8 décembre 1594 : invention de la contremarche européenne par Guillaume Louis de Nassau (Groningue – actuels Pays-Bas).
Guillaume-Louis, comte de Nassau-Dillenburg (né le à Dillenburg, en comté de Nassau-Dillenbourg – mort le à Leeuwarden) fut stadhouder de Frise, de Groningue et de Drenthe. Avec son cousin (et beau-frère) Maurice de Nassau, il commanda par la suite l’armée de la République des Provinces-Unies et participa à l’élaboration de la stratégie militaire contre l’Espagne entre 1588 et 1609. Chef de guerre aussi expérimenté que cultivé, il met au point les mouvements tactiques de l’infanterie permettant d’obtenir un « feu roulant » en permutant les lignes d’arquebusiers.
Son père ayant obtenu la charge de stathouder de Gueldre, il se vit confier dès 1578 un régiment de lansquenets, qu’il mena au combat dans le nord et l’est des Pays-Bas. Il servit en tant qu’officier de cavalerie sous les ordres de Guillaume le Taciturne.
Calviniste convaincu, il gagna très tôt la confiance de son oncle et des régents. Son tempérament à la fois posé et énergique, son dévouement à la République et la force qu’il inspirait, contrastaient avec l’individualisme des Philippe von Hohenlohe, Diederik Sonoy et autres Bartold Entens : aussi Guillaume d’Orange en fit-il le gouverneur militaire de Frise. Il affronta des situations désespérées aux confins de la Frise contre les assauts de Francisco Verdugo, supporta avec patience les exigences du comte de Leicester, tout en s’opposant aux menées des intégristes gomaristes, partisans de livrer la Frise à la reine d’Angleterre. Les régents de cette province en firent leur champion, et ils lui apportèrent leur appui lorsque Karl Roorda voulut faire de la Frise une république autonome, même si ce fut au prix d’abandon d’une partie de ses prérogatives.
Il ne mit pas moins de soin que son cousin Maurice d’Orange à étudier l’art militaire, et même il introduisit une nouvelle tactique inspirée de la légion romaine, qu’il mit en pratique avec ses propres soldats à Leeuwarden, dans les intervalles de trêve. Les batailles des années 1590, malgré leur manque de brio, portèrent les fruits de ces innovations : sans l’aide de Guillaume-Louis, le stathouder Maurice n’aurait pu relever le défi de libérer en si peu de combats les sept provinces du Nord. Après la restitution de Groningue et la réorganisation du territoire, les États lui confièrent le gouvernement de la Drenthe ; il ne parvint toutefois à réunir Groningue et les Ommelanden en une seule province, comme Johan van Oldenbarnevelt le souhaitait, ce qui aurait rendu plus facile la défense de cette marche nord-est.
Guillaume-Louis occupe une place importante dans la Révolution militaire des XVIe – XVIIe siècles : dans une lettre à son cousin Maurice de Nassau datée du , il présente une idée relative à l’emploi de rangées de soldats, inspirée de la lecture des Tactica d’Élien. L’auteur grec y envisage le recours à la contre-marche comme meilleure combinaison des effets de l’épée courte romaine (gladius) et du javelot (pilum). Guillaume-Louis, par une transposition audacieuse, comprit que cette même technique pouvait s’appliquer aux armes à feu. « J’ai découvert que par les evolutionibus les mousquetaires et les autres soldats équipés d’arme à feu pouvaient non seulement faire feu mais même continuer à le faire en conservant un ordre de bataille très efficace (c’est-à-dire qu’ils ne tirent plus à volonté ou en se retranchant derrière des fascines…) : une fois que le premier rang a tiré, par ce mouvement ils passent au rang immédiatement précédent ; alors le second rang, qu’il marche en avant ou qu’il conserve sa position, ouvre le feu comme l’avait fait le premier ; puis le troisième rang et les rangs suivants font de même. Une fois que le dernier rang a fait feu, le premier a eu le temps de recharger, comme le montre le diagramme suivant… » — Geoffrey Parker (2008), note 4 p. 21.
Ses soldats le surnommaient Us Heit (ouest-frison signifiant « notre père »), surnom qui lui reste acquis dans la population frisonne actuelle et qui est aussi celui de sa statue, qui fait face à l’hôtel de ville de Leeuwarden.
