12 juillet 100 (avant J.-C.) : naissance de Jules César (Rome).
De César, on connaît surtout l’homme politique et l’écrivain mais peu le chef de guerre, stratège talentueux – dans l’art de remporter les guerres –, tacticien habile – dans l’art de remporter les batailles –, et qui éleva son art au rang d’une science presque exacte.
Ce génie militaire s’illustre surtout dans deux conflits majeurs. Durant la guerre des Gaules (58-51 av. J.-C.), César met sur pied une armée sans équivalent dans l’histoire : la préparation, l’armement, la logistique, la tactique et le service de renseignements sont pensés pour faire des Romains des professionnels de la conquête. La guerre civile qui suit (49-45 av. J.-C.) voit César affronter un autre capitaine d’exception, Pompée.
12 juillet 1470 : fin du siège de Négrepont.
Le siège de Négrepont se déroule en et oppose les troupes et les flottes de la république de Venise et celle de l’empire ottoman.
Au cours de la première guerre vénéto-ottomane, les Ottomans, dirigés par le sultan Mehmed II le conquérant, assiègent Négrepont (Chalcis), qui abrite alors environ 4 000 âmes. Les Vénitiens tentent de briser le siège, mais échouent. Négrepont devient une partie de l’Empire ottoman et une base navale. Deux galères hospitalières, commandées par Giovanni de Cardona, un chevalier espagnol, bailli de Majorque, coopèrent avec la flotte vénitienne. Le chef de la force vénitienne, qui vient au secours de Négrepont, est Nicolò Canal, connu en tant qu’« homme de lettres plutôt que combattant, un savant plus prêt à lire des livres que diriger les affaires de la mer. ». Sa flotte compte 53 galères et 18 navires plus petits, soit un cinquième de la taille de la flotte ottomane. Il arrive après trois semaines de siège, perd patience et se retire à Samothrace, réclamant plus d’aide, mais il n’obtient qu’une indulgence papale. Canal aurait pu briser le siège s’il avait attaqué le pont flottant des Turcs. Le vent et la marée étaient en sa faveur et les Vénitiens naviguaient à 15 nœuds en sa direction, quand Canal perdit son sang-froid et se retira. Avec sa flotte, alors considérée comme mutinée, il retourne à Venise.
Négrepont se rendit le lendemain, es Turcs massacrèrent la plus grande partie de la population (notamment les enfants en bas âge, tous les mâles de plus de huit ans et les femmes de plus de quinze ans, les survivants étant réduits en esclavage). Le siège aura duré 28 jours : les forces ottomanes y auraient perdu 77 000 hommes. La nouvelle de la prise de la ville et de l’extermination qui s’ensuivit fut relayée par la presse, qui existait depuis peu, et se diffusa rapidement dans une grande partie de l’Europe, donnant lieu, surtout en Italie, à une ample littérature de déploration (récits, complaintes etc.).
Le commandant de la garnison, Paolo Erizzo, s’était rendu contre la promesse que sa tête serait épargnée, mais Mehmed II, selon le témoignage le plus sûr, l’égorgea de ses propres mains ; une tradition moins autorisée mais plus répandue veut qu’il l’ait fait scier en deux à la taille entre deux planches, prétendant ainsi respecter la parole donnée. Canal, quant à lui, fut jugé à son retour dans la Sérénissime, condamné à une amende, dépouillé de son rang et exilé à Portogruaro.
Négrepont resta sous occupation turque durant plus de 350 ans.
12 juillet 1690 : bataille de la Boyne (Irlande).
Défaite franco-jacobite (catholiques) face aux anglais orangistes (protestants).
7 000 soldats français envoyés par Louis XIV en renfort du prétendant au trône anglais, Jacques Stuart (catholique) affrontent avec une armée irlandaise, sur les rives de la Boyne, l’armée de Guillaume III (protestant). Les deux armées se font face de part et d’autre d’un gué. Guillaume III envoie habilement un détachement de cavalerie vers l’amont. Jacques Stuart craint qu’il ne lui coupe ses arrières ou ne le prenne à revers : il distrait environ les deux tiers de ses troupes vers l’amont, ne disposant plus que d’un tiers de ses hommes pour défendre le gué. Guillaume III peut alors traverser la rivière en chargeant un ennemi amoindri.
