6 octobre 1799 : bataille de Castricum.
La bataille de Castricum eut lieu le , au cours de l’invasion anglo-russe opposant les armées franco-bataves aux armées anglaises et russes de la Deuxième Coalition.
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Une force anglo-russe de 32 000 hommes débarque dans le Nord de la Hollande le , et capture la garnison hollandaise du Helder le . Après la bataille de Bergen le , où elle est vaincue, l’armée anglo-russe remporte la bataille d’Alkmaar. Elle se retrouve face aux armées françaises et hollandaises à Castricum le .
La ville de Castricum passe des mains britanniques et russes à celles des Français et Hollandais plusieurs fois, mais les combats tournent à l’avantage de Brune et Daendels. Frederick, duc d’York et Albany, se rend compte que la position est intenable et ordonne la retraite.
Les armées coalisées ont perdu 2 536 hommes et 11 canons, les armées républicaines seulement 1 382 hommes.
Avec ses victoires aux batailles de Bergen et Castricum, le général Brune oblige les Anglais et les Russes à signer, le , la convention d’Alkmaar et à quitter le territoire de la République batave. Le , Paul Ier de Russie rompt avec la Grande-Bretagne et l’Autriche et quitte la coalition le .
Le , toutes les troupes russes et britanniques ont rembarqué. L’année suivante, des lignes défensives sont construites pour protéger Amsterdam de futures invasions.
Brune, qui s’est montré généreux envers les vaincus, reçoit un certain nombre de chevaux de la part de Frederick, duc d’York et Albany, en signe de gratitude.
Source : WIKIPEDIA
6 octobre 1949 : loi américaine d’ « aide militaire pour la défense mutuelle ».
Signée par Truman, cette loi porte uniquement sur l’aide militaire afin de ne pas donner raison à la propagande soviétique qui présente le plan Marshall (1947-1951) comme une machine de guerre américaine offerte aux Européens. La France a reçu environ 20 % des 10 milliards de dollars d’aide américaine.
6 octobre 1950 : bataille de Markham Gartok (Tibet).
Début octobre, l’Armée populaire de libération chinoise reçoit l’ordre de pénétrer au Tibet. Les troupes chinoises, commandées par le général Wang Qimei, passent à l’attaque et envahissent le Kham, province orientale du Tibet, marchant sur Chamdo, la ville principale. Les Tibétains résistent comme ils le peuvent, mais sans grand succès.
Markham Gartok, qui compte une garnison de 250 hommes, composée pour partie de soldats de Lhassa et de recrues khambas, est assaillie par une armée d’un millier d’hommes. Les Tibétains tiennent leurs positions, mais menacés d’être submergés, leur commandant, le gouverneur de Markham Gartok Dergé Sé1 ordonne la retraite. À cette annonce, les guerriers khambas tournent leurs armes vers leurs compatriotes, exigeant qu’ils poursuivent la lutte. Les Lhasséens reprennent donc le combat ; cela a pour seul résultat de retarder l’inéluctable et d’alourdir le bilan de la bataille.
Battus également à Rangsum et à Riwoché, les Tibétains ne peuvent contenir l’avance chinoise inexorable et Chamdo tombe quelques jours plus tard, sans combat.
Source : WIKIPEDIA
6 octobre 1973 : début de la guerre du Kippour (ou guerre israélo-arabe).
La guerre du Kippour ou guerre du Ramadan ou guerre d’Octobre ou guerre israélo-arabe de 1973 opposa, du au , Israël à une coalition militaire arabe menée par l’Égypte et la Syrie.
Le jour du jeûne de Yom Kippour, férié en Israël, qui coïncide en 1973 avec la période du ramadan, les Égyptiens et les Syriens attaquent par surprise simultanément dans la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan, territoires respectivement égyptien et syrien occupés par Israël depuis la guerre des Six Jours.
Profitant d’une supériorité numérique écrasante, les armées égyptiennes et syriennes avancent durant 24 à 48 heures, le temps qu’Israël achemine des renforts. Même si les attaquants bénéficient toujours d’une large supériorité numérique, l’armée israélienne peut alors les arrêter. En une semaine, Israël retrouve son potentiel militaire et lance des contre-offensives qui lui permettent de pénétrer profondément en Syrie et de traverser le canal de Suez pour progresser au sud et à l’ouest en Égypte lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies, en coopération avec les deux superpuissances soviétique et américaine, par l’intermédiaire du Royaume-Uni, demande un cessez-le-feu pour laisser place aux négociations. Alors que les armées israélienne et égyptienne se regroupent, les combats reprennent sur les fronts syriens et égyptiens après l’heure du cessez-le-feu, sur initiative israélienne. Sans en référer à l’état-major, les officiers de terrain israéliens se servent de cette rupture du cessez-le-feu pour encercler l’adversaire.
