Marius Guyot naît le 23 janvier 1918 à Mornay (Côte-d’Or). À l’âge de 17 ans, il décide de s’engager dans l’Armée et part à Rochefort où il suit les cours de l’école des apprentis-mécaniciens de l’armée de l’Air. À sa sortie d’école en 1937, il est affecté à la 54e escadre sur la base aérienne du Bourget. Promu Sergent, il sert à Djibouti en 1939.
Toujours en poste en Afrique au début de la Seconde Guerre mondiale, il refuse l’armistice du 22/06/1940 et, le 6/09 suivant, il embarque à bord d’un Potez 29 en compagnie notamment du Lieutenant Edmond Magendie. Après avoir atterri à Aden au Yémen, il passe en Égypte où il s’engage dans les FAFL. Envoyé au Tchad, il arrive à Fort-Lamy en 11/1940. Au début de l’année 1941, il participe à la bataille de Koufra où il appuie l’avancée de la colonne Leclerc en tant que mécanicien-mitrailleur à bord d’un Westland Lysander.
Dans les mois qui suivent la bataille, il effectue de nombreuses missions de reconnaissance au-dessus du Tchad. Promu sergent-chef, il se spécialise sur Martin Maryland puis est affecté, en 03/1942, au groupe de bombardement Bretagne avec lequel il participe à la guerre du désert dans le ciel de Libye. Il s’illustre en 09/1942 quand son sens de l’observation permet, lors d’une mission de reconnaissance, de rapporter un grand nombre de photographies très précises donnant de précieux renseignements sur les positions et les mouvements ennemis.
Passé sur Martin B-26 Marauder, il participe ensuite à des raids sur l’Afrique du nord puis en Europe, bombardant des voies de communication dans le nord de l’Italie et des batteries côtières sur les rivages français dans le cadre du débarquement de Provence puis en faisant partie du soutien aérien lors de l’attaque de la ligne gothique en 09/1944. De 12/1944 à 03/1945, il vole au-dessus de l’Allemagne et participe aux bombardements de la Ligne Siegfried, de ponts sur le Rhin et de dépôts de munitions en Rhénanie-Palatinat. Terminant la guerre au grade de sous-lieutenant, il totalise 2 300 heures de vol et 77 missions de combat.
Promu Lieutenant en 1947, il est toujours affecté au groupe Bretagne, comme chef de piste à Thiès au Sénégal. En 1950, avec le grade de Capitaine, il est muté au Groupe de transport 2/61 dont il dirige les services techniques qui sont détachés sur la base du Bourget alors que le groupe opère en Indochine. En 1954, il passe Commandant et part pour la base aérienne 160 Dakar-Ouakam, cette fois sur la base aérienne 149 Maison Blanche à Alger de 1957 à 1960. À cette occasion, il effectue plus de 20 heures de vol au-dessus de zones d’insécurité au cours de la guerre d’Algérie. De 1960 à 1962, il est adjoint au Général Commandant l’École technique de l’armée de l’Air. À l’issue de cette expérience, il quitte l’armée active, officier de réserve, parvenant jusqu’au grade de Lieutenant-colonel.
Il meurt le 25/09/2006 à Gray et est inhumé dans son village natal.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 17 novembre 1945
• Commandeur de l’Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45 (6 citations)
• Croix de la Valeur Militaire
• Médaille de la Résistance
• Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
• Croix du Combattant
• Croix du Combattant Volontaire 39/45
• Médaille Coloniale avec agrafes « Koufra », « Fezzan-Tripolitaine », « AFN »
• Médaille de l’Aéronautique
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Médaille Commémorative 39/45 : agrafes « Afrique », « Italie », « Libération », « Allemagne »
• Médaille Commémorative de la Campagne d’Italie
• Médaille Commémorative des Opérations de Sécurité et du Maintien de l’Ordre : agrafe « Algérie »
• Médaille d’Honneur du Service de Santé de l’Air
• Presidential Unit Citation (USA)
• Officier de l’Etoile Noire (Bénin)
• Officier du Nicham El Anouar
IN MEMORIAM – Lieutenant-colonel Marius GUYOT, compagnon de la Libération (décédé le 25 septembre 2006)
Theatrum Belli commémore les 400 ans de la Marine nationale à travers son logo dédié que vous pouvez retrouver sur différents produits dérivés de notre boutique. Le logo réunit la devise de « La Royale », l’ancre avec l’anneau évoquant les 4 points cardinaux et la fleur de lys, renvoyant à son ancienneté, à sa grandeur et à sa tradition depuis sa création par Richelieu.
M&O 287 de juin 2025