Défaite, l’armée catholique reflue vers le sud. 12 000 hommes refusent de se soumettre et choisissent de gagner la France ou l’Espagne pour continuer la lutte contre l’Angleterre. Ils seront suivis de beaucoup d’autres. Ces mercenaires irlandais seront surnommés les « Oies sauvages » parce que, motivés, ils arrivent avec la régularité des oiseaux migrateurs. Ils s’illustreront à Fontenoy le 11 mai 1745.
12 juillet 1780 : naissance de Juana Azurduy de Padilla, patriote et militaire péruvienne.
Juana Azurduy de Padilla (12 juillet 1780 – 25 mai 1862) est une chef de guérilla militaire originaire de Chuquisaca, vice-royauté du Rio de la Plata (Sucre, en Bolivie en 2019). Patriote du Haut-Pérou, elle se bat dans les guerres d’indépendance de l’Amérique latine pour l’émancipation de la vice-royauté du Rio de la Plata contre la monarchie espagnole et assume le commandement des guerres qui aboutissent à la formation de la Républiquettes de la Laguna.
Juana Azurduy est née le 12 juillet 1780, à Chuquisaca, Haut Pérou, un territoire espagnol de la Vice-royauté du Río de la Plata. Son père, Don Matías Azurduy, est un Spaniard blanc d’origine Basque, patrón d’une hacienda à Toroca. Sa mère, Doña Eulalia Bermudez, est une chola (femme ayant des parents mestizo et indigène) issue d’une famille pauvre de Chuquisaca. Cette famille est inhabituelle au sein du système strict de casta dans le régime colonial espagnol, où Juana est considérée comme étant une mestiza. Elle a un frère plus âgé, Blas, mort en bas âge, et une sœur plus jeune, Rosalía3. Après la mort de sa mère en 1787, elle développe une relation exceptionnellement proche avec son père. En dépit des fortes assignations de rôles dans la société coloniale très conservatrice, Don Matías lui enseigne à chevaucher et à tirer, et elle l’accompagne dans son travail avec les ouvriers indigènes. Outre sa langue natale espagnole, elle maîtrise le Quechua et l’Aymara, les langues des peuples indigènes locaux, elle est connue pour avoir passé plusieurs jours dans leurs villages.
12 juillet 1794 : Nelson perd son œil droit devant Calvi (Corse).
Le siège de Calvi, intervenu en 1794 pendant la Révolution française, a opposé les troupes anglo-paolistes à celles de la République française et des partisans corses du rattachement à la France.
Les premières attaques débutent le par le bombardement du fort du Gesco qui subit un important pilonnage, puis est assailli, le , par l’Infanterie anglaise. Les Français, conscients de l’inutilité de résister évacuent l’ouvrage. Marie Duchemin alias la veuve Brulon, épouse d’un soldat français blessé mortellement à Ajaccio en 1791 se distingue durant cet épisode avec l’aide de Calvaises.
Le , un boulet atteint des sacs de terre près de Nelson qui est blessé au visage et perd l’usage de son œil droit.
On découvre les détails de cette blessure dans une lettre adressée à Mme Nelson : « Maintenant que tout est passé, je puis vous dire qu’un boulet est tombé dans notre batterie : les éclats et les pierres m’ont atteint violemment au visage et à la poitrine. Quoique le coup ait été assez fort pour provoquer à la tête une abondante effusion de sang, j’ai pu toutefois m’en tirer très heureusement, et je n’ai eu que l’œil droit presque complètement privé de la vue. Il a été fendu, mais il est guéri tellement bien que je puis distinguer la lumière des ténèbres. Il est complètement perdu et je ne puis plus m’en servir. La tache toutefois n’est pas perceptible, à moins qu’on ne le sache. La pupille a à peu près la largeur de la partie bleue dont j’ignore le nom. »
12 juillet 1855 : mort de l’amiral russe Pavel Nakhimov.
Il est un des amiraux les plus célèbres de l’histoire navale russe. Il est connu pour avoir commandé les forces navales et terrestres lors du siège de Sébastopol, pendant la guerre de Crimée.