L’incapacité des services secrets israéliens à anticiper l’attaque imminente suscite un séisme politique majeur, et notamment la démission de la Première ministre Golda Meir. Un document déclassifié en 2012 après la Commission Agranat montre qu’un agent, Ashraf Marwan, avait prévenu le directeur du Mossad, Zvi Zamir, le , de l’imminence « d’un avertissement au sujet de la déclaration de guerre » mais que l’information n’était pas immédiatement remontée au vice-Premier ministre Yigal Allon.
La réussite militaire initiale égyptienne, la destruction de la ligne Bar-Lev et la profonde remise en question de la théorie de sécurité israélienne débouchent sur l’ouverture des négociations de paix qui aboutissent à la normalisation des relations entre Israël et l’Égypte. Cette normalisation est formalisée par les accords de Camp David en 1978. Contre l’engagement de ne plus attaquer Israël, encore respecté de nos jours, l’Égypte récupère la péninsule du Sinaï, occupée après la guerre des Six Jours de 1967. La frontière entre l’Égypte et Israël est rouverte et les populations des deux pays peuvent alors voyager chez leur ancien ennemi.
Dans le monde, la principale conséquence de cette guerre est le choc pétrolier de 1973, quand l’OPEP décide de l’augmentation de 70 % du prix du baril de pétrole ainsi que de la réduction de sa production.
Source : WIKIPEDIA
6 octobre 1977 : premier vol du MiG-29.
Le Mikoyan-Gourevitch MiG-29 (Code OTAN Fulcrum) est un avion de chasse de suprématie aérienne soviétique développé au début des années 1970, et dont le premier vol eut lieu le . Il est entré en service dans l’armée soviétique en 1983. Il est encore utilisé et commandé par de nombreux autres pays. Plus de 1 100 exemplaires ont jusqu’à présent été construits. Il est le 5e avion de combat le plus utilisé dans le monde en 2020 avec, selon une estimation, 817 appareils en activité, soit 6 % de la flotte mondiale d’avions de combat.
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En 1970, à la fin de la Guerre du Vietnam, l’US Air Force lance les programmes F-15 et F-16, alors que dans le même temps, les avions soviétiques MiG-21, Soukhoï Su-15 et Soukhoï Su-17 sont en fin de service. L’URSS décide donc de lancer le programme du Su-27 pour contrer le F-15 et le F-14. Cependant, le prix de cet appareil étant trop élevé pour qu’il puisse servir en grand nombre, le programme du MiG-29 est alors lancé pour équiper l’armée de l’air soviétique (VVS) avec un chasseur léger de supériorité aérienne de la nouvelle génération, mais plus rustique, conçu par Ivan Mikoyan. Le premier prototype, désigné 9.01, effectue son premier vol le . Il est suivi d’une vingtaine d’appareils de présérie avant que ne débute son assemblage. Les premiers appareils quittent les chaînes de montage en 1982.
Les États-Unis apprirent l’existence de cet appareil grâce à l’un de leurs satellites espions qui passait au-dessus du centre d’essais soviétique Ramenskoye (dans les faubourgs de Moscou) ; ils donnèrent au MiG-29 la dénomination « RAM-L », qui deviendra par la suite « Fulcrum ». Ce n’est qu’en juillet 1986 que l’Occident a pu apercevoir de plus près cet appareil, au cours d’une visite faite par une escadrille de MiG-29 soviétiques en Finlande. C’est à ce moment que l’USAF connut véritablement le MiG-29 et put le différencier des autres modèles de Mikoyan-Gourevitch ou de Soukhoï.
Le MiG-29 est un chasseur qui peut effectuer des virages à forts facteurs de charge malgré l’absence de commandes de vol électriques assistées par ordinateur. Il serait par ailleurs le premier avion à avoir effectué la fameuse manœuvre du Cobra de Viktor Pougatchev. Il est l’un des premiers appareils russes à être pourvu d’un radar pouvant détecter et engager des cibles situées vers le bas. Il est équipé de réacteurs turbofans qui remplacent les turbojets utilisés sur les précédentes générations d’avions soviétiques. Mais son principal défaut est sa faible autonomie, qui le confine surtout à la défense du territoire plutôt qu’aux missions d’attaque. Cependant, ce défaut est en partie compensé par le fait qu’il peut opérer très près de la ligne de front sur des terrains très sommairement aménagés en herbe, conformément à la doctrine soviétique de l’époque, grâce à ses entrées d’air pouvant être obturées et ses pneus à basse pression. Les variantes récentes lui ont donné plus de polyvalence en améliorant ses capacités air-sol, faisant de lui un véritable équivalent du F-16. Alliant vitesse et manœuvrabilité, le Fulcrum a et fait encore partie de plusieurs équipes d’acrobaties aériennes ex-soviétiques, dont la patrouille Strizhi (martinets).
