- Colonel Stéphane CHAON (EALAT)
- Chef de batailllon Quentin GIBERT (4e RHFS)
- Chef de bataillon François MILLE (EALAT)
- Chef de bataillon Patrick VASSELIN (EALAT)
- Chef de bataillon Sébastien GRÈVE (4e RHFS)
Ce matin là, les équipages des deux hélicoptères de type Gazelle ne font pas de briefing en commun. Les moniteurs ne disent pas à leurs stagiaires qu’un autre appareil s’envole, alors qu’ils partent pour la même zone. Autre souci, une procédure n’est pas respectée au décollage selon les enquêteurs : « Les hélicoptères décollent avec un espacement de l’ordre d’une minute et trente secondes au lieu des cinq minutes prévues. »
Des problèmes en vol.
Quand les deux hélicoptères survolent le lac de Carcès, le soleil est rasant, le camouflage des appareils les confond avec le paysage boisé. Les moniteurs n’ont pas conscience de la position des hélicoptères l’un par rapport à l’autre. « Une fréquence de sécurité est prévue, mais son emploi n’est pas formalisé. Elle n’est affichée qu’à bord d’un seul des hélicoptères » note le rapport du ministère.
À 8 h 36, le Gazelle numéro 1 aborde un virage à gauche, le soleil éblouit les pilotes : ils sont en train de foncer sur le Gazelle numéro 2. Dans le deuxième hélicoptère, l’équipage est surpris, il n’y a aucune alarme anti-collision à bord, il n’y a plus le temps de réagir. Le choc projette un appareil sur la départementale 24. L’autre hélicoptère s’écrase dans les bois, puis s’enflamme. Les cinq soldats décèdent.
Une pensée pour eux, leurs familles, leurs proches et leurs frères d’armes.