IN MEMORIAM – Claude LIARD, résistant de 15 ans (tué le 19 août 1944)

Né le 15 mars 1929 à Garches (ex Seine-et-Oise, aujourd’hui Hauts-de-Seine), tué le 19 août 1944 à Craponne-sur-Arzon (Haute-Loire) ; étudiant ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Claude Liard était fils unique. Il perdit sa mère à l’âge de 3 ans et fut élevé à Garches par son père et sa grand-mère. Alors que Garches est durement touchée par l’Occupation allemande, son père l’envoie dans le Puy-de-Dôme pour le mettre à l’abri et pour qu’il souffre moins des restrictions. Il est considéré comme étudiant, célibataire. En 06/1944, il arriva chez un cultivateur du hameau de La Fayolle, commune de Meynerolles (Haute-Loire). Sans expérience de la vie à la campagne, il fut affecté à la garde des vaches.

Au mois de 07/1944, un groupe de résistants se replie dans une ferme voisine et fascine l’adolescent. Leur chef, le capitaine Antoine, lui promet de l’emmener dans le maquis comme agent de liaison malgré son jeune âge. Il partit un matin avec les maquisards et rejoignit un hameau de Saint-Sauveur-la-Sagne à près de 1 200 m d’altitude. Il commença par des actions d’agent de liaison, transporta des explosifs servant à des attentats sur des ponts, échappa à l’arrestation lors d’un contrôle par les Miliciens.

Le 19/08/44, les échanges de tirs durèrent trois heures au village d’Estables et firent deux morts côté allemand. D’autres tirs eurent lieu à Chomelix, pendant une heure. Claude Liard qui avait été placé sur une position jugée plus sûre se retrouva seul face à une unité SS qui avait contourné Chomelix. Il tira plusieurs balles, se déplaça, blessa deux Allemands, mais fut touché au thorax. Selon le témoignage de François Brunel, qui recueillit le corps de Claude Liard, tenant encore sa carabine, il avait été tué par un éclat de mortier ou d’obus.

Les allemands avaient mis un petit canon en batterie lors des combats des Fauchers car ils avaient été sérieusement accrochés par 3 détachements de maquisards, celui d’Antoine, celui de Claude et la B.S. du Wodli. Claude Liard n’a pas été tué à l’endroit où se trouve la stèle à son nom, mais à l’intérieur du bois. Le corps du jeune Liard avait été déposé dans une cabane près de la route avant d’être conduit à la morgue de l’hôpital de Craponne.

« La ville lui organise une grande cérémonie d’hommage puis, au début de l’après-midi, un camion du maquis l’emmène à Saint-Sauveur-la-Sagne. Il est inhumé dans le cimetière de la commune après une cérémonie religieuse ». Il fut plus tard inhumé à Garches.

A Craponne-sur-Arzon, le même jour, deux prisonniers sont abattus froidement : Émile Chevalier, du camp Wodli, blessé au cours d’un combat, et Jean Vauris.

Claude Liard était âgé seulement de 15 ans.

Il a été reconnu Mort pour la France. Il a reçu à titre posthume le 26/03/1945, la Croix de guerre avec palme.

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