Source : WIKIPEDIA
6 octobre 1981 : assassinat du président Sadate (Le Caire).
En , Sadate lance une offensive majeure contre les intellectuels et les activistes de tout le spectre idéologique. Sont ainsi emprisonnés ou écartés des socialistes, des nasséristes, des féministes, des islamistes, des professeurs d’université et des journalistes. Il fait également assigner le patriarche copte orthodoxe Chénouda III à résidence et emprisonne aussi un grand nombre de prêtres et évêques de son Église. Au total, 1 536 personnes sont arrêtées. Parallèlement, le soutien interne de Sadate disparaît sous la pression d’une crise économique, et en réaction à la violence de la répression des dissidents.
Le , un mois après la vague d’arrestations, Sadate est assassiné durant une parade militaire filmée au Caire dans un stade de Nasr City par des membres de l’armée qui appartiennent à l’organisation du Jihad islamique égyptien, fondée par d’anciens membres des Frères musulmans. Ils s’opposaient à la négociation entamée par Sadate avec Israël ainsi qu’à son usage de la force durant l’opération de septembre. Une fatwa approuvant l’assassinat avait été émise par Omar Abdel Rahman, un imam qui sera par la suite inculpé par les États-Unis pour son rôle dans l’attaque à la bombe du World Trade Center le . Des règles de retrait des munitions lors de la parade avaient été mises en place afin de parer à tout risque de révolte, mais les officiers chargés de leur application étaient en pèlerinage à La Mecque. Selon une estimation ultérieure du ministère de l’Intérieur, 70 % des militants de ce groupe avaient initialement été recrutés par les autorités pour soutenir la politique de Sadate.
Au passage des avions de combat Mirage, un camion de transport de troupes, simulant une panne, s’arrête devant la tribune présidentielle, le lieutenant Khalid Islambouli (qui avait vu son frère cadet Mohamed el-islambouli arrêté au cours d’une rafle d’islamistes) en sort, et se dirige vers le président. Sadate se tient debout pour recevoir son salut, lorsqu’Islambouli jette une grenade fumigène, signal de l’assaut. Les trois autres conjurés sortent alors du camion, lancent des grenades et tirent à l’aide de fusils d’assaut. Khalid Islambouli fait feu à plusieurs reprises sur le président égyptien, secondé par d’autres assaillants, au cri de « Mort au Pharaon ». Il sera par la suite jugé coupable de cet acte et exécuté en avril 1982. De nombreux dignitaires présents sont blessés, parmi lesquels James Tully, alors ministre irlandais de la Défense.
Dans la fusillade qui s’ensuit, 7 personnes sont tuées, dont l’ambassadeur de Cuba et un évêque copte orthodoxe, et 28 sont blessées. Sadate est aérotransporté dans un hôpital militaire où 11 médecins l’opèrent. Il est déclaré mort deux heures après son arrivée à l’hôpital. Le vice-président Hosni Moubarak, qui a été blessé à la main durant l’attaque, lui succède. Un nombre record de dignitaires du monde entier se rendent aux funérailles de Sadate, incluant notamment les trois anciens présidents américains Gerald Ford, Jimmy Carter et Richard Nixon, mais en l’absence du président en exercice Ronald Reagan pour des raisons de sécurité. Le Premier ministre israélien Menahem Begin est présent. Aucun dirigeant arabe ni musulman n’assiste aux obsèques. Contrairement à ce qui s’était produit pour Nasser, en 1970, la cérémonie, très sobre, n’est pas perturbée par un débordement de foule : les autorités ont ordonné de tenir le peuple à l’écart, en faisant boucler les rues proches du monument au soldat inconnu. C’est aux côtés de la dépouille de ce dernier qu’est inhumé Anouar el-Sadate.
Source : WIKIPEDIA
6 octobre 1986 : le sous-marin nucléaire soviétique K219 coule au large des Bermudes.
Le vendredi 3 octobre 1986, alors qu’il effectuait une mission de routine dans l’Atlantique Nord, dans le cadre de la dissuasion nucléaire mutuelle pendant la guerre froide, à 680 milles (1 094 km) au nord-est des Bermudes, le sous-marin soviétique K-219 — vieux de quinze ans — subit une explosion et un incendie se déclare dans le silo d’un missile balistique mer-sol R-27 Zyb. Le joint d’étanchéité d’un couvercle de trappe de missile cède, provoquant une voie d’eau de mer dans le tube lance-missile et cette eau salée réagit avec les résidus de combustible liquide du missile. Bien qu’aucune annonce officielle ne soit faite à l’époque, une source déclare que l’Union soviétique affirme que la fuite avait été causée par une collision avec le sous-marin nucléaire d’attaque américain USS Augusta de classe Los Angeles. L’Augusta opérait probablement à proximité au moment de l’explosion mais l’United States Navy et le commandant du K-219, le capitaine de second rang Igor Britanov, nieront qu’une collision ait eu lieu. Le K-219 avait déjà connu un accident similaire ; l’un de ses tubes lance-missiles était déjà désactivé et son ouverture avait été soudée, scellée de façon permanente après une explosion causée par la réaction entre l’eau de mer et les résidus de carburant de missile présent dans un silo.
