Fils d’un officier marinier, Georges Laouénan est né le 11 août 1920 à Saint-Pierre-Quilbignon (Finistère).
Se trouvant en classe de préparation aux grandes écoles en 06/1940, il refuse la défaite et s’évade de France en partant de Brest le 18/06/40. Débarqué à Southampton le lendemain, il s’engage dans les FFL le 1/07/1940.
Affecté au 1er Bataillon de Chasseurs, il suit avec succès, à partir de 11/1940, le cours d’aspirant à Camberley avant de rejoindre en 12/41 la 1ère BFL du Général Koenig au Moyen-Orient. Affecté à la 13e DBLE comme chef de section de mitrailleuses au 1er Bataillon, il participe dès lors à tous les combats de son unité (Libye, Tunisie, Italie et France). En Italie, il est cité à l’ordre du corps d’armée pour avoir entraîné, du 21 au 24/05/1944, malgré les pertes subies, sa section de mitrailleuses en avant sous le feu de l’ennemi.
Pendant la campagne de France, le 5/11/1944, sur le front des Vosges, lors de l’attaque du col de la Chevestray, il contribue puissamment par sa maîtrise dans le commandement de sa section à redresser la situation très périlleuse dans laquelle se trouve la compagnie de voltigeurs qu’il est chargé d’appuyer. Au cours de cette action, il fait l’admiration de tous, fauchant les rangs ennemis par les tirs meurtriers de ses pièces, malgré les tirs de mortier ajustés sur sa section.
Le 13/01/1945, lors de la sortie de Rossfeld, la colonne dont il fait partie venant d’être accrochée par des armes automatiques ennemies sur un terrain découvert, sans souci du danger, il fait mettre ses mitrailleuses en batterie et neutralise les résistances ennemies. Pris à partie par des Panzerfaust qui font de gros ravages dans son unité, il maintient chacun à son poste dans des conditions devenues terribles et quoique violemment commotionné lui même par l’éclatement d’un obus. Il permet ainsi par son esprit de dévouement et de sacrifice à la colonne de passer.
En 04/1945, lieutenant, il prend le commandement de la compagnie de mitrailleuse du 1er Bataillon de la 13e DBLE et la mène au feu lors des combats dans les Alpes en 04 et 05/1945.
Après la guerre il poursuit ensuite sa carrière militaire. En 03/1946 il débarque en Indochine avant d’être affecté en 10/1947 au Maroc. Promu capitaine en 1948, il sert successivement à Madagascar puis en métropole au 151e RIMa.
Promu au grade de chef de bataillon en 1959, il sert à l’Ecole d’application du Génie à Angers en qualité de professeur d’infanterie puis au 2e REI en Algérie. Promu lieutenant-colonel en 1968, il est affecté au 94e RIMa et termine sa carrière avec le grade de colonel.
Il est décédé le 12 septembre 1987 à Toulon. Il a été inhumé au Cimetière central de Toulon.
- Officier de la légion d’honneur
- Compagnon de la Libération – décret du 18 janvier 1946
- Croix de guerre 39/45 (3 citations)
- Croix des TOE (2 citations)
- Croix de la Valeur Militaire (1 citation)
- Médaille Coloniale avec agrafes « Libye », « Tunisie », « Extrême-Orient »
- Croix du Combattant Volontaire 39/45
- Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
- Officier du Nicham Iftikar