Il est né le 23 avril 1911 à Maktar en Tunisie d’une famille originaire de Bougie. Après le prytanée militaire de La Flèche, il entre à SAINT-CYR, promotion Joffre 1930/1932, II rejoint tout d’abord les tirailleurs algériens et en 1936 il est affecté à la Légion.
En 1939, le lieutenant MASSELOT est au 2e bataillon du 12e REI. Le 1/06/1940 sur le front de la Marne il est très grièvement blessé en secourant un de ses légionnaires. Fin décembre il part au Sénégal puis au Levant. Nommé capitaine en 1942, il participe à la campagne de Tunisie au sein du 1er Régiment de Marche de la Légion étrangère. Le 1/10/1942 malgré une seconde blessure, il ramène 200 prisonniers allemands au terme d’une audacieuse équipée dans un véhicule chenille pris à l’ennemi.
Il débarque en Provence avec le RMLE, régiment le plus décoré de l’armée française, remonte la vallée du Rhône, fait la campagne d’Alsace et se retrouve en Allemagne, cité et décoré de la Légion d’Honneur par de Gaulle lui-même.
Le 1/01/1946 le RMLE, devenu le 3e REI, part pour l’Indochine. Après deux ans de séjour il revient en Algérie, se fait breveter parachutiste, et repart en 1952 pour le Tonkin avec le 5e REL.
En 02/1952 il est à HOA BINH avec son régiment. Le Général SALAN, Commandant en chef, décide le repli du camp retranché. 3 divisions Viets commandées par Giap en personne sont aux alentours. Une tête de pont doit être tenue afin de protéger l’évacuation de nos troupes, ce sera la charge de Masselot et de ses hommes. Le 22 février à la nuit le décrochage commence, tout est terminé à 12 h 15. Avec quelques hommes le capitaine fixe les Viets et décroche en dernier sous les obus de 105. Beau fait d’armes qui s’ajoute à de nombreux autres.
En 03/1954 il commande le 3e BEP à Sétif et part pour un troisième séjour en Extrême-Orient comme renfort pour Diên Biên Phu. II arrive trop tard pour sauter dans la cuvette. Il reforme le 2e BEP disparu dans le camp retranché et fonde à Saigon le premier camp Raffali.
Retour en Algérie où d’autres missions l’attendent. Fin 1955 avec le 2e BEP, il sera une troisième fois blessé en opération.
De 1956 à 1961, il participe à la guerre d’Algérie. Promu commandeur de la Légion d’honneur en 1959, toujours à titre exceptionnels, puis Lieutenant-colonel en 1960, il commande le 18e RCP et participe au putsch d’Alger du 22 au 27/04/1961 ce qui met un terme à sa carrière militaire. Interné à la prison de la Santé en même temps que le Lieutenant-colonel Lecomte commandant du 14e RCP, le Lieutenant-colonel de la Chapelle commandant du 1er REC et le Commandant Cabiro, puis jugé par le Haut Tribunal militaire, il est rayé des contrôles de l’armée d’active et condamné à 8 ans de détention criminelle le 28/06/1961.
Il est réintégré, en 1984, dans son grade avec ses décorations. Titulaires de 15 citations dont 10 à l’ordre de l’armée, blessé 3 fois. Il était commandeur de la légion d’honneur.
Il meurt le 1er juin 2002 à Pau et est inhumé à Gan
C’était mon grand-oncle, le petit frère de mon grand père, André Masselot. Un très grand soldat, qui donnait – et non mettait – sa vie en jeux pour la France, plusieurs fois, sans jamais hésiter. Un grand homme, pétri de certitudes, souvent inexactes pour moi.
J’espère qu’un jour une promotion de Saint-Cyr portera son nom.