Les auteurs de l’ouvrage Hostile Waters reconstruisent l’incident grâce aux témoignages donnés par les survivants, aux journaux de bord, aux enquêtes officielles et aux militaires soviétiques et américains impliqués à la fois à terre et en mer. Ils donnent une version romancée des événements.
Peu après 5 h 30 heure de Moscou, de l’eau de mer pénétrant à l’intérieur du silo n° 6 du K-219 réagit avec le carburant des missiles, produisant de l’acide nitrique. L’officier torpilleur du K-219 Aleksandr Petrachkov tente de faire face à ce problème en ouvrant la trappe d’évacuation et en purgeant le tube de missile avec de l’eau de mer. Peu de temps après à 5 h 32, une explosion a lieu dans le silo N° 6. Les restes du missile RSM-25 et ses deux têtes sont éjectés du silo n° 6 dans la mer.
25 sous-mariniers sont enfermés dans le compartiment endommagé et, ce n’est qu’après s’être entretenu avec des spécialistes de ce genre d’incidents que le commandant autorise l’ingénieur en chef à ouvrir la trappe, permettant ainsi de sauver les 25 hommes. Cependant, les instruments à bord indiquent alors que le réacteur nucléaire, qui aurait dû s’arrêter automatiquement dans ces circonstances, est toujours en fonctionnement. Sergueï Preminine, engagé âgé de 20 ans, se porte volontaire pour aller l’éteindre, en opérant sous les instructions de l’ingénieur en chef. Équipé d’un masque à gaz, il parvient à arrêter le réacteur. Cependant, un important feu s’était déclaré dans le compartiment, augmentant la pression : lorsque Preminine essaye de rejoindre ses camarades de l’autre côté d’une porte, la différence de pression l’empêche de l’ouvrir et il meurt d’asphyxie dans le compartiment du réacteur.
Dans un état de sécurité nucléaire et avec une stabilité suffisante pour faire surface, le commandant Britanov ordonne au K-219 de refaire surface et de naviguer avec ses batteries. Il est ensuite contraint d’être remorqué par un cargo soviétique jusqu’à son port d’attache de Gadjievo, à 7 000 km de là. Bien qu’un filin ait été attaché, les tentatives de remorquage échouent, et après que des fuites de gaz toxiques aient eu lieu dans les compartiments arrière, Britanov ordonne à l’équipage d’évacuer le sous-marin — contrairement aux ordres officiels — et de passer sur le navire de remorquage. Lui-même reste un moment à bord du K-219.
Contrarié par l’incapacité de Britanov à réparer son sous-marin et à continuer sa patrouille, Moscou ordonne à Valery Pshenitchny, l’officier de sécurité du K-219, de prendre le commandement du sous-marin, de transférer l’équipage survivant à l’arrière de celui-ci et de poursuivre la mission. Avant que ces ordres ne lui parviennent, la voie d’eau atteint un point de non-retour et le , le K -219 sombre dans la fosse des Hatteras à une profondeur de 6 000 m. Bien que la cause exacte du naufrage soit inconnue, certains éléments indiquent que Britanov a probablement sabordé le sous-marin. Les armes nucléaires embarquées sont perdues avec celui-ci.
En 1988, le navire de recherche hydrographique soviétique Keldysh se positionne au-dessus de l’épave du K-219, et trouve le sous-marin posé sur le fond sablonneux, brisé en deux au niveau de la tourelle de commandement. Plusieurs silos de missiles avaient été forcés et les missiles, ainsi que les ogives nucléaires qu’ils contenaient, avaient disparu.
Preminine reçoit l’Ordre de l’Étoile rouge à titre posthume pour sa bravoure dans la neutralisation du réacteur. Britanov est accusé de négligence, sabotage et trahison. Il ne sera jamais emprisonné mais attendra son procès à Sverdlovsk. Le , le Ministre de la Défense soviétique Sergueï Sokolov est renvoyé à la suite de l’incident de Mathias Rust deux jours plus tôt, et remplacé par Dmitri Iazov ; les accusations contre Britanov seront par la suite annulées.
Source : WIKIPEDIA