Né dans le village de Gorodok, aujourd’hui dans le raïon de Viazma de l’oblast de Smolensk, il est le fils d’un major de l’armée russe à la retraite. Nakhimov entra à l’Académie navale pour la noblesse (Morskoï Dvoriansky Korpous) à Saint-Pétersbourg en 1815. Il sortit en mer pour la première fois en 1817, à bord de la frégate Phénix, au large des côtes suédoises et danoises. Peu après il fut promu au rang d’officier sans-brevet. En février 1818, il passa des examens pour devenir aspirant et fut immédiatement intégré dans la Seconde Flotte (Flotskiy Ekipaj) de la Flotte de la Baltique de la marine impériale russe.
Au début de sa carrière navale, l’expérience de Nakhimov était limitée aux sorties qu’il avait effectuées dans la mer Baltique et à un voyage plus long depuis le port d’Arkhangelsk sur la mer Blanche jusqu’à la base navale de Kronstadt, près de Saint-Pétersbourg. Il eut la chance, en mars 1822, d’être assigné à la frégate Croiseur, vaisseau qui se lançait dans un voyage autour du monde, commandé par l’explorateur Mikhaïl Lazarev qui avait déjà entrepris des voyages similaires.
Durant ce voyage de trois ans, Nakhimov fut promu au rang de lieutenant. À la fin de cette aventure, il reçut sa première médaille, l’Ordre de Saint-Vladimir de IVe classe. Il fut ensuite assigné au navire de guerre de 74-canons, l’Azov, qui fit son voyage inaugural d’Arkhangelsk à Kronstadt à l’automne 1826.
À l’été 1827, l’Azov appareilla pour la Méditerranée en tant que vaisseau amiral de l’escadre russe, commandée par le contre-amiral Geiden pour une expédition conjointe avec les marines française et britannique contre les Ottomans. Juste avant le départ, l’Azov fut visité par le Tsar Nicolas 1er, qui ordonna, en cas d’hostilités, de combattre « comme les Russes font ».
L’Azov, sous les ordres du capitaine de premier rang M.P. Lazarev, se distingua en 1827 à la bataille de Navarin, lors de laquelle la flotte alliée détruisit la flotte Ottomane. Pour son rôle exemplaire lors de la bataille, Nakhimov fut promu à la capitainerie d’un navire capturé1 et décoré par les gouvernements alliés.
Pendant la guerre de Crimée, Nakhimov se distingua à nouveau par la destruction de la flotte ottomane à la bataille de Sinop, en 1853. Il eut son heure de gloire pendant le siège de Sébastopol, lorsque lui et l’amiral Vladimir Kornilov organisèrent depuis le début la défense de la ville et de son port qui était la base de la Flotte de la mer Noire russe. En tant que commandant du port et gouverneur militaire de la ville, Nakhimov était de facto à la tête des forces de défense de Sébastopol. Le 28 juin 1855, alors qu’il inspectait les positions avancées à Malakoff il fut mortellement blessé par un tireur embusqué.
Nakhimov fut enterré dans la cathédrale Saint-Vladimir de Sébastopol aux côtés de Mikhaïl Lazarev, Vladimir Kornilov et Vladimir Istomine. Aujourd’hui encore, on peut admirer un monument érigé en leur mémoire.
12 juillet 1862 : Naissance d’Albert Calmette, médecin et bactériologiste militaire.
Sa renommée tient à la mise au point entre 1904 et 1928, avec le vétérinaire Camille Guérin, de la vaccination contre la tuberculose grâce au BCG.
Fils de Guillaume, 40 ans, avocat, chef de division à la Préfecture, et d’Adèle Charpentier, 35 ans, Albert Calmette est né à Nice le . Il fait ses études dans différents lycées à Clermont-Ferrand, au lycée Saint-Charles à Saint-Brieuc et à Brest, ainsi qu’au lycée Saint-Louis à Paris. De 1881 à 1883, il est élève de l’École de médecine navale de Brest, où il suit l’enseignement d’Armand Corre. En 1883, il commence à exercer à Hong Kong, dans le corps des médecins de marine, où il étudie la malaria, sujet de sa thèse de doctorat qu’il soutient en 1886. Il est ensuite envoyé à Saint-Pierre-et-Miquelon, puis il exerce en Afrique occidentale, au Gabon et au Congo, où il continue d’étudier non seulement la malaria mais aussi la maladie du sommeil et la pellagre.