8 décembre 1914 : bataille navale des Falkland (Atlantique Sud).
La bataille des Falklands est une bataille navale de la Première Guerre mondiale qui eut lieu au large des îles Malouines (Falkland Islands en anglais). L’escadre des croiseurs est-asiatique allemande, aux ordres du vice-amiral Maximilian von Spee, victorieux le mois précédent à la bataille de Coronel, y fut anéantie par les forces de l’amiral Frederick Charles Doveton Sturdee. Cette victoire écrasante de la Royal Navy mit fin à tout espoir allemand de menacer la navigation commerciale dans l’Empire britannique, autrement qu’avec des moyens sous-marins.
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Après sa victoire contre les forces du contre-amiral Christopher Cradock et l’accueil triomphal qu’il a reçu des populations germanophones au Chili, Maximilian von Spee hésite sur la conduite qu’il doit tenir. Il a reçu des ordres de Berlin, lui demandant de rentrer en Allemagne métropolitaine en forçant le blocus de la Royal Navy, mais ses chances de réussir doivent lui sembler très minces. Il tergiverse ainsi pendant un mois avant d’appareiller de Valparaíso avec toutes ses forces, et de franchir le cap Horn. Une fois dans l’Atlantique, il décide, au passage, de mener un raid contre la base britannique de Port Stanley aux îles Malouines, avant de foncer vers le nord.
Ce temps perdu par l’amiral allemand va permettre à l’amirauté britannique de réagir. Elle confie à son chef d’état-major Frederick Charles Doveton Sturdee le commandement des deux fleurons de la Royal Navy, le HMS Invincible et HMS Inflexible, deux des nouveaux croiseurs de bataille qui, en plus d’une artillerie de huit canons de 305 mm, alors que les canons allemands n’ont un calibre que de 210 mm, surpassent tous les navires allemands en vitesse. Ces deux puissants navires, partis le 11 novembre, rejoignent le 7 décembre la flotte déjà présente dans la zone et qui est loin d’être négligeable. Le vieux cuirassé pré-dreadnought HMS Canopus a été installé en position défensive pour protéger le port, avec un système de vigies placées sur les hauteurs environnantes et le reste de la flotte est occupée à refaire le plein de ses soutes à charbon.
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Le 8 décembre au matin, Spee détache deux de ses croiseurs, le Gneisenau et le Nürnberg, pour bombarder la station radio et le dépôt de charbon de Port Stanley. Ils sont accueillis par une salve bien ajustée du HMS Canopus. Sturdee, prévenu de l’approche des Allemands, a calmement donné l’ordre d’allumer les feux de ses navires et d’appareiller dès que prêt, puis il est allé prendre son petit-déjeuner. Les croiseurs allemands ayant aperçu les mâts tripodes caractéristiques des grosses unités et surpris par la réponse du HMS Canopus, font demi-tour. Ayant manqué l’occasion de surprendre la flotte britannique dans le port, ils cherchent leur salut dans la fuite.
À 9 h 45, le HMS Bristol quitte le port, suivi un quart d’heure après par le reste de l’escadre britannique. Les Allemands ont de quinze à vingt milles d’avance, mais le jour risque de durer encore huit heures et les vigies de Spee ont enfin identifié les croiseurs de bataille, qu’ils savent plus rapides avec leurs 25 nœuds. L’amiral allemand cherche alors un grain pour échapper à la poursuite en venant au sud-est. Mais les croiseurs de bataille ont rompu la formation pour donner leur pleine vitesse et, à 12 h 47, ils ouvrent le feu et leurs tirs, d’abord imprécis, finissent par encadrer le Leipzig. Maximilian von Spee, se sachant coincé, décide de mener avec ses deux croiseurs cuirassés un combat retardateur désespéré, pour donner une chance aux autres navires.
