IN MEMORIAM – Capitaine Pierre ROUGÉ, compagnon de la Libération (mort au combat le 19 juin 1941)

Fils d’un ingénieur en chef du Génie maritime, Pierre Rougé est né le 1er mars 1911 à Paris (9e).

Quatrième d’une famille de sept enfants, il fait ses études aux lycées Rollin et Saint-Louis puis une année de droit. En 1930, il entre à Saint-Cyr (promotion Joffre) ; il en sort en très bon rang en 1932 et choisit de servir dans l’Infanterie coloniale.

Affecté au 8e Régiment de tirailleurs sénégalais à Toulon, il part pour l’Indochine en mai 1933 et y séjourne 3 ans. D’abord chef du poste Le Rolland en pays Moï au Cambodge, il est promu lieutenant en octobre 1934 avant de commander le poste Deshayes, toujours en pays Moï. Il reçoit, pour ses capacités d’organisation et de pacification, la Croix de Guerre des TOE.

De retour en France, il est muté au 23e Régiment d’infanterie coloniale (23e RIC) dans la région parisienne avec le grade de lieutenant, comme chef de section de mitrailleuses puis comme commandant de compagnie d’accompagnement.

Très bien noté par ses supérieurs, le lieutenant Rougé part pour le Tchad en mai 1938. Il est alors affecté au Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad comme commandant du poste de Moussoro.

Affecté au Bataillon de renfort n° 4, destiné à combattre sur le sol français, Pierre Rougé est dirigé sur Pointe Noire afin d’embarquer pour la France. Il y est surpris par l’armistice et rejoint finalement Brazzaville au début du mois d’août.

A Brazzaville, le 28 août 1940, avec le commandant Delange notamment, il est l’un des artisans actifs du ralliement à la France libre, participant notamment à l’arrestation du gouverneur général Husson.

Immédiatement, le Renfort n° 4 prend l’appellation de Bataillon de marche n° 1. Le bataillon est placé sous les ordres du commandant Delange et Pierre Rougé, promu capitaine, reçoit le commandement de la 2e Cie. Il participe, à la tête de sa compagnie à la campagne de ralliement du Gabon à la France libre (Lambaréné et Libreville) en 11/1940.

De retour à Brazzaville en 01/1941, il quitte le Congo avec son unité à destination du Moyen-Orient. Il arrive à Qastina, en Palestine, le 1/05/1941 après un long voyage à travers l’Oubangui, le Tchad et le Soudan anglo-égyptien. Le capitaine Rougé — qui vient d’être condamné à mort par contumace par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand — prend part avec ardeur à la campagne de Syrie à partir du 8/06/1941.

Le 19 juin, au Djebel-Kelb, à la veille de l’entrée des Forces françaises libres dans Damas, il est tué d’une balle au cœur en plein assaut à la tête de sa compagnie. Inhumé d’abord à Damas, son corps est rapatrié en France après la guerre et réinhumé au cimetière du Père Lachaise à Paris.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre des TOE avec palme
• Médaille Coloniale avec agrafe « Indochine »
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Ordre Royal du Cambodge

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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