En 1890, il suit un stage de bactériologie dans le laboratoire du docteur Émile Roux à Paris. Associé aux recherches de Louis Pasteur, il est chargé par ce dernier de fonder l’Institut Pasteur de Saïgon où il organise la production de vaccins contre la rage. Il se consacre à la toxicologie, qui vient de naître, en liaison étroite avec l’immunologie, et il étudie le venin des serpents et des abeilles, les poisons issus des plantes et le curare. Il organise également la production de vaccins contre la variole et la rage, et mène des recherches sur le choléra et sur la fermentation de l’opium et du riz. Il côtoïe à Saïgon Alexandre Yersin.
En 1894, il revient en France et met au point les premiers antivenins contre les morsures de serpent en utilisant des sérums de chevaux vaccinés et immunisés (sérum de Calmette). Ces travaux sont repris plus tard à l’Institut Butantan de São Paulo par le médecin brésilien Vital Brazil qui met au point plusieurs autres antivenins contre les serpents, les scorpions et les araignées. Calmette participe également à la mise au point du premier sérum immunisateur contre la peste bubonique (la peste noire), en collaboration avec Alexandre Yersin (1863-1943), qui avait découvert son agent pathogène, Yersinia pestis, et il se rend au Portugal pour étudier une épidémie à Porto et aider à la combattre.
À partir de 1895, il poursuit d’autres recherches à l’Institut Pasteur de Lille, dont Roux lui avait confié la direction qu’il assumera pendant 25 ans. En janvier 1901, il y fonde le dispensaire alors appelé Émile-Roux (il s’appelle aujourd’hui dispensaire Calmette) qui était le second à avoir été créé en France spécifiquement pour lutter contre la tuberculose. Ce dispensaire servira de modèle à ceux préconisés par la loi Léon Bourgeois en 1916. En 1904, il fonde la Ligue du Nord contre la Tuberculose, qui existe toujours. En 1905 il fait partie, avec Édouard Imbeaux, des membres fondateurs de l’Association générale des ingénieurs, architectes et hygiénistes municipaux devenue quelques années plus tard l’Association générale des hygiénistes et techniciens municipaux (AGHTM) puis l’Association scientifique et technique pour l’eau et l’environnement (ASTEE). À la même époque, il estime que les vaccins ont rendu « l’œuvre de colonisation éminemment humanitaire et civilisatrice ».
En 1908, il fait partie des membres fondateurs de la Société de pathologie exotique et en 1909, il participe à la fondation de l’antenne d’Alger.
Au cours de la Première Guerre mondiale, il est nommé adjoint du directeur du service de santé de la 1re région militaire à Lille, mais ne peut rejoindre la ville occupée par les troupes allemandes. Il organise les hôpitaux militaires auxiliaires.
En 1917, il est nommé sous-directeur adjoint de l’Institut Pasteur de Paris, institut qu’il ne peut rejoindre avant la fin de la guerre du fait de l’occupation de Lille par les troupes allemandes. Il est élu à l’Académie de médecine en 1919, à l’Académie des sciences d’outre-mer en 1922 et à l’Académie des sciences en 1927.
Le principal travail scientifique de Calmette, celui qui devait lui apporter une gloire mondiale et attacher son nom à l’histoire de la médecine, fut la mise au point d’un vaccin contre la tuberculose qui, à cette époque, faisait des ravages. En 1882, le microbiologiste allemand Robert Koch avait découvert que l’agent pathogène de cette maladie était le Mycobacterium tuberculosis (bacille de Koch), découverte qui avait intéressé Pasteur.