Accompagnés du Carnarvon, les deux croiseurs de bataille engagent donc le Scharnhorst et le Gneisenau. L’engagement a lieu tout d’abord à grande distance, les Allemands touchent les navires britanniques à de nombreuses reprises, mais sans grands dommages du fait de la distance. Les impacts d’obus de 305 mm, moins nombreux, sont par contre beaucoup plus dévastateurs, bien que les bâtiments de la Royal Navy, sous le vent, soient gênés par la fumée. En tentant d’éliminer cet inconvénient, Sturdee donne l’occasion aux Allemands d’échapper quelque temps au tir, mais leur vitesse étant décidément supérieure, ils peuvent à 14 h 50 effectuer un virage pour utiliser tout leur armement, Spee tente alors le combat à courte distance pour pouvoir utiliser son armement secondaire. Le tir des Britanniques devient alors précis et meurtrier. Le Scharnhorst, ayant encaissé au moins quinze obus de 305 mm, est en feu, prend de la gîte et, à 16 h 4, il chavire, puis coule à 16 h 17. Tout sauvetage rendu impossible par le combat qui continue, il n’y a aucun survivant. Le Gneisenau poursuit vaillamment cette lutte inégale mais, à 17 h 15, à court de munitions, il finit par se saborder ; 190 marins allemands seront alors recueillis. L’Invincible a encaissé 22 obus et a seulement un blessé. L’Inflexible, touché seulement trois fois, compte un mort et trois blessés.
Pendant ce temps, le reste de la flotte de Sturdee donne la chasse aux croiseurs légers allemands. Le Leipzig en queue est la première victime. Ralenti par les tirs du Glasgow, il finit par être à portée du Cornwall et, à 19 h 00, il est en feu, deux cheminées et son mât principal abattus, à court de munitions, il tente une attaque à la torpille contre le Cornwall et son équipage se prépare à l’évacuation. Le Glasgow se rapproche alors et lui donne le coup de grâce : le Leipzig chavire et coule à 21 h 20 ; seuls 18 survivants seront repêchés. Cependant, les deux impacts qu’il a infligés au Glasgow ont endommagé les chaudières de celui-ci, lui ôtant toute chance de rejoindre le Dresden.
Le Nurnberg est parti seul vers le sud-est avec dix milles d’avance sur son poursuivant, le HMS Kent, théoriquement moins rapide que lui. Mais, à force de prodiges, les mécaniciens britanniques, brûlant tout le bois disponible à bord, arrivent à lui faire donner 25 nœuds et le navire allemand, à la mer depuis plusieurs mois, ne peut donner sa vitesse maximum. À 17 h 00, le duel d’artillerie s’engage, dans un premier temps à l’avantage du Nurnberg, mais la distance faiblissant, le britannique mieux armé et mieux blindé prend l’avantage et, vers 17 h 30, deux chaudières du Nurnberg explosent, le laissant à la merci de son ennemi maintenant très supérieur en vitesse. À 19 h 26, il finit par chavirer, laissant seulement douze survivants. Le Kent, lui, a subi trente-sept impacts et compte quatre morts et douze blessés.
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Aucun navire de la Royal Navy n’a subi de dommages sérieux : il n’y eut que dix morts et dix-neuf blessés dans ses rangs. Par contre, 1 871 marins allemands ont trouvé la mort et 215 ont été repêchés et faits prisonniers. Des cinq navires allemands engagés, un seul survit à la journée, le Dresden. Il parvient à échapper aux poursuites jusqu’au , quand le HMS Kent de la classe Monmouth et le HMS Glasgow le découvrent avec ses machines en panne, dans l’archipel Juan Fernández. Le dernier navire allemand opérant outre-mer à cette époque, est le Königsberg, enfermé dans l’estuaire du fleuve Rufiji en Tanzanie.
La défaite de Coronel étant largement vengée, la marine allemande n’a plus de forces navales de surface pour menacer la navigation le long des routes maritimes de l’Empire britannique. Le reste de la flotte impériale allemande servira donc à fixer la Royal Navy en mer du Nord. Quelques tentatives vont être réalisées avec des navires marchands camouflés, comme la croisière du Seeadler, mais le principal effort va se reporter sur l’arme sous-marine. C’est la guerre sous-marine déclenchée en 1915 qui provoquera le torpillage du Lusitania, tuant 128 passagers américains (), et surtout la guerre à outrance en 1917 qui précipitera l’entrée en guerre des États-Unis.
