prévoit une coopération entre les polices allemandes et japonaises. Selon un protocole secret, si l’un des deux États est attaqué par l’URSS sans provocation, l’autre observe une neutralité bienveillante. Les deux partenaires se consulteraient immédiatement ; d’autre part, aucun d’eux ne conclurait un accord politique avec l’URSS sans consentement de l’autre.
Le régime d’Hitler insiste pour que le royaume d’Italie adhère à ce pacte. Mussolini signe ce traité un an plus tard, le . Le royaume de Hongrie y adhère à son tour le et l’Espagne franquiste le .
La Finlande signe le pacte le , lorsque débute la guerre de Continuation.
25 novembre 1941 : alors qu’il croisait pour couvrir une attaque sur des convois italiens, le HMS Barham fut touché par 3 torpilles.
Les torpilles sont tirées par le sous-marin allemand U-331, commandé par le lieutenant Hans-Diedrich von Tiesenhausen. Les torpilles furent tirées à seulement 700 mètres prévenant toute possibilité d’esquive.
Une commission d’enquête de la Royal Navy évalua que l’explosion de la soute à munition avait été déclenchée par l’explosion en masse de munitions anti-aériennes de 4 pouces entreposées dans les passages d’ailes à côté des magasins principaux, celles-ci avait à son tour déclenché l’explosion du magasin principal. L’expérience d’attaques aériennes prolongées, lors d’opérations précédentes, avait démontré que la capacité des magasins de munitions anti-aériennes était insuffisante, ce qui expliquait que des munitions supplémentaires étaient stockées dans tous les espaces vides disponibles.
Cette attaque entraîna la perte de plus des deux tiers de l’équipage.
25 novembre 1944 : fin de la bataille de Peleliu (actuelle île de Palau – Pacifique).
La bataille de Peleliu, nom de code opération Stalemate II (« Impasse » en français), s’est déroulée durant la Seconde Guerre mondiale entre les États-Unis et le Japon dans le Pacifique entre et sur l’île de Peleliu dans l’archipel des Palaos.
Les forces américaines, constituées à l’origine de la seule 1re division de Marines, plus tard renforcée par la 81e division d’infanterie de l’armée, se sont battues pour cette petite île de corail et son terrain d’aviation. Le général américain William H. Rupertus, le commandant de 1re division de Marines, avait prévu que l’île serait sécurisée en quatre jours, mais en raison de fortifications bien installées et de la forte résistance japonaise, les combats ont duré plus de deux mois. Cette bataille est sûrement la plus controversée de la guerre, en raison de la valeur stratégique douteuse de l’île et du grand nombre de morts. En effet, après la victoire américaine décisive dans la bataille de la mer des Philippines, l’amiral William Halsey estimait que l’aviation japonaise ne représentait plus une menace aussi sérieuse et l’objectif de Peleliu apparaissait donc moins stratégique.
Proportionnellement au nombre d’hommes impliqués, Peleliu a été après Iwo Jima la seconde bataille la plus meurtrière de la guerre du Pacifique pour les Américains, un tiers de ceux y étant engagés ayant été soit tués soit blessés ; en ne prenant en compte que les unités et bataillons d’infanterie de combat le taux de pertes sur l’île atteignit près de 65 %. Plus de 97 % des défenseurs japonais périrent de leur côté. Les deux armées se sont mutuellement annihilées dans une bataille d’attrition où la sauvagerie des deux camps et l’âpreté des combats, ont été jugées comme inégalées après-guerre par les vétérans des affrontements précédents et des suivants contre l’Empire nippon (politique d’absence de prise de prisonniers encore plus prononcée que lors de la plupart des autres batailles du Pacifique, prise de trophées et souvenirs de guerre à base de parties de corps humains, mutilation des cadavres, torture…).
Après la fin de la bataille, quelques escarmouches ont continué à éclater sporadiquement. Le dernier groupe de soldats japonais, constitué de 26 hommes, ne s’est rendu aux troupes américaines stationnées sur place que le , soit près de deux ans et demi après la fin de la conquête de l’île.