Georges Lamarque est né le 1er novembre 1914 à Albertville. Son père qu’il n’a pas connu, est mort pour la France au cours de la bataille de la Marne en 09/1914.
Mobilisé en 1939 en qualité d’officier de D.C.A., il est blessé sur la Loire au cours de la retraite de 40 et décoré de la Croix de Guerre. N’acceptant pas l’armistice, il milite dès le mois de 07/1940 dans le réseau « Etoile » qui est rapidement décimé. Démobilisé, il est détaché par le Ministère de l’Education nationale au ministère de la Jeunesse et accepte un poste de chargé de mission au sein du CNPF dont il devient au bout de deux ans Inspecteur Général.
De son poste de commandement, installé au château de Crépieux-la-Pape dont il a fait un collège d’enseignement technique, il met en place un vaste réseau d’information couvrant la zone sud destiné à contrecarrer la propagande allemande. Il entre en 1942 au réseau de renseignement « Alliance » créé par le commandant Loustaunau-Lacau, le commandant Faye et Marie-Madeleine Fourcade. Sous le nom de « Petrel », il est d’abord chargé des questions de liaisons radio et doit étudier l’implantation sur tout le territoire des postes émetteurs que reçoit le réseau par parachutage, renforcer les centrales existantes ou en créer d’autres avec de nouveaux opérateurs.
Au début de 1943, il est spécialement chargé de la création du sous-réseau « Druides » qui recrute notamment parmi les Compagnons de France y compris après la dissolution de cet organisme par le gouvernement de Vichy pour « menées antinationales ». Il forme des agents et des cadres pour les FFC et adresses de très nombreux rapports d’espionnage à Londres. Bien que recherché par la Gestapo, il sillonne la France dans les tous les sens pendant de longs mois.
A la veille de la libération de Paris, il considère comme son devoir de poursuivre le combat contre l’envahisseur et part à bicyclette, accompagnant les Allemands dans leur retraite, derrière les lignes ennemies pour renseigner les armées alliées. Accompagné de son radio, Clément Defer, il s’installe à Luze en Haute-Saône dès le 19/08/1944. Il transmet de nombreux rapports radio et réussit plusieurs liaisons avec le groupe de Marie-Madeleine Fourcade installé près de Verdun. Il réclame à plusieurs reprises des parachutages d’armes pour la résistance locale.
Le 8/09/1944, alors qu’il vient d’être rejoint par un de ses adjoints, Louis de Clercq, un groupe de SS de la division Das Reich vient cantonner dans le village. Détectés par la radiogoniométrie allemande, Georges Lamarque et ses deux camarades, refusant de fuir pour éviter des représailles sur la population civile, sont arrêtés le jour même à 15 h 00 et fusillés à 20 h 30 dans un champ voisin.
Georges Lamarque, nommé commandant à titre posthume, a, dans un premier temps, été inhumé au cimetière de Luze puis dans le cimetière de Bassens en Savoie.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille de la Résistance
IN MEMORIAM – Commandant Georges LAMARQUE, compagnon de la Libération (fusillé le 8 septembre 1944)
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M&O 287 de juin 2025