En 1906, Camille Guérin, vétérinaire et immunologiste, avait établi que l’immunité contre la tuberculose était liée à des bacilles tuberculeux vivant dans le sang. En utilisant la méthode pastorienne, Calmette voulut savoir si cette immunité se développerait comme réponse à l’injection, chez les animaux, de bacilles bovins atténués. Cette préparation reçut le nom de ses deux découvreurs (Bacillum Calmette-Guérin, ou en abrégé BCG : vaccin bilié de Calmette et Guérin). L’atténuation était obtenue en cultivant les bacilles dans un substrat contenant de la bile, d’après une idée émise par un chercheur norvégien, Kristian Feyer Andvord (1855-1934).
De 1908 à 1921, Guérin et Calmette s’efforcent de produire des souches de bacilles de moins en moins virulentes, grâce à des transferts dans des cultures successives. Enfin, en 1921, ils utilisèrent le BCG avec succès sur des nouveau-nés à l’hôpital de la Charité de Paris.
Le programme de vaccination sembla cependant connaître un sérieux revers quand, en 1930, 72 enfants vaccinés contractèrent la tuberculose, à Lübeck. Mais l’enquête prouva que l’Institut Pasteur avait fourni des souches saines et que c’étaient les médecins de Lübeck qui avaient été coupables de négligences scandaleuses ; ils furent d’ailleurs condamnés à de la prison ferme tandis que l’Institut Pasteur était mis hors de cause. La vaccination massive des enfants fut réintroduite dans beaucoup de pays après 1932 avec des techniques de production plus sûres. Calmette n’en avait pas moins été profondément affecté. Il mourut un an plus tard à Paris.
Albert Calmette était le frère d’Émile Calmette (1851-1934), médecin inspecteur général des Armées, et de Gaston Calmette (1858-1914), directeur du Figaro de 1903 à 1914, assassiné en 1914 par Henriette Caillaux, l’épouse du ministre des Finances Joseph Caillaux.
12 juillet 1870 : mort à 60 ans de John Adolphus Bernard Dahlgren, officier d’artillerie de la marine des États-Unis.
Il est à l’origine de nombreuses avancées en artillerie, à l’exemple du canon Dahlgren, un canon à chargement par la bouche en fonte, doté d’une portée et d’une précision considérablement accrues.
Dahlgren entre dans la Navy à 16 ans et sert comme midshipman de 1826 à 1834. Promu lieutenant en 1837 puis capitaine en 1862, il prend part à de nombreuses campagnes (Brésil, Méditerranée…) mais se rend surtout célèbre par ses inventions qui ont équipé de nombreux navires, telles que les importants canons en cuivre installés sur le Great-Eastern et des types de fusils. Il est le créateur du canon en forme de bouteille de soda portant son nom usité lors de la Guerre civile américaine.
En 1862, il participe au blocus de l’Atlantique Sud et à des combats contre Charleston et est nommé chef du Bureau d’ordonnance puis amiral.
Il est l’auteur de nombreux travaux scientifiques sur l’artillerie dont le plus connu reste Memoir of Ulric Dahlgren (1872).
Jules Verne le mentionne au chapitre premier de son roman De la Terre à la Lune ainsi que dans Nord contre Sud (première partie, chapitre III).
12 juillet 1906 : Dreyfuss est réhabilité.
Le 12 juillet 1906, l’Affaire Dreyfus, qui a cruellement divisé la France, trouve son épilogue. La Cour de cassation réhabilite le capitaine Dreyfus, accusé douze ans plus tôt de haute trahison, en proclamant solennellement son innocence.
« Attendu, en dernière analyse, que de l’accusation portée contre Dreyfus, rien ne reste debout », le capitaine est réhabilité [Voir ci-contre les deux dernières pages du texte manuscrit de l’arrêt de réhabilitation]. Dans les jours qui suivent, le Parlement réintègre Dreyfus dans l’armée, avec le grade de commandant. Le 22 juillet, le commandant Alfred Dreyfus reçoit également la Légion d’honneur dans la cour de l’École militaire, à quelques pas du lieu où il a été dégradé. Il est acclamé : « Vive Dreyfus ! Vive Picquart. Vive l’armée ! ». Le commandant Dreyfus ajoute : « Vive la Vérité ! Vive la République ! Vive la France ! »
« Je n’avais jamais douté, écrira-t-il plus tard, de ce triomphe de la Justice et de la Vérité ». Malgré douze longues années, dont quatre de bagne à l’île du Diable, en Guyane, le capitaine ne désespère pas de la justice de la République.
