Voici des années que la rumeur les annonçait. Pygmalion, déjà, avec Galatée… Ils sont là désormais.
Le mot de « robot » apparaît en 1920 sous la plume de Karel Čapek, auteur tchécoslovaque, dans une pièce de théâtre : Rossumovi univerzální roboti. Le mot « robot » aurait été inventé par son frère Josef Čapek à partir du mot tchèque robota qui signifie « travail », « servage ». En 1950, dans son recueil de neuf nouvelles, Les Robots, Isaac Asimov définissait les trois lois de la robotique que coiffe une loi « zéro » : « Un robot ne peut pas faire de mal à l’humanité, ni, par son inaction, permettre que l’humanité soit blessée ». C’est raté.
L’arme du génie utilise depuis des années des robots démineurs mais il est flagrant que la guerre d’Ukraine apporte dans ce domaine, comme dans d’autres, une indéniable accélération.
Au-delà des fantasmes sympathiques ou apocalyptiques fruits de l’imagination de la littérature et du cinéma, notre dossier propose une réflexion sur la robotisation du champ de bataille. Quel usage, quelle contrainte, quelle place pour l’homme ? Il ne s’agit pas de science-fiction pour l’armée de Terre mais de travaux concrets qui, comme pour les drones, constituent à présent son quotidien.