Lorsque la nouvelle de l’anéantissement de l’escadre de Cradock à Coronel parvient en Angleterre , les deux croiseurs de bataille de Sturdee sont encore au mouillage à Portsmouth où ils viennent de subir un grand carénage et une refonte qui a modifié la répartition des masses magnétiques à bord. Les compas magnétiques n’ont pas pu être compensés à cause d’un brouillard tenace qui empêche à la fois de prendre les alignements sur les amers nécessaires à cette opération de compensation et de négocier « à vue » la sortie du Solent le tortueux bras de mer séparant Portsmouth de l’île de Wight (l’erreur sur ce type de compensation peut dépasser les 10° et mener à un échouage désastreux)..
Chaque heure perdue compte pour arriver le premier aux îles Malouines où se trouvent les dépôts stratégiques de charbon. Or un inventeur américain (Elmer Sperry, fondateur de la firme Sperry) vient précisément d’être éconduit par les très traditionalistes décideurs de l’amirauté britannique à qui il était venu présenter son invention: Un compas gyroscopique, indiquant en permanence le nord vrai et insensible aux perturbations magnétiques. Rattrapé in extremis alors qu’il était monté à bord du train de Londres, Sperry se voit intimer la ferme injonction d’embarquer dare-dare à bord de l’HMS Inflexible et d’y installer son « Yankee Device » (traduction libre : son « bidule américain »)… L’Inflexible suivi à très peu de distance de l’Invincible appareille immédiatement, et embouque les chenaux en pleine « purée de pois » tandis qu’un climat d’extrême tension règne sur la passerelle de commandement. Une fois en mer libre Elmer Sperry rentre à Southampton sur la vedette du pilote tandis que les deux croiseurs de bataille mettent en avant toute (ils parviendront aux Malouines avec une petite poignée d’heures d’avance sur l’escadre de Von Spee). Ce haut fait de la technique assurera le renom de la firme et la fortune d’Elmer Sperry (Gyro compas, pilotes automatiques , puis plus tard mécanographie et ordinateurs).
8 décembre 1915 : parution du poème In Flanders Field du canadien John McCrae.
John McCrae est un médecin biologiste engagé volontairement pendant la Seconde Guerre des Boers d’Afrique du Sud puis dans le Corps expéditionnaire canadien lors de la Première Guerre mondiale. Il a été promu au grade de lieutenant-colonel du Corps médical canadien. C’est lui qui aurait écrit le à Boezinge le poème In Flanders Fields en pleine bataille des Flandres en hommage à son ami. Il décède à l’Hôpital militaire britannique de Wimereux le .
8 décembre 1929 : naissance de l’écrivain Gérard de Villiers (Paris).
Créateur de SAS, série de romans d’espionnage mettant en scène Malko Linge le fameux prince mais néanmoins espion à la solde de la CIA, est décédé le 30 octobre 2013. Avec à son actif 200 ouvrages et au moins 100 millions d’exemplaires vendus dans le monde depuis 1965, Gérard de Villiers est l’un des écrivains français les plus connus et les plus lus. Considéré par beaucoup comme un auteur de littérature de gare à cause d’un style expéditif et de ses répétitives scènes torrides, il a cependant fait l’objet d’un article élogieux du New York Times en janvier 2013 le qualifiant d’auteur de romans d’espionnage le mieux informé, tant ses ouvrages sont géopolitiquement solides et certains même, prophétiques.
Le général Rondot le présentait comme un « homme au courage physique à la limite de l’inconscience » et Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères comme « extrêmement intéressant, avec un œil et un flair incroyables ».
8 décembre 1940 : déchéance de la nationalité française pour le général de Gaulle.
Par décret du 8 décembre 1940, publié au Journal officiel du 10 décembre 1940, page 6043, Charles de Gaulle est déchu de la nationalité française, à effet du 2 août 1940, sur le fondement de la loi du 23 juillet 1940. Ce sera aussi le cas de tous les résistants (lois du 22 juillet 1940 et du 23 février 1941).
8 décembre 1944 : création des CRS (compagnies républicaines de sécurité).