Le premier verdict devant le Conseil de guerre de Paris, le 28 décembre 1894, condamnait pourtant l’officier juif alsacien « à la destitution de son grade, à la dégradation militaire, et à la déportation perpétuelle ». Mais il ne cessera de clamer son innocence. Et bientôt, avec lui, Émile Zola, Georges Clemenceau, Jean Jaurès, Anatole France, Marcel Proust… C’est la naissance des « intellectuels », une avant-garde culturelle et politique qui ose défier la raison d’État et demander la révision du verdict.
Le 3 juin 1899, presque cinq ans plus tard, les trois chambres de la Cour de cassation rendent effectivement un nouvel arrêt qui casse le verdict de 1894, mais convoquent Alfred Dreyfus devant un nouveau Conseil de guerre à Rennes. Décidée par cinq voix contre deux, la nouvelle condamnation de Dreyfus à dix ans de détention « avec circonstances atténuantes », le 9 septembre 1899, provoque un mouvement international de manifestations appelant au boycott de l’Exposition universelle prévue à Paris en 1900.
Le président de la République, Émile Loubet, décide alors de gracier le capitaine Dreyfus qui n’accepte, quant à lui, la mesure d’apaisement qu’à condition de pouvoir continuer à prouver son innocence. Il le déclare publiquement : « Le gouvernement de la République me rend la liberté. Elle n’est rien pour moi sans l’honneur. » Le 26 novembre 1903, le capitaine demande au Garde des Sceaux la révision du verdict de Rennes. Le 5 mars 1904, la Cour de cassation déclare recevable la demande en révision et décide l’ouverture d’une enquête supplémentaire qui va durer neuf mois, dans le plus grand secret.
Enfin, le 12 juillet 1906, c’est la réhabilitation de Dreyfus et la victoire de la primauté de la Justice. La conclusion d’une affaire d’État. La Cour de cassation – la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire – casse le verdict incohérent de Rennes par un arrêt motivé et argumenté, et l’annule,sans renvoi devant un Conseil de guerre, puisqu’aucune charge n’est retenue contre Alfred Dreyfus, totalement innocenté. Il est réintégré dans l’armée au grade de chef d’escadron tout en étant fait chevalier de la Légion d’Honneur.
Symbole de l’erreur judiciaire, cette affaire marque une étape décisive pour la protection des droits individuels contre la raison d’État.
12 juillet 1916 : naissance de Lioudmila Mikhaïlovna Pavlitchenko, tireur de précision soviétique.
Elle est née à Bila Tserkva (Empire russe) de parents ukrainiens originaires de Saint-Pétersbourg, le 12 juillet 1916. Lioudmila Pavlitchenko s’installe à Kiev avec sa famille à l’âge de 14 ans. Elle s’inscrit dans un club de tir et devient tireur d’élite, tout en travaillant comme ouvrière à l’Usine d’Arsenal de Kiev. Créditée de 309 ennemis tués, elle est distinguée par le titre de Héros de l’Union soviétique.
En juin 1941, alors qu’elle étudie l’histoire à l’Université de Kiev, l’Allemagne nationale-socialiste commence à envahir le territoire soviétique. Elle est parmi les premiers volontaires à se présenter au bureau de recrutement et demande à combattre dans l’infanterie. Elle est affectée à la 25e Division d’infanterie de l’Armée rouge.
Elle y devient l’une des 2 000 femmes tireuses d’élite de l’Armée rouge — dont 500 seulement sont encore en vie à la fin de la guerre. Elle tue ses deux premiers ennemis près de Beliaïevka, avec un fusil Mosin-Nagant à répétition manuelle, équipé d’une lunette P.E. 4.
Pavlitchenko combat pendant deux mois et demi près d’Odessa, où elle tue 187 ennemis. Lorsque les Allemands prennent le contrôle d’Odessa, son unité est envoyée à Sébastopol, dans la péninsule de Crimée. En mai 1942, le lieutenant Pavlitchenko est citée au Conseil de l’Armée du Sud pour avoir tué 257 soldats allemands. Son pointage total confirmé pendant la Seconde Guerre mondiale est de 309, y compris 36 tireurs d’élite ennemis. En juin 1942, Pavlitchenko est blessée par un tir de mortier. En raison de sa célébrité croissante, elle est retirée du front moins d’un mois après son rétablissement.
