Henri Viltard est né le 24 janvier 1923 à Carnoules dans le Var.
De santé fragile, il souffre d’une malformation cardiaque avec complication qui le contraint à être scolarisé à domicile.
Il entre dans la résistance en 07/1941 et, 2 mois plus tard, est arrêté pour avoir lacéré des affiches, pour « menées antinationales ».
En 08/1942, il est nommé adjoint du responsable militaire pour la Savoie du mouvement de résistance Libération. Chef départemental de l’AS de Savoie en 01/1943, malgré son jeune âge (20 ans), il en organise le premier état-major.
Entre janvier et 03/43, il crée les premiers groupes-francs ainsi que les premiers maquis armés de la Savoie et devient adjoint au chef régional des MUR pour la Savoie, la Haute-Savoie et l’Isère. En 06/1943, il est promu au grade de sous-lieutenant au moment même où il est condamné à mort par contumace. Jusqu’en 10/1943, il effectue différentes missions de liaison entre Lyon et Paris et assiste, dans l’Ain, au départ par opération aérienne du Général de Lattre de Tassigny le 17/10/1943.
Il accueille la mission de sabotage « Armada » (André Jarrot et Raymond Mary-Basset) près de Cormatin, dans la nuit du 7 au 8/11/1943 et les suit dans leur attaque de l’usine de la Générale à Troyes.
Comme chef des groupes francs de Saône-et-Loire et de l’Ain, il participe ensuite à plusieurs déraillements de trains autour de Mâcon fin 12/1943. Traqué par la Gestapo, il est rappelé à l’état-major, sert dans les groupes-francs de Lyon avant d’être envoyé dans la région de Toulouse en 04/1944. Le Colonel Ravanel, chef régional des Corps francs de la Libération, le nomme alors chef départemental des CFL du Tarn-et-Garonne.
Le 20/05/44, Henri Viltard est arrêté pendant une mission à Decazeville ; incarcéré à Rodez, il tente vainement de s’évader avant d’être transféré à Montpellier puis à Toulouse. Après s’être fait admettre à l’hôpital de Toulouse, le lieutenant Viltard s’en évade avec l’aide des groupes-francs, le 22/07/1944.
Henri Viltard est ensuite chargé de constituer l’Etat-major nord FFI de la région de Toulouse et pénètre dans la ville à la tête d’un détachement venu du Lot, le 19/08/1944. En 09/1944, à l’occasion de sa première visite dans Toulouse libéré, le général de Gaulle lui demande ce qu’il était avant guerre. « Boy-scout, mon Général » répond Henri Viltard.
Il devient l’adjoint du commandant régional FFI de la 17e Région jusqu’en 10/1944. Il est ensuite muté à la direction du Ministère de la Guerre comme chef de cabinet du général Joinville.
Le 1/03/1945, il est muté à la Direction du personnel de l’armée de Terre au Ministère de la Guerre. Le mois suivant il est promu capitaine et est démobilisé en 10/1946.
Rattrapé par la maladie, il est décédé à Lyon le 31 juillet 1947. Il a été inhumé à Chambéry en Savoie.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 avec palmes
• Médaille de la Résistance avec rosette
IN MEMORIAM – Capitaine Henri VILTARD, compagnon de la Libération (décédé le 31 juillet 1947)
A VOS AGENDAS !

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M&O 287 de juin 2025
