IN MEMORIAM – Joël LE TAC, compagnon de la Libération (décédé le 8 octobre 2005)

Joël Le Tac naît le 15 février 1918 à Paris.

À la déclaration de guerre, il est mobilisé. À sa demande, il est muté dans l’infanterie, rejoignant le peloton d’aspirants officiers de réserve d’infanterie à Vincennes. Lors de la campagne de France, son unité se replie dans les Landes. Refusant l’armistice, il rejoint avec Henri Karcher et quelques camarades l’Angleterre.

Il s’engage dans les FFL et devient Sergent instructeur dans le camp de jeunesse de la France libre à Brynbach, dans le Denbighshire, au Pays de Galles. Il participe ensuite sous le commandement du Capitaine Georges Bergé à la création de la 1re Cie d’infanterie de l’Air formée le 29/09/1940 par le vice-amiral Muselier, commandant provisoire des FAFL.

Il est l’un des 5 soldats français de l’équipe parachutée le 15/03/1941 près de Vannes pour l’opération Savannah, montée par le Deuxième Bureau du Commandant Dewavrin et par le SOE : il s’agit d’abattre les pilotes de l’escadrille de bombardement Kampfgeschwader 100, basés à l’aérodrome de Meucon. Il reste en France.

En 05/1941, il aide l’Opération Joséphine B — un commando français libre de la 1re Cie de parachutistes — à détruire la centrale de Pessac (en Gironde) qui alimente en électricité la base des sommergibile italiens (sous-marins de la base italienne Betasom à Bordeaux).

Il organise avec son radio en Bretagne le premier réseau-action en zone occupée, le réseau Overcloud. 4 opérations sont réalisées :

Leur arrivée en Bretagne, dans la nuit du 13 au 14/10/1941 : c’est la première arrivée par voie maritime d’agents du service Action du BCRA.

Le retour en Angleterre de Fred Scamaroni, réussi le 30/12/1941.

Le retour en Angleterre de 7 agents, dans la nuit du 4 au 5/01/1942.

Le retour en France, le 01/02, de Joël Le Tac (qui se rend à Rennes pour des missions de sabotage), avec son frère Yves (qui va à Paris, chargé d’une mission de propagande pour la France Libre) et André Peulevey (agent du MI6, qui va à Rennes).

Le 05/02/1942, il est arrêté, ainsi que ses parents, son frère, sa belle-sœur, et son adjoint André Lacaze. Il est détenu à Angers, puis à Fresnes. Il est envoyé au camp du Struthof en Alsace, et en 09/1944 est transféré à Dachau, puis à Neuengamme et finalement à Gross-Rosen en Silésie. Lors du « convoi de la mort » de 01/1945, il est le seul survivant d’un wagon de 100 personnes. Il va ensuite à Dora, puis à Bergen-Belsen, où il est libéré par les Anglais le 15/01/1945.

Il termine la guerre avec le grade de capitaine et il a la joie de retrouver ses parents, son frère et sa belle-soeur rescapés des camps de concentration.

Rappelé en 03/1951 pour partir comme Capitaine en Indochine, il opte pour la Corée et rejoint le bataillon français de l’ONU en 01/1952. Il y sert comme officier de renseignements puis comme Commandant de la 3e Compagnie et prend part aux batailles de Kumwha, Triangle de Fer et T Bone.

Il est décédé le 8 octobre 2005 à Maisons-Laffitte dans les Yvelines.

• Grand Officier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 17 novembre 1945
• Croix de Guerre 1939-45 (5 palmes)
• Croix des TOE (2 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
Military Medal (GB)
• Médaille des Nations Unies
• Croix de Guerre coréenne

Opération Savannah

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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