En septembre 1942, elle est envoyée au Canada et aux États-Unis et est reçue à la Maison-Blanche par le président Franklin Delano Roosevelt, devenant la première citoyenne soviétique à être reçue par un président des États-Unis. Lioudmila Pavlitchenko est invitée par Eleanor Roosevelt à effectuer une tournée à travers les États-Unis pour raconter ses expériences. Elle se présente devant l’International Student Assembly réunie à Washington, prenant part à des rassemblements de la confédération syndicale CIO et fait des discours à New York. Les États-Unis lui font cadeau d’un pistolet automatique Colt. Au Canada, elle reçoit un fusil Winchester à lunette, qui est actuellement exposé au Musée central des Forces armées à Moscou. Alors qu’elle est au Canada avec Vladimir Pchelintsev, un autre tireur d’élite, et Nikolaï Krassavtchenko, chef de l’Organisation de la Jeunesse de Moscou, des milliers de personnes les saluent à la gare Union de Toronto. Elle se rend ensuite en Grande-Bretagne.
Ayant atteint le grade de major, Pavlitchenko n’est pas renvoyée au combat et se consacre à la formation des tireurs d’élite soviétiques jusqu’à la fin de la guerre. En 1943, elle reçoit la médaille d’or de Héros de l’Union soviétique et est honorée par un timbre-poste soviétique à son effigie.
Après la guerre, elle achève ses études à l’Université de Kiev et commence une carrière d’historienne. De 1945 à 1953, elle travaille comme chercheuse assistante au quartier général de la Marine soviétique. Elle s’occupe ensuite activement du Comité soviétique des vétérans de guerre.
Lioudmila Pavlitchenko meurt le 10 octobre 1974 à Moscou d’un arrêt cardiovasculaire, à l’âge de 58 ans. Elle est enterrée au cimetière de Novodevitchi. En 1976, un second timbre-poste est émis en son honneur en URSS et un cargo ukrainien reçoit son nom.
Résistance (en russe : Битва за Севастополь) est un film de guerre russo-ukrainien sorti en 2015, réalisé par Sergueï Mokritski. Le film retrace le parcours de Lioudmila Pavlitchenko, qui se distingua notamment lors de la bataille de Sébastopol. L’un des scénaristes, Leonid Korin, engagé volontaire dans le groupe Wagner, est mort lors de la prise d’assaut de Bakhmut.
12 juillet 1918 : naufrage du Kawachi.
Le Kawachi, nommé d’après la province de Kawachi, est un cuirassé de type Dreadnought, navire de tête de sa classe construit pour la marine impériale japonaise dans les années 1910.
Pendant la Première Guerre mondiale, il bombarde les fortifications allemandes à Tsingtao pendant la bataille de Tsingtao en 1914. Comme son sister-ship Settsu, ce sera son seul déploiement durant la Grande guerre. Il coula accidentellement en 1918 après une explosion dans sa sainte-barbe, entraînant la perte de plus de 600 officiers et membres d’équipage.
Rayé de la liste de la marine le , l’épave a été partiellement démantelée, bien que la majeure partie de sa coque ait été abandonnée sur place pour servir de récif artificiel.
12 juillet 1920 : traité de paix lituano-soviétique.
Le Traité de paix lituano-soviétique de 1920 aussi connu comme le traité de paix de Moscou est signé entre la Lituanie et la République socialiste fédérative soviétique de Russie.
En échange de la neutralité de la Lituanie et la permission de déplacer librement ses troupes sur son territoire, la Russie soviétique, alors en guerre contre la Pologne reconnaît la souveraineté de la Lituanie.
Le traité détermine également les frontières orientales de la Lituanie. En 1920, pendant la guerre polono-lituanienne, alors que la Pologne revendique la région de Vilnius, la Lituanie soutient que le traité reconnaît officiellement la souveraineté de la Lituanie et détermine ainsi ses frontières.