Les compagnies républicaines de sécurité, couramment désignées par leur sigle CRS, forment un corps spécialisé de la Police nationale en France. Leur domaine d’intervention est le maintien ou le rétablissement de l’ordre public et la sécurité générale, mais elles participent également à la sécurité routière, au secours en montagne ou sur les plages ainsi qu’à la plupart des missions de la Police nationale dans les zones sensibles ou disputées. Elles ont été créées par décret du 8 décembre 1944, succédant aux groupes mobiles de réserve créés par le régime de Vichy.
Le sigle « CRS » désigne d’abord une compagnie, mais dans la langue courante, par métonymie, « un CRS » est un policier de la Police nationale affecté à une compagnie républicaine de sécurité après avoir choisi cette spécialité. Il reçoit une formation spéciale afin de remplir les missions spécifiques à ce corps. Il n’y a pas de restriction de sexe pour être admis dans les CRS.
Forces civiles, contrairement aux gendarmes mobiles avec lesquels ils sont souvent confondus, les CRS constituent la réserve générale de la police nationale et répondent à un double impératif de disponibilité et de mobilité.
8 décembre 1987 : signature du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).
Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI en français ; INF en anglais pour Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty) est un traité visant le démantèlement par les États-Unis et l’URSS d’une catégorie de missiles emportant des charges nucléaires ou conventionnelles.
Signé le à Washington D.C. par le président américain Ronald Reagan et le Secrétaire général du Comité central du PCUS Mikhaïl Gorbatchev, il est ratifié par le Sénat des États-Unis le et par l’URSS le lendemain. Il entre en vigueur le 1er de la même année, sans limitation de durée.
Le traité FNI concerne l’élimination de tous les missiles de croisière et missiles balistiques, à charge conventionnelle ou nucléaire, américains et soviétiques, lancés depuis le sol et ayant une portée se situant entre 500 et 5 500 km. Il est le premier traité à avoir éliminé totalement une catégorie d’armement.
Depuis 2007, Vladimir Poutine le met en cause à plusieurs reprises comme desservant les intérêts de la Russie face au développement de missiles par la Chine et au déploiement de systèmes de défense antimissile par les États-Unis. En , après plusieurs années d’accusations que la Russie développait de nouveau ces missiles, Donald Trump annonce son intention de retirer les États-Unis de ce traité. Les négociations menées avec la Russie ne débouchant sur aucun accord, Washington confirme formellement le 1er que les États-Unis suspendent leurs obligations en vertu du traité FNI et entament le processus de retrait du traité FNI d’une durée de six mois. Moscou réplique le lendemain en annonçant à son tour se retirer de ce traité. Le retrait américain est officiel le .
8 décembre 1991 : création de la Communauté des États indépendants (CEI).
La Communauté des États indépendants (CEI), parfois également appelée Confédération des États indépendants, est une organisation intergouvernementale composée de 9 des 15 anciennes républiques soviétiques. Elle a été fondée par 3 des États fondateurs de l’URSS, la Russie, la Biélorussie et l’Ukraine, par la signature les 7 et à la résidence Viskouly dans la forêt de Białowieża, en Biélorussie, de l’Accord sur l’établissement de « l’Union des États souverains » (USG), également appelé Accords de Belovejskaïa. L’accord est ensuite modifié en Accord sur l’établissement de la « Communauté des États indépendants ».
La création de la CEI a pour objectif d’acter la fin de l’existence de l’URSS en tant que « sujet du droit international et de la réalité géopolitique » et de préserver les liens entre les futurs nouveaux États.
Parmi les 15 ex-républiques soviétiques, douze rejoignent la CEI, dont quatre en date de 2023 (Géorgie, Turkménistan, Ukraine, Moldavie) la quittent par la suite. Les trois ex-républiques soviétiques baltes sont les seules à ne jamais avoir rejoint la CEI. Elles intègrent en 2004 l’Union européenne et l’OTAN.
Conformément à ses actes constitutifs, les accords de Minsk puis d’Alma-Ata, la CEI est dépourvue de personnalité juridique internationale et n’est donc pas une organisation internationale au sens strict.
La CEI comprend également, dans son cadre, l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) et l’Union économique eurasiatique. Ces deux organisations ont tendance à s’émanciper de la CEI, même si les liens sont encore forts. L’objectif de ces deux organisations est de reprendre le processus d’intégration économique et politico-militaire au sein de l’espace post-soviétique, objectif non atteint par la CEI.