Une discussion en compagnie de Thierry Burkhard, général d’armée, chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT), et de Thomas Gomart, historien des relations internationales, directeur de l’Institut français des relations internationales (IFRI).
Il faut, aujourd’hui, essayer de comprendre la combinaison entre outils diplomatiques et action militaire. Nous sommes dans une situation où nous avons un rendement diplomatique décroissant, et un coût de notre sécurité croissant. Cet effet ciseau intervient dans un moment très critique, au moment où d’autres, tels que la Turquie, ont réarmé de manière très continue depuis plusieurs années. Thomas Gomart
On ne peut pas se préparer à quitter l’asymétrie. Des adversaires chercheront encore à nous combattre de manière asymétrique. Mais aujourd’hui, on ne peut plus se permettre de se préparer sur ce plan, et il faut envisager un retour à des conflits de haute intensité – c’est une question de volume, d’unités mobilisées, mais aussi de menaces auxquelles nous sommes confrontées. Cela implique de changer de changer d’échelle dans l’entraînement que l’on conduit, à l’armée de Terre. Thierry Burkhard